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La Cour d’Alger condamne l’historien révisionniste, Mohamed El-Amine Belghit, à 3 ans de prison ferme

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La Cour d’Alger a rendu, ce mardi, son verdict dans l’affaire de l’universitaire et enseignant en Histoire Mohamed El-Amine Belghit, condamné à trois ans de prison ferme et deux ans avec sursis pour ses propos révisionnistes et mensongers sur l’identité et l’histoire de l’Algérie. Cette décision intervient à l’issue de l’audience d’appel tenue la semaine précédente, confirmant en partie la condamnation prononcée en première instance.

Le tribunal de Dar El Beïda avait, le 3 juillet dernier, infligé à l’enseignant une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 dinars. Le dossier portait sur des accusations liées à la diffusion d’un discours jugé attentatoire à l’unité nationale et incitatif à la haine.

Les poursuites contre Mohamed El-Amine Belghit trouvent leur origine dans une interview accordée à la chaîne “Sky News Arabia”, au cours de laquelle certaines de ses déclarations avaient été perçues comme offensantes envers l’identité nationale et les fondements de la nation algérienne.  Il avait affirmé que « tamazight  est une création des services de renseignements sionistes et français par excellence. Il a aussi déclaré qu’il n’y a pas de chose appelée amazighité, mais seulement les Berbères, qui sont des Arabes anciens.Ces propos avaient suscité une vive controverse sur les réseaux sociaux avant de donner lieu à une action en justice.

L’historien était poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment atteinte à l’unité nationale, atteinte à l’intégrité du territoire et diffusion de discours de haine et de discrimination via les moyens technologiques.

Au fil de la procédure, la défense avait sollicité la remise en liberté provisoire de son client, arguant de garanties suffisantes de représentation et contestant la nature pénale des faits reprochés, relevant davantage, selon elle, de la liberté académique et d’expression. La chambre d’accusation de la Cour d’Alger avait toutefois rejeté cette requête le 21 mai, maintenant l’universitaire en détention provisoire.

L’affaire Mohamed El-Amine Belghit a ravivé le débat sur la fragmentation du discours national et l’absence de consensus au sein de la société algérienne autour des questions identitaires et de la lecture de l’histoire. Elle met également en lumière la persistance des résistances à la reconnaissance et à la promotion effective de la dimension amazighe dans les institutions, en particulier dans le secteur de l’éducation nationale.

La rédaction

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5 Commentaires

  1. Il n’a fait que reproduire l’enseignement scolaire et les textes de loi de l’État algérien, arabe et islamiste, où l’on apprend que le tamazight est une variable dépendante de l’arabisme, tel qu’il fut introduit dans les versets annexes de ben badis. Par ailleurs, boumediene fit 500 morts en Kabylie en 1963, les oulémas ayant décrété le sacrifice au nom de l’islam. Aujourd’hui, des parents d’enfants se disant plus algériens que kabyles peuvent refuser la langue de Massinissa, tandis que l’arabisation reste obligatoire en Kabylie. Voilà pourquoi je ne serai jamais musulman, même si le bon Dieu se révélait sous la forme d’une épée de Damoclès.

    • Tout a fait d’accord avec vous.
      On ne pourra jamais etre ce que nous ne sommes pas – Ce qui est l’opposé des arabophones.
      Pour la religion c’est un choix PERSONEL et n’est pas lié a toute forme de dictature.
      On ne pourra JAMAIS etre religieux par la force car c’est une question personnelle de conviction.
      En fait, ce qui me chiffonne est leur complexe d’infériorité devant tout ce qui est arabe et musulman.
      On dirait qu’ils ont honte d’etre des Amazighs alors ils se cherchent une autre origine meme chimérique.
      Et pourtant, ils sont ouvertement rejetés et considérés des non arabes ou de seconde classe, c’est a dire des esclaves, par les vrais arabes du moyen orient.
      Eux ils sont nobles car ils descendent de Mahomet et les africains du nord des ignorants-esclaves heureux, juste bons pour nettoyer leurs écuries.

  2. Ce type dit ce qu’il pense… ou croit penser. Qu’il fasse le pitre si ça lui chante du moment que ce n’est pas sur les canaux officiels et avec l’argent publique. S’il veut croasser, c’est son droit.
    Le problème n’est pas tant un fou qui font son détraqué au marché mais la ligne officielle depuis 1962. Ainsi l’Etat, avec les moyens énormes, fait ce que ce bidule fait depuis 1962. L’histoire enseignée et diffusée par les canaux officiels est en grande de partie inexacte, le prosélytisme et ministère de l’islam est une action quotidienne de l’Etat en plus de la répression de ce qui n’est l’islam, le texte fondateur est partisan même avec le maquillage de l’ère Boutefliqa, …
    Le soucis n’est pas qu’un malade délire mais que ceux qui tentent d’écrire l’histoire du pays et défendre son identité son harcelés et réprimés.

  3. Cette personne hideuse ne mérite pas la prison car ses dires sont faux, c’est un discours négationniste qui obéit à une idéologie raciste et suprémaciste que nous devrions combattre par les idées avec des faits factuels.
    En Algérie, ceux qui se retrouvent en prison sont ceux qui disent des vérités donc libérer cet énergumène , un imposteur avant qu’il devienne un martyre d’une certaine mouvance nauséabonde.

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