Le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a jugé vendredi qu’un « massacre de masse » était en cours à Gaza, une « honte » selon lui pour « les criminels qui le commettent » comme pour ceux « qui les soutiennent inconditionnellement » ou « laissent faire ».
Seul contre presque toute la classe politique française. Jean-Luc Mélenchon continue de porter une voix différente n’hésitant pas à dénoncer les crimes de l’armée israélienne. Le chef des Insoumis reste droit dans ses positions malgré le déluge de critiques qu’il reçoit à chacune de ses sorties.
L’armée israélienne a annoncé qu’elle avait intensifié ses frappes « d’une manière très significative » vendredi sur la bande de Gaza et qu’elle allait y « étendre ses opérations terrestres », au 21e jour de sa guerre contre le Hamas.
« Un massacre de masse est en cours à Gaza. Et les puissances refusent d’imposer le cessez-le-feu », a écrit M. Mélenchon sur son compte X (ex-Twitter).
« Ce moment de l’histoire est la honte à jamais pour les criminels qui le commettent, pour ceux qui les soutiennent inconditionnellement, pour ceux qui laissent faire et pour ceux qui ont peur de protester », a-t-il poursuivi.
Egalement sur X, la cheffe de file des députés Insoumis Mathilde Panot a estimé que « le pire est en cours à Gaza », évoquant un « nettoyage ethnique par des criminels ».
« Ceux qui ont soutenu inconditionnellement le gouvernement de Netanyahu, ceux qui ont lâchement refusé d’imposer le cessez-le-feu, tous auront une lourde responsabilité devant l’Histoire », a-t-elle ajouté.
Les Insoumis ont été critiqués pour leur réticence à qualifier le Hamas d’organisation « terroriste », préférant utiliser le terme de « crimes de guerre » pour qualifier l’attaque du Hamas du 7 octobre sur le sol israélien.
Et Jean-Luc Mélenchon avait provoqué une polémique en critiquant la récente visite en Israël de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet. Il avait estimé qu’elle avait « campé » à Tel-Aviv pour « encourager le massacre » à Gaza. Ses sorties suscitent à chaque fois une bronca. Même les médias se sont mobilisés pour le diaboliser, annonçant chaque jour tantôt la fin de la Nupes ou le prenant pour le premier responsable dans l’impossible union de la gauche.
Avec AFP