Dans une interview accordée à la chaîne alternatv-atv, Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, dresse un diagnostic sévère de la situation politique en Algérie. Loin des discours convenus, il y formule un appel clair à l’instauration d’une « 2e République », convaincu que le pays est arrivé au terme d’un cycle institutionnel et politique en voie de décomposition.
Un système à bout de souffle
Soufiane Djilali ne mâche pas ses mots : le système politique algérien est selon lui dans un état de « délabrement avancé ». Il fustige l’impasse post-Hirak, où les espoirs de transition démocratique se sont heurtés à la résilience des structures de pouvoir. Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2019, les institutions ont perdu toute légitimité et ne répondent plus aux attentes d’une société en mutation.
Une deuxième République comme horizon
L’ancien membre de la société civile reconverti en acteur politique appelle à une rupture franche avec l’architecture institutionnelle actuelle, marquée par un hyper-présidentialisme qu’il juge contre-productif. La concentration excessive des pouvoirs entre les mains de l’exécutif a, selon lui, paralysé les contre-pouvoirs et vidé le fonctionnement démocratique de sa substance.
La Deuxième République qu’il appelle de ses vœux reposerait sur une redistribution équilibrée des pouvoirs, un Parlement fort, une justice indépendante et des institutions garantes de la transparence et de la reddition des comptes. Elle nécessiterait aussi un renouveau générationnel et une mobilisation civique soutenue.
Réformes de fond et critique du modèle économique
Sur le fond, Soufiane Djilali plaide pour des réformes structurelles dans des secteurs clés : l’école, l’université, les médias, tous perçus comme essentiels à la construction d’une citoyenneté active et éclairée. Il critique avec virulence la nouvelle loi sur les mines, dénonçant une logique de « dénationalisation rampante » des ressources naturelles. Une orientation qu’il interprète comme une nouvelle forme de dépendance économique, dans un contexte mondial où la souveraineté énergétique devient cruciale.
L’Algérie dans un monde en recomposition
L’entretien aborde également les défis géopolitiques auxquels l’Algérie est confrontée. À l’heure où les équilibres internationaux sont bousculés, Djilali insiste sur la nécessité pour le pays de se doter d’une doctrine de politique étrangère claire, fondée sur l’intérêt national et l’affirmation de son autonomie stratégique.
Une vision en quête d’écoute
En se positionnant en faveur d’une refondation républicaine, Soufiane Djilali tente de remettre au centre du débat une alternative institutionnelle, à contre-courant de l’immobilisme ambiant. Reste à savoir si son discours trouvera un écho dans une société où la défiance envers les élites politiques reste profonde, et où les passerelles entre la parole réformatrice et l’action concrète peinent encore à se construire.
Ce plaidoyer pour une Deuxième République se veut donc autant une mise en garde qu’un appel à repenser collectivement l’avenir de l’Algérie.
La rédaction
Il faut sans doute lire la totalité de ce que dit S. Djilali pour opiner.
Sinon, d’après cette présentation succincte, ça ressemble à du toilettage, à un rafraîchissement de façade.
Éviter d’aborder le fond du problème, l’interférence de l’armée, plutôt la prépondérance écrasante de l’armée, c’est ne rien proposer de sérieux. A quoi servirait un parlement fort si toutes les décisions se prennent en dehors des institutions ?
Il y a un autre aspect tout aussi essentiel que M. Djilali n’a pas mis en avant (ou n’a pas été noté par l’auteur de cet article): la souveraineté des régions sur des aspects qui ne devraient jamais être du ressort de la république, serait-elle la deuxième. La plupart des peuples si ce n’est tous les peuples les plus heureux de la planète vivent dans des Républiques fédérées ou régionalisées, décentralisées. Un parlement fort qui s’ingère dans les affaires d’un peuple ou d’une population dans les régions sur des questions qui ne concernent pas directement 95, 70, 50 ou même 15% de ses membres est un parlement digne d’une dictature. Le concept d’assemblée centralisée forte est une déclinaison du chef éclairé et bon d’autrefois, de l’époque royautés. Le/s peuple/s n’a pas à espérer qu’une assemblée ou un chef soit bon.
» une 2e République », … ??? R.É.P.U.B.L.I.Q.U.E , dites-vous ?!
Il n’y a jamais eu de première ! A moins que celle que vous appelez soit la DEUXIÈME de cette PRIMAIRE RIPOUX-POUX blik !!
Ahlil !!
Homme bolitigue insignifiant
A oublier ou mettre dans la poubelle de l « histoire avec un petit h
De tous les « democrates » qu’a connu l’alkharia, il leur manque tous quelque chose que seul 3antar a . . . Le Messiah est arrive’ hiiihaa!
Il a rate’ les cours les plus importants:
1. Si personne ne ‘a maltraite’, insulte’, et casse’ le nez et le dos… Tu pourras peut-etre toi-meme, en candidat libre.
2. Si tu arrives a la premiere place, recommence, c.a.d. va derriere tout le monde comme a la chaine de souk al-fellah.
3. Si tu n’as p-as encore grimpe’ le Jurjura a pied et sans la moindre goute d’eau, sache que la montagne est toujours la. Essaye au mois de fevrier, le froid gele les levres et les doigts. Une fois que tu as fini, fais une ballade jusqu’a tamanrasset – a pieds svp.
4. Qui est responsable de tous les maux des algeriens? Qui les volent et les meprise?
tu parles comme un frenchy, tu es trop evole’ pour l’anegerie et la france n’est pas a sa 2eme jamahiria mais la 6eme !
Ce n’est pas un problème de gouvernance, c’est plus grave : un problème identitaire, ce qui place en amont la cause vécue en aval comme les urnes vides. Quand on a déjà statué que la constitutionette, refusée par une écrasante majorité, 100% de la Kabylie avait dit non et les urnes furent brulées, mais tambour battant le régime continue de nous infliger le devoir-être arabe et islamique, on est plus dans l’équilibre des pouvoirs, mais bien dans un choix sociétal. Changer le numéro de cette républiquette ne drainera pas ceux qui savent ce qu’ils ont refusé en 1963. Si parmi les plus algériens il y aurait ceux qui préfèrent y aller au paradis islamique, qu’ils le fassent en leurs noms, ils n’ont qu’à changer de nationalité et y aller au Moyen-Orient, ici, c’est la terre laïque de Dyhia., la religion restera en dehors des institutions.