Jeudi 21 novembre 2019
La bêtise comme mode de gestion !
D’abord un regard général sur le quotidien algérien radicalement morose, généré par les imposteurs de la république.
On ne peut qu’être étonné par cette contradiction si éblouissante entre l’Algérie des années 2000 riche, forte dotée d’un atout financier qui envie plus d’une nation et cette Algérie qui achève l’année 2019 avec une anxiété volumineuse qui illustre bien sa fragilité économique.
Une fragilité enfantée par les politiques mises en place par Bouteflika et son équipe gouvernante. Une politique spectacle qui a favorisé l’émergence de nouveaux milliardaires munis d’un esprit mercantiliste, spécialistes dans l’art de tout importer donnant à notre pays l’aspect d’un paradis chimérique. Tout indique que nous sommes revenus au point de départ, cette chute des prix du pétrole a révélé la teneur vide des discours de ceux qui ont accaparé le sort de l’Algérie depuis 1999 par l’entremise de la fraude et l’immuable formule de la corruption. Même si l’extermination du fondamental en tant que système d’instruction est massivement applaudie, l’instauration de la réforme du secteur éducatif algérien et qui était élaborée sans l’aval des acteurs essentiels de ce secteur à la fois sensible et capital, s’avère une tâche perdue.
Puisque, à mon sens, une vraie réforme exige des changements plus vastes qui toucheront et les programmes et l’élément humain c’est-à-dire les enseignants, les directeurs, les inspecteurs pour garantir ainsi une meilleure prise en charge des soucis pédagogiques de chaque enfant.
Or, nous assistons aujourd’hui à une autre réalité plus affligeante, la société pleure sa progéniture devenue ostensiblement otage d’une politique de bricolage très dangereuse, un laisser-aller émaille la scène studieuse où des enseignants excluent de leur propre chef des élèves hors des cours enfreignant ainsi toutes les lois qui gèrent l‘enseignement, la faiblesse et l’impéritie de nos directeurs a fait pulluler des comportements saugrenus au giron sacré de la morale, des directeurs hissés au rangs de responsables, par la seule recette de la fraude, d’autres pour avoir servi le fameux syndicat de l’Etat en l’occurrence l’UGTA. Ceux-là ont troqué leur dignité contre une promotion administrative.
L’incompétence est désormais primée et encouragée pour contribuer à former surement des générations suivistes, dociles, dotées de tous les épithètes de troupeaux dépourvus de toute réaction, dénués de tout réflexe, ainsi est programmé le système éducatif algérien.
Ce récit dont l’objet traite des jérémiades douloureuses du peuple algérien est la synthèse audacieuse d’un enseignant trahi par la chance d’être un écrivain dans un pays où l’intellectuel porte l’épithète de l’adversité.
Depuis toujours l’homme se hisse au-delà de l’animosité par cette grandiose raison qui convertit le mal en bien et éternise le bonheur sur chaque empan de la terre. On doit raisonner là où le chahut et le mouchardage sont l’emblème des uns, on doit malgré eux rendre la dextérité du mot au giron de la sagesse loin de ce gouffre où l’ânerie des autres s’empare de l’intelligence des lettrés tant isolés arbitrairement vaincus.
Dénoncer l’injustice des uns, c’est parfois soutenir l’arbitraire des autres. La médiocrité paraît féconde devant le mutisme des érudits et le silence des concernés. La bêtise gagne le terrain de l’intelligence pour s’élever au-delà de ses limites et plaire à ceux qui applaudissent l’inculture et ciblent la denrée du savoir au profit de l’égarement des consciences. La gaucherie de quelques esprits se remarque à travers leur comportement et leur manière d’agir avec les autres.
La culture orne la personnalité de l’individu par une certaine beauté, permettant au sujet d’évoluer au firmament des vertus. La superbe valeur de la connaissance devient avec regret synonyme de répugnance voisine de la rancœur. La culture avec tout son pouvoir n’a pu changer les pensées envenimées de ces soi-disant enseignants, qui investissent leur temps en faveur des cabales à dessein de brader le sacrifice de ceux que le pays a besoin.
Ce fait démontre l’infériorité, la mesquinerie de ceux qui prennent les sciences pour recul et le bon exemple pour dérapage. Ceux-là s’évertuent à geler voire à nuire aux principes nobles de ce métier.
Peut-on remédier à cette fadeur qui ne cesse d’éclore aux tréfonds de ces écoles isolées, abandonnées par nos responsables qui se plastronnent dans leurs sièges sans la moindre inquiétude, sous la protection d’un procédé tramant la décrépitude et favorisant l’accès aux débiles, pour convertir les écoles en des écuries où fourmille éminemment l’hébétement, où prolifère ineffablement l’endémie.
Il est impératif et même urgent de faire face à ces faits que les semeurs du faux cultivent avec un certain ilotisme, espérant récolter le fruit d’une jalousie alimentée par une exécrable haine. Telle est la conception des choses de ces manipulateurs qui se sont octroyé les titres d’éducateurs par l’absence voulue de tout contrôle, comme si nous assistions à une inversion des valeurs qui nous contraint à accepter l’extension de la nullité et la victoire de l’ignorance au cœur même de la culture.
L’enseignant devient un exemple hideux de délinquance portant tous les attributs de la perversité.