Gaza écrasée. Pendant que Netanyahu essaye de se dépatouiller dans une énième controverse, les bombes israéliennes continuent de pleuvoir sur la population de la bande de Gaza. Les hôpitaux sont sous embolie, ils sont « devenus des mouroirs » comme le révélait l’ONG Médecins du monde. Les populations ne savent plus où s’abriter tant les bombes frappent partout.
L’armée israélienne mène depuis vendredi soir 27 octobre d’intenses bombardements sur la bande de Gaza. Elle a appelé les Palestiniens à se rendre dans le sud de la bande de Gaza, où l’aide humanitaire va être accrue. Après avoir été coupé dans l’enclave assiégée, le réseau internet est en cours de rétablissement ce dimanche 29 octobre.
À Gaza, l’armée israélienne pilonne les abords de l’hôpital Al-Quds pour forcer les soignants et les patients à l’évacuer. Ça commence à faire beaucoup, pour du "droit à la défense".
🎥@PalestineRCS #GazaWar #cessezlefeuGaza #FreePalenstinepic.twitter.com/f1JTyH24Ik— Casper (@zairker) October 29, 2023
L’armée israélienne a augmenté le nombre de troupes qui entrent dans la bande de Gaza. Elle affirme avoir frappé « 450 cibles » samedi. Elle a appelé les Palestiniens à se rendre dans le sud de Gaza, où l’aide humanitaire de l’Égypte et des États-Unis va être accrue. Mais rien n’est sûr. Seuls quelques camions franchissent le point de passage alors que les besoins sont beaucoup plus importants. Certains analystes voient dans ce déplacement forcé des Gazaouis une volonté d’Israël de coloniser une partie de la bande de Gaza et partant de chasser les Palestiniens définitivement comme il se pratique depuis plusieurs décennies.
Le réseau internet et le téléphone se rétablissent dans la bande de Gaza ce dimanche 29 octobre mais il est soumis aux humeurs des autorités israéliennes.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a prévenu que la guerre contre le mouvement islamiste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza serait « longue et difficile ». L’armée israélienne réitère son avertissement aux habitantsde Gaza : « Le temps dont vous disposez pour vous rendre vers le sud se réduit ».
Le Hamas a appelé le monde à « agir immédiatement » pour faire cesser les bombardements israéliens. Le chef du Hamas à Gaza s’est également dit prêt à un échange de prisonniers avec Israël « immédiatement ».
L’ONU met en garde contre un écroulement de « l’ordre civil » dans la bande de Gaza après le pillage d’entrepôts et de centres de distribution d’aide alimentaire. Mais l’ONU s’avère incapable d’arrêter quoi que ce soit. Neutralisée par les soutiens de l’Etat hébreux, elle se contente de dénoncer comme n’importe quelle organisation des droits humains. Que effondrement !
Depuis le 7 octobre, 1 400 israéliens ont été tués. 8 005 Palestiniens sont morts à Gaza, « dont la moitié sont des enfants », indique le ministère de la Santé sur place, contrôlé par le Hamas. Une véritable hécatombe que le monde ne veut pas voir et que les autorités israéliennes et leurs soutiens ignorent superbement. L’humanité est retournée aux ténèbres.
L.M./Rfi