Emmanuel Macron a annoncé, mercredi 9 avril, que la France pourrait reconnaître un État palestinien « en juin », à l’occasion d’une conférence qu’elle coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations unies à New York et qui doit aussi conduire, selon lui, à la reconnaissance d’Israël par un certain nombre de pays.
« On doit aller vers une reconnaissance [de l’État palestinien, NDLR] et donc dans les prochains mois on ira », a déclaré le président français dans une interview à l’émission « C’est à vous » sur France 5 donnée à son retour d’Égypte mardi et diffusée mercredi. « Notre objectif, c’est, quelque part en juin, avec l’Arabie saoudite, de présider cette conférence où on pourrait finaliser le mouvement de reconnaissance réciproque par plusieurs », a-t-il ajouté.
La conférence vise à la création d’un État palestinien. Les appels à une « solution à deux États », palestinien au côté de celui d’Israël, se sont intensifiés depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.
Près de 150 pays reconnaissent l’État palestinien. En mai 2024, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne ont ainsi franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin. La solution à deux États reste toutefois rejetée par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.
« Je le ferai (…) parce que je pense qu’à un moment donné ce sera juste et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective, qui doit permettre à tous ceux qui défendent la Palestine de reconnaître à leur tour Israël, ce que plusieurs d’entre eux ne font pas », a relevé le chef de l’État.
RFI