23 novembre 2024
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Intoxication au CO : 30 personnes décédées et 273 autres secourues depuis début janvier 2020

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Intoxication au CO : 30 personnes décédées et 273 autres secourues depuis début janvier 2020

Trente personnes ont trouvé la mort et plus de 270 autres ont été secourues au cours de la première quinzaine du mois de janvier en cours dans des accidents d’intoxication au gaz de monoxyde de carbone (CO), a-t-on appris auprès du directeur de l’information et des statistiques à la Direction générale de la protection civile, le colonel Farouk Achour.

Dans une déclaration à l’APS, le colonel Achour a fait état de 30 personnes décédées suite à l’inhalation du CO à leurs domiciles, et de plus de 273 autres secourues depuis le 1er janvier courant, contre 145 personnes décédées et 2000 autres secourues l’année écoulée.

« Ces chiffres sont en hausse en dépit des campagnes de sensibilisation lancées par les services de la Protection civile », a précisé le colonel Achour qui s’est dit consterné par les accidents répétés, en raison des émanations de ce tueur silencieux.

Pour lui, ces accidents sont dus à la mauvaise installation « des équipements de chauffage par des personnes non qualifiés, outre l’absence d’entretien et le non contrôle des équipements vendus au marché ».

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Le même responsable a en outre affirmé que les services de la Protection civile poursuivaient leurs efforts et leurs campagnes de sensibilisation, accompagnées de spots publicitaires diffusés sur l’ensemble des médias audiovisuels, en sus de l’utilisation des réseaux sociaux et l’envoi de SMS sur les téléphones portables pour endiguer ce phénomène.

A ce titre, ces mêmes services prodiguent des conseils et des orientations sur l’utilisation des équipements de chauffage en direction des établissements scolaires, des universités et des centres de la formation professionnelle, et organisent des caravanes en coordination avec l’Association nationale des plombiers algériens (ANPA), en vue de contrôler ces équipements au niveau des ménages, a indiqué M.

Achour, soulignant la nécessité « de respecter les règles et consignes de sécurité, notamment la mise en place des systèmes d’aération ».

De son côté, le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE), Dr.

Mustapha Zebdi a mis l’accent sur l’impératif d’encourager les citoyens à acheter l’appareil de détection des fuites du CO.

L’association s’attelle avec les opérateurs et la Société nationale d’électricité et de gaz (Sonelgaz) à trouver une formule « pour choisir le meilleur appareil de détection des fuites de CO émanant des équipements de chauffage et de chauffe-bain afin de le mettre à la disposition des citoyens et partant, mettre fin aux accidents d’intoxication au CO à l’origine de plusieurs décès, a-t-il soutenu, précisant que les prix de ces appareils sur le marché national oscillent entre 2000 à 3000 DA.

L’APOCE a proposé à Sonelgaz de prelever le prix de cet appareil dans 3 à 4 factures de consommation d’électricité et de gaz afin de permettre au citoyen « de l’acquerir à un prix raisonnable ».

Concernant les raisons de ces accidents fréquents, le président de l’APOCE a cité « l’absence du contrôle périodique, de la maintenance et du nettoyage de ces appareils ainsi que le manque d’aération et l’installation d’équipements inadaptés aux ménages, ce qui mène souvent à des accidents tragiques ».

M. Zebdi a appelé les familles à « acheter des équipements conformes aux normes en vigueur en vue de préserver leur vie ».

De son côté, le chef de service de la protection du consommateur et de la lutte contre la fraude à la Direction du commerce de la wilaya d’Alger, M. Abdelouahab Harkas a réfuté catégoriquement que les appareils de chauffage et chauffe-bains en vente sur le marché national soient à l’origine des accidents d’intoxication au CO survenus au niveau des ménages, affirmant que « le ministère du commerce veille rigoureusement au contrôle de ces appareils, de production locale ou d’importation ».

Les services concernés procèdent à « un contrôle rigoureux » des appareils importés au niveau des frontières, notamment le volet technique qui peut causer des problèmes au citoyen », a indiqué le même responsable, qui a affirmé que « les services de douanes avaient déjà saisi des appareils ne répondant pas aux normes internationales », et tous les appareils produits localement sont contrôlés au niveau du laboratoire de Constantine ».

A cette occasion, M. Harkas a fait état de l’ouverture d’un autre laboratoire à Saoula (Alger) qui contribuera à assurer le contrôle de tous les appareils au niveau national.

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Avec APS

 




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