Les deux policiers avaient été placés en garde à vue lundi, dans le cadre d’une enquête sur une livraison surveillée de cocaïne qui a viré au fiasco, en 2023.
Scandale dans les services antidrogue français. La cheffe de l’Office antistupéfiants (Ofast) de Marseille et son adjoint ont été mis en examen à Paris, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris et de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), jeudi 26 juin, confirmant une information du Parisien.
Les chefs de mise en examen sont « complicité de faux en écriture publique par une personne dépositaire de l’autorité publique », « complicité d’atteinte à l’intimité par captation d’images et de paroles » et « violation du secret d’une enquête portant sur la criminalité organisée ».
Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer des fonctions et missions de police judiciaire et de se rendre dans tous les locaux de police des Bouches-du-Rhône, mais aussi interdiction d’entrer en relation avec d’autres personnes apparaissant dans le dossier.
« Dissimulation » de cocaïne
Ces deux commissaires avaient été placés en garde à vue lundi, dans le cadre d’une enquête sur une importation frauduleuse de stupéfiants qui avait été ouverte il y a un peu plus d’un an par le parquet de Marseille, après que des cadres de la police judiciaire ont signalé eux-mêmes leurs soupçons. Elle a depuis été récupérée par la Junalco.
Les investigations « ont révélé des échanges entre des policiers et d’autres personnes, portant sur la cession d’au moins 360 kg de cocaïne, en dehors de tout contrôle hiérarchique, et sur la dissimulation des quantités réelles arrivées sur le territoire », lors d’une livraison surveillée de drogue venue de Colombie en février 2023, baptisée « Opération Trident », avait fait savoir le parquet de Paris début avril. L’objectif de l’opération était de faire tomber un gros narcotrafiquant marseillais. Mais elle avait tourné au fiasco, aucune interpellations n’ayant été réalisée et la drogue ayant disparu.
Deux enquêteurs de l’Ofast de Marseille avaient déjà été mis en examen début avril et placés en détention provisoire, selon le parquet de Paris. Un troisième policier a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire mi-juin, rappelle France 3 Paca
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