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mardi 7 octobre 2025
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La Cour d’Alger condamne l’historien révisionniste, Mohamed El-Amine Belghit, à 3 ans de prison ferme

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La Cour d’Alger a rendu, ce mardi, son verdict dans l’affaire de l’universitaire et enseignant en Histoire Mohamed El-Amine Belghit, condamné à trois ans de prison ferme et deux ans avec sursis pour ses propos révisionnistes et mensongers sur l’identité et l’histoire de l’Algérie. Cette décision intervient à l’issue de l’audience d’appel tenue la semaine précédente, confirmant en partie la condamnation prononcée en première instance.

Le tribunal de Dar El Beïda avait, le 3 juillet dernier, infligé à l’enseignant une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 dinars. Le dossier portait sur des accusations liées à la diffusion d’un discours jugé attentatoire à l’unité nationale et incitatif à la haine.

Les poursuites contre Mohamed El-Amine Belghit trouvent leur origine dans une interview accordée à la chaîne “Sky News Arabia”, au cours de laquelle certaines de ses déclarations avaient été perçues comme offensantes envers l’identité nationale et les fondements de la nation algérienne.  Il avait affirmé que « tamazight  est une création des services de renseignements sionistes et français par excellence. Il a aussi déclaré qu’il n’y a pas de chose appelée amazighité, mais seulement les Berbères, qui sont des Arabes anciens.Ces propos avaient suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux avant de donner lieu à une action en justice.

L’historien était poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment atteinte à l’unité nationale, atteinte à l’intégrité du territoire et diffusion de discours de haine et de discrimination via les moyens technologiques.

Au fil de la procédure, la défense avait sollicité la remise en liberté provisoire de son client, arguant de garanties suffisantes de représentation et contestant la nature pénale des faits reprochés, relevant davantage, selon elle, de la liberté académique et d’expression. La chambre d’accusation de la Cour d’Alger avait toutefois rejeté cette requête le 21 mai, maintenant l’universitaire en détention provisoire.

L’affaire Mohamed El-Amine Belghit a ravivé le débat sur la fragmentation du discours national et l’absence de consensus au sein de la société algérienne autour des questions identitaires et de la lecture de l’histoire. Elle met également en lumière la persistance des résistances à la reconnaissance et à la promotion effective de la dimension amazighe dans les institutions, en particulier dans le secteur de l’éducation nationale.

La rédaction

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