Le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo a répété jeudi 18 décembre son soutien au journaliste français Christophe Gleizes, « injustement condamné » en Algérie à sept ans de prison ferme en appel, début décembre.
« À travers Christophe Gleizes, nous défendons d’abord un homme, un journaliste qui a été injustement condamné parce qu’il s’est rendu en Algérie, qu’il a essayé d’exercer son métier de journaliste », a déclaré M. Diallo, à l’occasion d’un rassemblement du comité de soutien du journaliste, dont sa famille, dans les locaux de l’instance à Paris.
Une soirée de soutien sera organisée le 29 janvier
La FFF a affiché mercredi 17 décembre un portrait de Christophe Gleizes sur la façade de son siège, accompagné d’un message appelant à sa libération. L’instance va également diffuser des messages de soutien lors des 32e de finale de la Coupe de France, les 19, 20 et 21 décembre dans les stades et par les diffuseurs de la compétition. Une soirée de soutien à Christophe Gleizes sera organisée le 29 janvier à Paris au Bataclan, a annoncé Thibaut Bruttin, le directeur général de Reporters sans frontières.
« C’est un enfant du sport français, c’est un enfant du foot et on ne le lâchera pas », a déclaré Amélie Oudéa-Castera, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui a annoncé qu’un portrait du journaliste sera également affiché sur la façade de l’instance.
Condamné pour « apologie du terrorisme »
Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s’était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi-Ouzou, à 100 kilomètres à l’est d’Alger.
La justice algérienne l’a condamné pour « apologie du terrorisme », les reprochant des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie), classé arbitrairement comme « terroriste » en Algérie. Bien entendu, aucun pays ne prend au sérieux les décisions de la justice algérienne puisque le président du MAK se déplace en Europe sans qu’il soit arrêté. C’est dire que les accusations de « soutien au terrorisme » retenues contre ce journaliste sont tout simplement lunaires.
Après la condamnation en appel de Christophe Gleizes, sa mère, Sylvie Godard, a transmis une demande de grâce au chef de l’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune. Le journaliste de 36 ans a par ailleurs formé un pourvoi en cassation pour obtenir un nouveau procès.
La rédaction avec RFI

