Dimanche 9 décembre 2018
Idir : «Je reste un homme libre»
Depuis quelques semaines un certain nombre d’informations circulent sur la toile sur le chanteur Idir. Jusque-là l’artiste a gardé le silence, préférant se concentrer sur son travail et le rendez-vous de Yennayer avec Lounis Aït Menguellet et Mohamed Allaoua.
Néanmoins, par esprit de clarté envers son public il a décidé de faire une petite mise au point.
Le « traquenard » médiatique ?
C’est un artiste à la colère contenue qui s’exprime. Il revient sobrement sur ce qu’il a dit lors d’une interview dans un journal pendant sa tournée au Maroc. Tout serait parti d’une phrase prononcée et sortie de son contexte :
« J’ai dit exactement ceci : On a plus vite fait de parler au fauteuil pour avoir une réponse. Ni plus, ni moins. Ce trait d’humour qui se voulait drôle était je le concède pour le moins maladroit mais surtout irrespectueux envers un homme que je considérais à ses débuts comme étant un véritable interlocuteur. Et, de plus, je n’ai jamais parlé d’invalidité ou dit qu’il n’avait rien à faire aux affaires de l’Etat.
Comment le saurais-je ? Je ne le connais pas et je ne sais pas où il en est. Donc pour cette maladresse même dite au second degré je tiens à présenter toutes mes excuses à lui et à sa famille. Du reste l’interview a été enregistrée et l’écoute de la bande confirmera ce que je dis.
La perfidie de ces interprétations m’amène à faire certains recoupements. Cela fait maintenant deux fois que l’on me propose de faire des spectacles au Sahara occidental (El-Ayoun et Dakhla). J’ai décliné poliment pour les raisons que l’on sait. Je pense que cela eut l’heur de ne pas plaire. Voilà ce que j’ai à vous dire pour notre président.
Quant aux autres, j’ai été admiratif devant l’empressement mis par certains pour montrer des mines outrées afin de plaire à leurs seigneurs et maîtres en me prenant pour cible. Je ne m’en offusque pas pour autant car ce n’est pas mon style.
Pour les autres géographiquement plus proches de moi je ne vois pas où sont les boulets rouges que j’aurais tiré vers eux et le président. Mais il est vrai que j’ai toujours eu du mal à échanger avec des personnes ayant des cervelles de colibris ! Un très petit oiseau qui est le seul au monde à voler vers…l’arrière !
Je suis quant à moi, droit dans mes bottes, toujours libre dans mes positions, toujours Algérien, dévoué à son public, ni larbin d’un pouvoir ni soutien d’aucun extrémisme, gardant mes déceptions pour moi, tout cela ne m’empêche pas de vous aimer. »