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lundi 1 septembre 2025
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Hécatombe silencieuse à Gaza : plus de 210 journalistes tués par Israël, la presse internationale dénonce

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Un bandeau noir barre aujourd’hui la Une de plus de 150 journaux à travers le monde. Un cri visuel de détresse et de révolte. Ce lundi, des médias issus de plus d’une cinquantaine de pays unissent leurs voix à l’appel de Reporters Sans Frontières (RSF) et de l’ONG Avaaz pour dénoncer l’ampleur du massacre de journalistes dans la bande de Gaza, où l’armée israélienne poursuit ses bombardements meurtriers dans un silence de plomb.

« Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l’armée israélienne, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer », peut-on lire en lettres blanches sur fond noir à la Une de L’Humanité (France), de Publico (Portugal) ou encore de La Libre Belgique. Ce message glaçant met en lumière une réalité insoutenable : à Gaza, informer est devenu un acte de résistance face à la mort.

Selon RSF, plus de 210 journalistes palestiniens ont été tués depuis le déclenchement de l’offensive israélienne, menée en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Ce chiffre dépasse de loin tout précédent en matière de violence ciblée contre la presse dans un conflit contemporain.

La mobilisation médiatique s’est intensifiée après la mort tragique de cinq journalistes tués par des frappes israéliennes sur l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza, la semaine dernière. Un acte qui s’ajoute à une longue liste de frappes visant délibérément ceux qui documentent la guerre, ses victimes et ses ruines.

Des titres engagés comme Mediapart, La Croix, L’Orient-Le Jour (Liban), The Intercept (États-Unis) ou die Tageszeitung (Allemagne) ont également rejoint la campagne. Tous dénoncent « les crimes perpétrés par l’armée israélienne contre les reporters palestiniens en toute impunité », exigeant la fin immédiate des attaques, la protection des journalistes et un accès libre et indépendant de la presse internationale à Gaza.

RSF, dans un communiqué, rappelle avoir déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI), accusant l’armée israélienne de crimes de guerre ciblant des journalistes. Les preuves recueillies pointent des frappes délibérées, répétées, contre des professionnels de l’information clairement identifiables comme tels.

Depuis près d’un an, la presse internationale est maintenue à distance de Gaza, réduite au silence par l’interdiction d’entrée. Seuls quelques médias, triés sur le volet, sont autorisés à pénétrer dans l’enclave, exclusivement accompagnés par l’armée israélienne, leurs reportages étant placés sous censure militaire.

Ce black-out informationnel contraste violemment avec l’ampleur du drame humain : au moins 63.459 Palestiniens ont été tués à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, des chiffres que les Nations Unies jugent crédibles.

Alors que la communauté internationale peine à imposer un cessez-le-feu durable, les journalistes paient le prix le plus lourd. À Gaza, ils ne sont plus de simples témoins : ils deviennent les premières cibles. Et chaque mort de reporter, chaque caméra réduite au silence, laisse une part de cette tragédie sans témoin.

Rabah Aït Abache/AFP

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