Au 25e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dimanche 20 mars, suivez les dernières informations disponibles en direct.
Les points essentiels :
► Les troupes russes tentent toujours d’encercler Kiev. Les environs de l’aéroport de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, ont été touchés vendredi matin par des « missiles » russes, selon le maire de la ville. Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, l’armée russe se trouve dans le centre-ville de Marioupol. Un site militaire a été durement frappé à Mykolaïv, où les raids aériens se multiplient.
► La Russie affirme avoir utilisé vendredi et samedi des missiles hypersoniques. Ces missiles peuvent voler à près de 12 000 kilomètres/heure.
► Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que le siège du port de Marioupol par la Russie était « une terreur dont on se souviendra pendant des siècles ». Il s’exprimera devant la Knesset, le Parlement israélien en fin d’après-midi.
► Dix millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine depuis le début de l’invasion de l’armée russe le 24 février, selon l’ONU. Sur ce total, plus de 3,3 millions de réfugiés ont quitté le pays. Au moins 902 civils ont été tués et 1 459 blessés en Ukraine, estime dimanche le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Ces chiffres étant très difficiles à vérifier, l’ONU insiste sur le fait que ses bilans quotidiens sont probablement très inférieurs à la réalité.
VIDEO: MAY 2014: Mariupol’s long nightmare under Kiev’s new American-backed regime begins. Ukrainian armoured vehicles smash through defensive barricades erected by locals. pic.twitter.com/Runm6wDJxu #Mariupol #Biden #BidensWar #Ukraine #Kyiv #FailedStateUkraine #Kiev #BorisJohnson
— Manchester Chronicle 🐝 (@WithyGrove) March 19, 2022
15h05 : Marina Ovsiannikova, la journaliste russe devenue égérie antiguerre, appelle ses concitoyens à dénoncer l’offensive en Ukraine
La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue un symbole antiguerre après son irruption pendant un journal télévisé pro-Kremlin, a appelé la population de son pays à dénoncer l’offensive de l’armée russe en Ukraine. « Les temps sont très sombres et très difficiles, et chaque personne qui a une opinion civique, et qui veut faire connaître cette opinion, doit faire entendre sa voix. C’est très important », a-t-elle affirmé dans un entretien à la chaîne de télévision américaine ABC. « Le peuple russe est vraiment contre la guerre, c’est la guerre de Poutine, pas la guerre du peuple russe », a-t-elle martelé.
Marina Ovsiannikova était apparue lundi dernier en plein direct pendant le journal télévisé le plus regardé de Russie, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte critiquant l’opération militaire de Moscou en Ukraine et dénonçant la « propagande » des médias contrôlés par le pouvoir.
14h50 : L’embarras d’Israël face à l’invasion russe de l’Ukraine, décryptage de David Khalfa, chercheur à l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès
Depuis le début de la guerre, Israël s’est distingué par une position très prudente, proposant au passage ses bons offices en vue d’une médiation entre les belligérants. Le président ukrainien Volodymyr s’adresse cet après-midi aux députés israéliens à la Knesset, dans l’espoir certainement de rallier le pays à sa cause. Pourquoi Israël affiche une telle attitude ? Décryptage avec David Khalfa, chercheur à l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès.
14h32 : Dans un entretien sur CNN, le président ukrainien réaffirme être « prêt à des négociations »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a répété être « prêt à des négociations » avec Vladimir Poutine, affirmant que « sans négociations, on n’arrêtera pas la guerre » menée par la Russie en Ukraine, dans un entretien diffusé dimanche par CNN. « Je suis prêt à des négociations avec [Vladimir Poutine]. Je suis prêt depuis les deux dernières années et je pense que sans négociations, on n’arrêtera pas la guerre », a-t-il affirmé.
Il a défendu la tenue de plusieurs sessions de tractations entre Kiev et Moscou qui se sont déroulés depuis l’invasion russe de l’Ukraine lancée le 24 février, affirmant qu’ils avaient « beaucoup de valeur ». « S’il existe seulement 1% de chance d’arrêter cette guerre, nous devons la saisir », a-t-il ajouté.
14h10 : La France a immobilisé près de 850 millions d’euros d’avoirs russes
La France a immobilisé près de 850 millions d’euros d’avoirs d’oligarques russes (yachts, appartements, comptes bancaires ) sur son territoire suite à la guerre en Ukraine, a affirmé dimanche le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. « Nous avons immobilisé (…) 150 millions d’euros de comptes de particuliers, de lignes de crédit en France, dans des établissements français », a-t-il indiqué lors de l’émission radiotélévisée Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.
13h56 : La Turquie assure que la Russie et l’Ukraine sont « proches d’un accord »
La Turquie a assuré dimanche que la Russie et l’Ukraine avaient fait des progrès dans leurs négociations pour mettre un terme à l’invasion russe et étaient proches d’un accord. « Bien sûr, ce n’est pas une chose facile que de parvenir à s’entendre pendant que la guerre continue, que des civils sont tués, mais nous voudrions dire que la dynamique progresse », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans des commentaires diffusés en direct par l’agence officielle turque Anadolu depuis la province méridionale d’Antalya.
« Nous voyons que les parties sont proches d’un accord », a-t-il ajouté. Mevlut Cavusoglu s’est rendu cette semaine en Russie et en Ukraine. La Turquie, membre de l’Otan, multiplie les efforts de médiation entre Moscou et Kiev et a refusé de s’aligner sur les sanctions occidentales visant la Russie.
