Les prisonniers politiques Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem comparaîtront devant le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger les jeudi 03 février 2022 et dimanche 06 février.
Hamou Boumedine, Aït Chebib, Hocine Azem, Boussad Becha et Belaïd Amarkhodja seront donc devant les juges du tribunal de Sidi M’hamed. Connus pour leur engagement politique pacifique en faveur de la Kabylie ils comparaîtront jeudi et dimanche prochains, informe le CNLD.
Les dossiers de ces détenus politiques ont été transférés au juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed d’Alger le 2 août 2021.
La chambre d’accusation a confirmé le 12 juillet dernier, dans toutes ses dispositions l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal de Draa El Mizan de la mise en détention provisoire de Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem ainsi que Elhadi Taleb.
Après présentation devant le procureur du tribunal de Draa El Mizan, dimanche 27 juin 2021, de Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem, ils ont été renvoyés devant le juge d’instruction qui les avait placés sous mandat de dépôt.
Ces militants politiques ont tous été arrêtés au cours du mois de juin dernier. Belaïd Ammarkhodja, du village Ait Abdelmoumène, Ouadhias, a été arrêté mercredi 16 juin 2021 par des éléments de BRI. Bouaziz Ait Chebib a été convoqué pour le 20 juin 2021.
Hamou Boumedine a été convoqué par les services de BRI de la gendarmerie nationale de Tizi Ouzou, pour se présenter 26 juin 2021. Après avoir été entendu, il a été placé en garde à vue.
Boussad Becha et Hocine Azem ont été aussi convoqués eux aussi pour le 26 juin 2021 au groupement de la gendarmerie de Tizi Ouzou. Quant à Elhadi Taleb, il a été placé sous mandat de dépôt le 23 juin 2021.
Les services de sécurité ont procédé à une véritable rafle de ces militants politiques en quelques jours. L’arrestation de Hamou Boumedine, coordinateur du RPK, et de Bouaziz Aït Chebib, coordinateur du mouvement AKAL a suscité une colère contenue et un certain effroi dans les milieux autonomistes qui voient en ces arrestations ainsi que celle d’Abdenour Abdeslam, comme une atteinte aux figures de la Kabylie.
Rappelons-nous d’ailleurs, deux mois plus tard, la Kabylie allait connaître un drame sans pareil depuis l’indépendance avec les incendies qui ont causé la mort de plus de 200 personnes, des ravages dans de nombreux villages ainsi que la disparition de 30 000 ha de couvert forestier dans la région. La Kabylie était restée seule sans secours pendant plusieurs jours.
Yacine K.