19 février 2025
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La femme, le seul avenir et l’unique origine de l’homme

Au vu d’une actualité se rapportant à des violences portées sur la femme, un peu partout sur la Planète, il est utile de revenir sur le cas de l’Algérie.

Même si l’actualité nous inonde d’images de femmes portant l’hidjab, la percée de la femme est partout perceptible ! Même, et peut-être surtout, en Kabylie ! Par un effet d’entraînement subtil, la fille n’est plus soustraite de l’école, comme dans un passé pas si lointain, à son adolescence pour lui imposer une destinée unique, celle de se laisser marier ! Un canal unique, obéissant à une forme de libération de la tutelle des parents pour la verser dans une autre forme d’aliénation, celle de la soumission à un mari et une belle famille, pour elle choisis !

De nos jours, la majorité des familles kabyles consentent à des études secondaires et supérieures pour leurs filles ! Une situation qui était loin d’être gagnée dans les années 1970-80 ! D’où cette espèce de hargne et de course à la réussite qui se conjugue partout, bien plus au féminin qu’au masculin !

Telle ascension est, peut-être aussi, attribuable au fait que la Femme comprend de mieux en mieux que son avenir n’est pas dans la rente de pétrole ou dans quelconque héritage familial, évalué partout en sa défaveur, pour être réservé prioritairement au garçon. Corollaire, elle se bat ! elle bosse ! elle ne prie pas le ciel et autres saints fictifs pour un avenir meilleur ! Pour cela, elle persévère à tous les niveaux de son évolution pour, de sa propre volonté, tout arracher ! Une anecdote démonstrative résume tout cela en quelques échanges avec un ami d’enfance, sur la route qui mène au bar pour fêter nos retrouvailles, il y a de cela 4 ou 5 ans :

– Au fait, Chaâbane, tu as combien d’enfants maintenant ?

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– Trois garçons (ou quatre, je ne m’en souviens plus) et une fille !

Et de rajouter, avec un mélange de fierté perceptible et un léger soupçon de dépit abdicatif : walakine, je dois t’avouer que si tu mets l’ensemble des garçons sur le plateau d’une balance et la fille sur l’autre, crois-moi, la bascule serait à l’avantage de cette dernière !!!

Je n’avais pas osé, devant mes neveux, témoins des échanges, m’épancher sur mon propre avis sur la question, car que pouvais-je donc penser et dire de plus qui ne s’accorde à son verdict ?

Que de poètes ! Que de bardes ! Que de chantres ont glorifié la Femme ! De Slimane Azem à Aït Menguellet, de Jean Ferrat à Julien Clerc, d’Elvis Presley à Michael Jackson pour la célébrer et stipuler qu’elle est l’unique bonheur et le seul l’avenir de l’homme ! Au vu des débâcles politiques partout perceptibles, peut-être est-il temps pour l’humanité de ne plus se limiter à une gloire lyrique, souvent individuelle, en lui confiant les rênes de notre destin collectif ?

Concernant notre pays, autant le faire maintenant pour gagner du temps ! À l’allure où elles se libèrent et partout gagnent du terrain, la loi du nombre finira par s’imposer d’elle-même, car au vu des résultats du bac, la femme méprisée et dépréciée par tous les imams d’Algérie, ceux du pouvoir FLiN-tox et des mosquées, finira, un jour ou l’autre, par prendre le dessus ! Que FLiN-tox, salafistes et autres islamistes stériles le veuillent ou non !

Femmes, je vous aime ! déclare depuis 40 ans Julien Clerc à ses compatriotes ! Eh bien, n’est-il pas temps pour nous tous de déclamer à leur endroit : Grand-mères, mères, épouses et filles, proches ou lointaines, nous vous aimons aussi ? Nous, la dernière fournée d’hommes à résister à ce message malsain qui fait d’elles des mineures à vie et les cantonne dans une spirale de mal-vie que l’Homme, aidé de SES dieux, tisse autour d’elles, depuis la nuit des temps, pour ériger une muraille infranchissable qui les séparent de leurs propres enfants !

Un jour, qui sait, l’effet papillon aidant, ce sera une déclaration portée par 20 millions de voix masculines, d’Alger à Tamanrasset, de Annaba à Oran, les larmes dégoulinant à flots, des sanglots de rédemption les accompagnant, pour implorer leur clémence, qui inondera le ciel aux heures de prière pour clamer, à l’unisson, aux Algériennes :

– Pardon d’avoir cru en ces messages tombés du ciel pour vous malmener et vous détester !

