La condamnation de Marine Le Pen, cheffe incontestée du Rassemblement national (RN), à cinq ans d’inéligibilité et quatre ans de prison, dont deux ans fermes sous bracelet électronique, pour détournement de fonds publics, a provoqué un séisme politique en France.
Si l’inéligibilité immédiate de la députée du Pas-de-Calais occupe le devant de la scène médiatique, il est essentiel de rappeler le fond du dossier : l’ampleur du détournement de fonds publics démontrée par ce jugement.
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Marine Le Pen coupable d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système visant à détourner des fonds européens destinés à rémunérer des assistants parlementaires.
Ces derniers étaient en réalité employés par le parti Front National (rebaptisé depuis Rassemblement National), sans lien réel avec le travail parlementaire européen. Ce stratagème aurait permis au parti de s’approprier illicitement environ 4,6 millions d’euros.
Marine Le Pen n’est pas la seule à avoir été sanctionnée dans cette affaire. Vingt-quatre autres membres du parti, dont huit anciens eurodéputés, ont également été reconnus coupables.
Le parquet a souligné la gravité de ces actes, les qualifiant d’« atteinte profonde et durable aux règles du jeu démocratique ». Le détournement systémique de fonds publics par le FN dépasse en ampleur d’autres affaires similaires, mettant en lumière une fraude d’une ampleur considérable.
La condamnation de Marine Le Pen a suscité une variété de réactions au sein de la classe politique française. François Bayrou, Premier ministre et président du MoDem, a exprimé son trouble face à cette décision. Il s’est dit « troublé » par l’énoncé du jugement, tout en affirmant ne pas vouloir commenter une décision de justice. Une réaction pour le moins étonnante, d’autant que François Bayrou a lui-même été relaxé en février 2024 dans une affaire similaire concernant les assistants parlementaires européens du MoDem — relaxe contre laquelle le parquet a fait appel, faut-il le rappeler.
Face à cette condamnation, Marine Le Pen et ses alliés dénoncent une persécution politique. Jordan Bardella, président du RN, a appelé à une « mobilisation » contre une justice qu’il accuse de vouloir entraver la carrière politique de Le Pen. Cette stratégie de victimisation vise à galvaniser la base électorale du parti, en présentant Le Pen comme la cible d’un complot visant à l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
L’attention portée à l’inéligibilité de Marine Le Pen ne doit pas masquer la réalité des faits reprochés. Le détournement de fonds publics est une infraction, qui porte atteinte à la confiance des citoyens envers leurs représentants. La focalisation médiatique sur les conséquences politiques pour Marine Le Pen soulève des questions fondamentales sur l’éthique et la probité en politique.
Les mêmes hommes et femmes politiques qui appellent la justice à être implacable envers les autres justiciables crient au complot lorsqu’ils sont eux-mêmes déclarés coupables et condamnés.
Rabah Aït Abache
Quelqu’un peut-il/elle m’aider avec l’aritmetique?
« quatre ans de prison, dont deux ans fermes sous bracelet électronique. »
Et le reste, ca sera elimine’ pour bonne conduite? c.a.d. pour ne pas avoir arrache’ le bracelet?
Sarkozy a deja un plan. Il court avec, question de gonffler la jamber pour recevoir un plus grand et apres un mois de ramadan et il le retire, recoit un passport diplomatique et retourne la d’ou il vient. La Marine pareil, elle retournera a Bab-EL-Oued. L’OPGI y est, elle n’a commencer une procedure de regularisation, comme les ex-popotes d’autrefois de son baba. Je la vois deja faisant un tour a al-mouradia… « Oh Madjy tu as deja grandi… et tu n’a pas encore perdu ton nez ! Wellah, a chaque fois que je vois Abdel-Eric je pense a toi !