Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés ce samedi place de la République à Paris pour dénoncer les massacres des civils palestiniens à Gaza et appeler au cessez-le-feu. Contrairement aux précédents appels à manifester, la préfecture de police de Paris n’a pas interdit le cortège, qui s’est élancé à 14 heures.
🇵🇸 Magnifique. La plus belle réponse, massive et disciplinée, au verrouillage médiatique et la lâcheté et la complicité de nos dirigeants.pic.twitter.com/cZaO6B1giQ
— David Guiraud (@GuiraudInd) November 4, 2023
Grandiose ! Un cortège en soutien aux Palestiniens, contre la guerre et pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Le rassemblement organisé à Paris samedi 4 novembre a réuni 19 000 personnes selon la préfecture de police, contactée par franceinfo. Aucune dégradation n’a été signalée aux autorités. Selon la CGT, le nombre de participants est plutôt estimé à 60 000 personnes. Cette marche est sans doute la plus importante organisée en France en faveur de la paix entre Palestiniens et Israéliens. Les rues étaient bondées de manifestants pacifiques brandissant des pancartes appelant à la paix et des drapeaux palestiniens.
Des manifestations ont aussi eu lieu tout au long de la journée à Toulouse, Bordeaux, Lille ou encore Grenoble. Ailleurs en Europe, des rassemblements ont été organisés à Londres et à Berlin notamment.
Quatre semaines après le début du conflit, le bilan dépasse les 10 000 morts. Les appels à des « pauses humanitaires » et les marches contre la guerre se multiplient dans le monde. L’État hébreu martèle qu’il « trouvera et éliminera » Yahya Sinouar à Gaza.
Les évacuations continuent depuis Gaza. « Près de quarante Français et leurs familles » ont pu sortir de l’enclave par le poste-frontière de Rafah (Egypte) samedi 4 novembre, annonce le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. « Ils ont été pris en charge par l’ambassade de France et les équipes du Centre de crise et de soutien », précise un communiqué. Vendredi, 34 personnes et leurs conjoints avaient été évacués.
L’ONU condamne le bombardement contre une ambulance qui a fait quinze morts à Gaza. La frappe a été confirmée par l’armée israélienne, qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas utilisant le véhicule, ce qu’a démenti l’organisation islamiste palestinienne. « Je suis horrifié », a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Après Israël, le secrétaire d’Etat américain se rend en Jordanie. Antony Blinken doit rencontrer samedi le roi Abdallah II de Jordanie, au lendemain d’une visite éclair dans l’Etat hébreu. Il doit également participer à une réunion ministérielle avec plusieurs pays arabes et avoir un entretien bilatéral avec le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Al-Safadi.
Dans un discours très attendu prononcé à la mi-journée, vendredi 3 novembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué qu’une « guerre totale » était « réaliste » si Israël continuait à bombarder Gaza. Il a rendu les États-Unis « responsables » de la situation. Toutefois, selon plusieurs connaisseurs, le mouvement du Hezbollah n’entend pas entrer en guerre contre Israël, d’ailleurs Hassan Nasrallah a bien précisé que l’attaque du 7 octobre est la seule œuvre du Hamas. Et son mouvement ignorait tout de sa préparation.
Quelques centaines de personnes écrit Libération, un millier dit BFM. Même propriétaire même mensonge. En fait les rues sont pleines de Bastille à Nation. Les soutiens inconditionnels du massacre mentent pour rien. pic.twitter.com/5D5cNOmBGZ
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 4, 2023
Avec Francetvinfo