28 avril 2025
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Idir : Lettre à Tanina Cheriet

HOMMAGE

Idir : Lettre à Tanina Cheriet

C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons vécu ce moment précieux et inoubliable durant lequel votre père, Idir, vous a présenté à nous à la coupole le 5 Janvier 2018.

A travers sa chanson « Lettre à ma fille », il vous a exprimé son amour, justifié son comportement et ses choix, exprimé ses espoirs et ses regrets dans son pays, devant son public, dans la ville où tout avait commencé lorsqu’il n’était qu’un étudiant en géologie.

Pour nous, qui l’avions connu à ses débuts, c’était le retour de l’enfant prodige. En ces années post-indépendance, il représentait déjà, lui l’étudiant, pour les écoliers et collégiens citadins que nous étions, l’idole, le grand frère, le guide qui nous éclairait sur nos racines et notre culture, tout en musique.

Avec « A Vava Inouva » ou « Ssendu » il donnait vie, renforçait la magie de ces contes que nous écoutions avec autant de concentration et de curiosité à chaque fois que nos grands-mères et arrière-grands-mères Ounissa, Fatma, Taous, ou Tassadit nous les redisaient.

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A travers ses douces mélodies et contes du terroir kabyle, il était parvenu à construire un pont de lumière et de rêves entre nous et les anciens : c’était l’harmonie, la symbiose. Il remplissait de joie nos soirées de fêtes et nous faisait danser avec « Zwit Rwit » ou « Azwaw ». Il nous apportait tant de bonheur !

Nous avons une dette envers lui. Nous ne lui avons pas assez rendu. Et pour cause, il s’en est allé vers d’autres cieux plus propices à l’éclosion de son talent. Puis il fut pratiquement banni et absent physiquement de son pays natal pendant 38 longues années, sans sans jamais l’oublier un instant pour autant.

Sillonnant le monde et multipliant les réalisations, il fut l’un des plus grands diffuseurs de la culture algérienne,berbère.

L’Etat algérien a également une dette envers lui. Il a tant donné sans rien demander ni recevoir. Alors ce jour-là, à la coupole qu’elle fut notre joie, notre fierté de l’accueillir chez lui, chez vous, chez nous ! Nous vous avons vu, apprécié, scruté, connu puis adopté spontanément, naturellement, immédiatement le temps d’un concert. Ce que portait votre père en lui, nous l’avons ressenti en vous à travers votre musique , vos yeux, votre attitude : il vit en vous.

Fier de vous il serait, de là où il se trouve à présent, de vous voir continuer et parachever son œuvre. Soyez certaine, parole de fan d’Idir, nous serons là pour vous apporter tout notre soutien.

Auteur
Djalal Larabi

 




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