27 janvier 2025
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La Commission européenne recadre le Maroc sur le Sahara occidental

Une clarification de la Commission européenne qui risque de déplaire à Rabat : les accords aériens signés entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne n’incluent pas le Sahara Occidental, rappelle-t-elle. Une précision qui intervient alors que le Maroc multiplie les efforts pour asseoir sa souveraineté sur ce territoire toujours considéré comme « à décoloniser » par l’ONU.

Au Sahara occidental, le Maroc se sentait pousser des ailes. Alors que le dossier est toujours pendant au sein des Nations unies, Rabat fait comme si c’était plié. Bruxelles rappelle à l’ordre le voisin de l’ouest et le somme de garder les pieds sur terre.

Alors que de grandes compagnies aériennes européennes desservent désormais Dakhla – capitale du Sahara occidentale – en la présentant comme une ville marocaine, la Commission à Bruxelles risque de perturber leurs plans, selon Khadija Mohsen-Finan, politologue spécialiste du Sahara occidental : « Ce que ça va changer parce que ça peut entrer en vigueur immédiatement, c’est que les compagnies aériennes vont aller jusqu’à un aéroport au Maroc et ensuite le transfert va se faire avec une compagnie marocaine et donc effectivement, c’est beaucoup plus compliqué. »

Une clarification qui fait désordre alors que certains pays européens soutiennent ouvertement le Maroc dans le dossier du Sahara occidental. C’est le cas de la France qui a reconnu la souveraineté du Royaume chérifien sur ce territoire depuis octobre dernier, mais aussi de l’Espagne – ancienne puissance occupante – en pleines tractations avec Rabat pour le transfert de la gestion de l’espace aérien sur ce territoire.

« La cour [de justice de l’Union européenne] considère qu’inclure le Sahara dans le Maroc enfreint les règles du droit international parce que le principe d’autodétermination qui figure dans l’article 1 de la charte des Nations unies n’est pas respecté », explique la politologue Khadija Mohsen-Finan.

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À ce stade, les compagnies aériennes concernées n’ont pas réagi. Cependant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait faire bouger le dossier sahraoui au détriment du peuple autochtone. On s’en souvient, lors de son premier mandat, il avait déclaré vouloir installer un consulat américain à Dakhla, soutenant par-là même la marocanité du Sahara occidental.

Avec RFI

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