Mardi 10 décembre 2019
Journée internationale des Droits Humains : Ibtykar dénonce la violation des libertés
En ce 10 décembre, le monde célèbre la Journée internationale des droits humains. Dans l’Algérie actuelle, où les droits des citoyennes et des citoyens et leurs aspirations à la liberté et à la dignité sont particulièrement réprimés, cette date prend un goût amer.
Les droits des Algériennes et des Algériens sont sans plus que jamais bafoués par un régime autoritaire, néfaste et liberticide.
Les violations des droits se sont dangereusement intensifiées depuis le soulèvement populaire et pacifique du 22 février. Aujourd’hui, à deux jours d’un simulacre électoral antidémocratique, ces violations atteignent un point dangereux.
Le régime mène une contre-révolution acharnée contre les citoyens investis dans le Hirak en réprimant les manifestations pacifiques, en systématisant les arrestations arbitraires et en muselant la libertés d’expression et d’information. Tout ceci dans le but de taire les revendications légitimes d’un peuple qui aspire à construire une Algérie meilleure.
En cette journée, nos pensées vont en premier lieu aux détenus d’opinion. Ils sont les victimes d’une justice sous les ordres du régime, et ils seraient, selon les dernières estimations, plus d’une centaine dans les geôles de l’Etat.
Leur crime est d’avoir exercé leurs droits les plus fondamentaux, ceux de manifester pacifiquement et d’exprimer leurs opinions. Des droits que la justice dans un régime démocratique doit garantir.
Nous, le Mouvement IBTYKAR, dénonçons avec force toutes les violations et les exactions commises par le régime au pouvoir. Celles-ci briment des droits humains fondamentaux garantis par les lois nationales et les engagements internationaux de l’Algérie.
Nous rejetons la mascarade électorale, imposée par la force et la négation des droits.
Nous sommes plus que jamais déterminés et engagés à faire émerger un État de Droit, fort de sa légitimité populaire, qui protège les libertés des Algériennes et des Algériens.