Samedi 4 août 2018
Khaled Ouragh, reporter du Matin d’Algérie à Tiaret, violemment agressé
A Tiaret, les petites frappes de la mafia locale se sont illustrées courageusement en s’attaquant à notre reporter Khaled Ouragh. Coups, menaces et intimidations sont tombées sur ce reporter et militant des droits de l’homme. Dans un texte rendu public, il alerte : « Moi, Ouragh Khaled, reporter pour Le Matin d’Algérie et activiste politique, je suis menacé. L’affaire est très sérieuse et remonte à hier vendredi, à 21 h 30. Deux individus ont osé m’agresser devant le bâtiment où j’habite, j’étais violemment pris à coups de poing,je ne connais ni leur identité ni leur motivation. Ces derniers, qui me cherchaient, apparemment.
L’un d’eux, un trentenaire, l’autre un vingtenaire d’années au compteur, je crois qu’ils ont cherché à me faire peur à cause de mes écrits et mes positions. Je n’accuse personne pour le moment mais je crois savoir à qui j’ai affaire.
S’il m’arrive un malheur à moi ou à ma famille, ce sont eux les responsables. J’ai porté plainte à la 3ème sûreté urbaine et l’affaire suit son cours… ».
Parce que Khaled Ouragh n’est pas dans la connivence ni l’asservissement, le voilà dans la ligne de mire de ceux qui entendent que leurs petites affaires ne soient pas découvertes.
Bien entendu, les deux voyous se sont gardés de dire clairement les raisons de cette ignoble agression. Ni pour quel petit potentat ils roulent. Leur dessein était manifestement d’intimider notre reporter, le neutraliser pour l’empêcher d’être la voix des sans voix.
Que ces petits barons se rassurent, nous ne tairons pas. Parce que nous sommes convaincus que quel que soient le temps, les conditions particulièrement troubles que nous traversons, la vérité et la justice finiront par triompher sur le mensonge et l’arbitraire.
Aussi, quand le ministre de l’Intérieur tonne contre ceux qui menacent la stabilité du pays. Mais s’il veut éviter le vertige du désordre et la loi des groupes de mafias de tout acabit, il se doit – si l’on peut se permettre de le lui rappeler – surtout et avant tout d’assurer la sécurité de tout Algérien, quel que soit son statut social ou professionnel. La stabilité du pays passe par la sécurité des Algériens, de tous les Algériens.
Pas seulement. La justice chère à nos autorités devrait se saisir aussi de cette affaire car elle ne trouvera pas meilleur auxiliaire et défenseur que ce reporter et tous ceux qui veillent à débusquer les affaires les plus scabreuses qui portent atteinte au bon fonctionnement des institutions. C’est sa raison d’être.