Dans la nouvelle Algérie de Tebboune, le journaliste et détenu d’opinion El Kadi Ihsane a été condamné en appel dimanche à 7 ans de prison dont 5 ans fermes.
Faut-il s’étonner de ce énième verdict arbitraire d’une justice aux ordres ? Nullement. N’en déplaise aux souteneurs patentés et aux plumes qui ont choisi la compromission intéressée, l’Algérie de Tebboune est l’exact contraire de ce qu’ils écrivent quotidiennement. L’heure est à l’hégémonie absolue. Dessillons les yeux : ceux qui soutiendront le contraire sont des menteurs.
Foulé au pied tous les jours, l’Etat de droit est une fumisterie, un mensonge entretenu par une camarilla de serviteurs. La république et tout ce qu’elle représente ont vécu. Le messianisme tebbounien entretenu pour tromper l’opinion ne suscite en vrai que la risée, et dans le meilleur des cas, l’indifférence de l’opinion. C’est dire !
Tebboune et ses mentors sont dans leur rôle. Il n’y a absolument aucune illusion à se faire à leur sujet. Ils ne sont pas les hommes de la situation qu’ils se disent être. Bien au contraire. Le maintien de l’arbitraire et le statu quo économique sont particulièrement dangereux pour le pays. N’en déplaise aux nombreux thuriféraires du système en place, enclins aux vénalités, l’Algérie vit une crise morale, politique, économique inédite.
Au-delà, pour le cas de El Kadi Ihsane et Mustapha Bendjama, ce qui est particulièrement affligeant, ce sont les retournements de vestes, le silence de ce qu’on appelle la corporation de la presse mais qui n’en est pas une depuis belle lurette. Tous ces individus parlent la bouche pleine…
El Kadi Ihsane est l’un des plus plus brillants journalistes de sa génération. Il a mis toutes ses convictions et sa passion dans une presse libre dans les médias qu’il a créés. Il le paye cher. Un jour inévitablement, une autre presse, d’autres journalistes lui rendront l’hommage qu’il mérite.
En attendant, il est rendu de sa cellule à observer le soleil se coucher sur le pays.
Yacine K.