– Pardon, pour les siècles de tromperies qui nous ont transformés en vos ennemis jurés et nous interdisent de vous aimer !

– Pardon de vous avoir tout interdit au nom de tous ces messages arriérés, par la famille FLiN-tox distillés !

– Pardon d’avoir été aveuglés et trompés par toutes sortes de fourbes qui nous ont, dans les ténèbres, précipités !

– Pardon de ne pas avoir ouvert les yeux et compris plus tôt qu’il n’y a d’autre source à l’humanité que toi, la Femme, que moult écritures Sataniques nous ont interdit d’honorer !

Pour, de tant d’insolence, nous faire pardonner, désormais notre unique profession de foi ne sera prononcée, aux heures et en dehors de toute prière, que pour vous, radieuses femmes de nos tribus d’Algérie : ALGERIENNES, NOUS VOUS AIMONS !

Dorénavant, nous tous, Algériens du Nord, du Sud, de l’Est, du Centre ou de l’Ouest, déclarons que nulle vénération ne sera jamais plus gaspillée pour adorer quelque factice déité, à Jérusalem ou à la Mecque installée ! Nos chahadas seront toutes dédiées pour toi, l’Algérienne, notre unique Origine, notre seule Destinée !

N’en déplaise à tous les Tebboune et tous les Chanegriha que notre Histoire falsifiée et ses grandes Mosquées ont engendré !

Kacem Madani

5 Commentaires

  1. Il fut un temps où les berbères avaient une culture matrimoniale (comme chez les touareg si l’islam ne les a pas changés ces dernières décennies) et il en reste des vestiges dans la langue. C’était par la mère que la filiation était établie. L’homme (l’être humain) se dit – du moins se disait dans mon enfance – « mis t’mettouth », le fils d’une femme. Il reste aussi dans les mots « frère » et « sœur »: g’ma et oultma. G’ma est composé de ag- fils et ma, ma mère. ag-ma, le fils de ma mère. De même oultma: oult- la fille, et ma, ma mère. oult-ma, la fille de ma mère. Le pluriel de ag – était composé en ajoutant un t à la fin: ag + t, agt, qui a évolué pour devenir aït. Agt-ma, devenu aït-ma, les fils de ma mère, c’est à dire mes frères.
    Je spécule que le mot pour orphelin, « agoujil » vient de ag- fils de et oujil, veuf. L’orphelin étant donc l’enfant qui a perdu sa mère. Mais je ne fais que spéculer sur ce mot particulier.
    Feu Mouloud Mammeri a dit que les premiers musulmans à arriver à Vgayeth (Bougie) étaient horrifiés de trouver des hommes et des femmes marcher bras-dessus bras-dessous dans la ville. Ils ont vite fait de « rectifier » la situation.

  2. AZUL AG TA MERE
    C’est toujours un plaisir de te lire.
    Never the less
    Comment explique tu MASSINISSA, JUGURTHA, HIEPCAL, JUBA I et II, TAQFARINAS………..

    Il est vrai que la religion juive se transmet par la mère

    • Massinissa, c’est Mas-n-sen : sidhoum en arabe, le seigneur d’eux, le seigneur du peuple. Jugurtha, c’est yougar-ten, il les surpasse, celui qui surpasse les autres.
      « HIEPCAL » est un nom que je n’ai jamais rencontré avant. Si ce n’est pas une erreur de frappe de ta part, il ressemblerait plutôt à un nom carthaginois que berbère, mais en tout cas je ne sais pas.
      Pour les autres noms, je ne sais tout simplement pas. On peut trouver des explications en ligne, mais je ne sais pas quel crédit leur accorder.
      Pour ce qui est de Massensen at Yugerten, j’ai entendu les explications que j’ai données de la bouche de Mouloud Mammeri en personne il y a plus de 50 ans.

    • J’ai écrit un commentaire sur ça il y a longtemps ici :
      Ag- pour dire fils de, est toujours utilisé par les touareg : Moussa Ag-Amastan. Moussa fils d’Amastan. Au cours des siècles le mot a évolué phonétiquement et est devenu « ou » en kabyle. Quand on dit « Si Mouh Ou M’hend» ça ne veut pas dire « Si Mouh du M’hend » ça veut plutôt dire Si Mouh fils de M’hend. Il y a quelques siècles les kabyles l’auraient prononcé Si Mouh Ag M’hend, comme le feraient les touareg aujourd’hui.

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