Karim Tabbou, porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS, non agréé) a encore une fois été arrêté ce vendredi soir cher lui par la police.
Sous Tebboune-Chanegriha une seule parole libre, les autres en prison !!! Ce samedi, Saïd Salh de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme s’interrogeait sur Twitter quant au sort de Karim Tabbou, écrivant qu' »‘aucune nouvelle de Karim Tabbou depuis son arrestation hier soir à son domicile, en garde à vue, il n’a contacté ni sa famille, ni ses avocats, on ne sais pas encore est-ce qu’il se trouve toujours au commissariat de Chateauneuf où il a été emmené hier soir. »
Aucune nouvelle de karim Tabbou depuis son arrestation hier soir à son domicile, en garde à vue, il n'a contacté ni sa famille, ni ses avocats, on ne sais pas encore es-ce qu'il se trouve toujours au commissariat de chateau neuf où il a été emmené hier soir. @UN_SPExperts
— said SALHI (@saidsalhi527) April 30, 2022
Qu’a donc fait Karim Tabbou pour mériter que les services de sécurité l’arrachent à sa famille en fin de journée ? Rien qui mérite une telle débauche de force si l’on était dans un pays avec des institutions légitimes et soucieuses de la légalité.
Karim Tabbou avait assisté à l’inhumation de Hakim Debbazi décédé en détention à la prison de Koléa. Cependant tout porte à croire que les propos tenus par Karim Tabbou sur ce qu’on peut qualifier de l’affaire Debbazi a irrité beaucoup de monde en haut lieu.
Dans une déclaration, Karim Tabbou a affirmé que Hakim Debbazi est mort le 18 avril suite à « un arrêt cardiaque dû à une grave déficience respiratoire ».
«Hakim Debbazi était un enfant de peuple, un modeste et humble citoyen, père de trois enfants qui s’était engagé corps et âme dans le hirak. Il a pris sur ses frêles épaules, tout le poids les revendications exprimées dans le hirak où il en devient un les principaux animateurs dans sa localité. Conscient les affres de le misère que faisait endurer le pouvoir à le population, il voulait et il croyait au changement», a écrit le porte-parole de l’UDS sur sa page Meta.
Faut-il s’en indigner ? Evidemment oui car le pays s’enfonce dans un système totalitaire.
Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Un bilan qui n’honore nullement ceux qui en sont les responsables.
Sofiane Ayache