13h51 : 900 morts civils depuis le début de la guerre en Ukraine
Au moins 902 civils ont été tués et 1 459 autres ont été blessés en Ukraine à la date du 19 mars, estime dimanche le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Selon l’organe onusien, la plupart des morts et des blessés ont été victimes de tirs d’artillerie, de lance-roquettes multiples et de frappes aériennes.
13h38 : À Marioupol, l’incertitude de la vie quotidienne
À Marioupol, il n’y a toujours pas de certitude quant au sort des personnes qui avaient trouvé refuge dans le théâtre dramatique en plein centre de la ville. Les autorités ukrainiennes ont accusé l’aviation russe d’avoir « sciemment » bombardé le bâtiment, ce que la Russie a démenti. Jusque-là, 130 survivants ont été extirpés des décombres, mais plusieurs centaines de personnes pourraient être encore bloquées à l’intérieur, les frappes et les combats rendant impossibles les opérations de sauvetage. Pavel Gomzyakov a pu fuir la ville juste avant ce bombardement. Il a été joint au téléphone depuis le centre de l’Ukraine par Anastasia Becchio et raconte son quotidien.
Dans la journée, on entendait des explosions, mais on sortait quand même au péril de notre vie pour aller chercher de l’eau, ramasser du bois, essayer de trouver de la nourriture sous les tirs. Nous étions dans l’action. La nuit, on essayait de dormir, mais on avait très peur.
12h57 : Dix millions de personnes ont fui leurs foyers en Ukraine, selon l’ONU
Dix millions de personnes ont désormais fui leurs foyers en Ukraine en raison de la guerre « dévastatrice » menée par la Russie. C’est ce qu’a déclaré dimanche le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi.
12h33 : Le pape François dénonce les « meurtres et atrocités » commis en Ukraine
La guerre en Ukraine est un « massacre insensé », a dénoncé dimanche le pape François qui a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle y mette fin. « La violente agression contre l’Ukraine ne faiblit malheureusement pas », a-t-il dit devant 30 000 personnes réunies sur la place Saint-Pierre. « C’est un massacre insensé, chaque jour se répètent les massacres et les atrocités », a dit le souverain pontife. « J’implore tous les membres de la communauté internationale de s’engager sincèrement pour mettre fin à cette guerre répugnante », a-t-il dit sous les acclamations de la foule de fidèles.
12h : Le point sur le terrain à la mi-journée
Sur le terrain, les frappes de la Russie continuent de s’abattre sur les grandes villes d’Ukraine. La capitale Kiev, mais aussi Mikolaïv dans le sud, et Kharkiv, grande ville russophone du nord-ouest.
À Marioupol, dans le sud-est, les témoins décrivent une catastrophe humanitaire qui empire jour après jour. Les frappes russes ont touché hier une école d’art dans laquelle s’étaient réfugiés des centaines de personnes. Environ 400 personnes étaient réfugiées à Marioupol selon les autorités locales. Aucun bilan n’est disponible pour l’instant, mais d’après la mairie, il y aurait des victimes sous les décombres, des enfants, des femmes et des personnes âgées.
La situation rappelle celle du théâtre de Marioupol, bombardé, alors que des centaines de personnes y étaient réfugiées, même si finalement le bilan semble moins lourd que celui redouté. Marioupol continue d’être la cible de l’armée russe. Les combats dans les rues se poursuivent, alors que près de 300 000 habitants sont toujours sur place. Des habitants qui manquent d’eau, de nourriture, d’électricité, de gaz. Une situation qui est véritablement catastrophique. Des autorités qui dénoncent par ailleurs le déplacement selon elles forcé de réfugiés ukrainiens de la ville Marioupol vers la Russie. Des réfugiés que les troupes russes auraient emmenés il y a quelques jours. Une information qui est, là encore, difficilement confirmable.
À Kiev, la nuit dernière, les sirènes ont à nouveau retenti, tout comme à Karkhiv ou encore à Mikolaïv. Et c’est d’ailleurs dans la région de Mikolaïv que l’armée russe aurait encore une fois utilisé ses missiles hypersoniques Kinjal. Selon le ministère russe de la Défense, un dépôt de carburant situé près de cette ville. Des missiles de croisière et des missiles hypersoniques auraient détruits cette importante réserve de carburant selon Moscou. Des informations qui n’ont pas encore été confirmé par les autorités ukrainiennes.
11h47 : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’adresse cet après-midi à la Knesset
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a mis en avant son héritage juif dans sa quête de soutien contre l’invasion de son pays par la Russie, s’adresse dimanche par visioconférence à la Knesset, le Parlement d’Israël, pays qui tente une médiation entre Moscou et Kiev. En Israël, son discours à la Knesset, prévu à 18h (16H TU) selon un porte-parole du Parlement, est attendu par la classe politique et la population dans un pays qui compte plus d’un million de citoyens originaires de l’ex-URSS.
10h39 : Boris Johnson exhorte la Chine à condamner l’invasion russe de l’Ukraine
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a exhorté dimanche la Chine à prendre position et condamner l’invasion russe de l’Ukraine. Dans une interview au Sunday Times, Boris Johnson a appelé la Chine, allié stratégique de Moscou, et d’autres pays qui n’ont pas pris position à rejoindre les pays occidentaux dans leur condamnation de l’invasion russe.
« À mesure que le temps passe et que le nombre d’atrocités russes augmente, je pense qu’il devient de plus en plus difficile et politiquement gênant pour les gens, activement ou passivement, de tolérer l’invasion de Poutine », a déclaré le dirigeant britannique. RFI