Vendredi 13 juillet 2018
La France si près de la deuxième étoile
La France déjà championne du monde en 1998.
La France semble bien partie pour remporter la coupe du monde de football, dimanche prochain à Moscou, et accrocher ainsi une deuxième étoile amplement méritée.
Un concours de circonstances extraordinaire est venu conforter la position de favorite d’une sélection qui aura fait jusque-là un parcours sans faute. En alignant les bons résultats, les Français voyaient en même temps et à chaque tour de redoutables adversaires quitter prématurément la compétition, à l’image de l’Allemagne et du Brésil.
En battant la Belgique, bourreau du Brésil, la France arrive en finale avec un jour de plus de récupération par rapport à son adversaire, la Croatie, ce qui n’est pas rien. Ajoutez à cela le fait que les Croates atteignent la finale avec pratiquement un match en plus dans les jambes (trois prolongations) et vous trouverez qu’il leur sera très difficile, pour ne pas dire impossible, dans ces conditions, de rivaliser avec une attaque française réputée pour sa vitesse d’exécution.
Il n’est pas dit, toutefois, que la Croatie sera une victime expiatoire dimanche prochain. Mieux encore, elle pourrait même s’avérer ce gros morceau qu’on n’attendait pas du tout à ce stade de la compétition.
Une chose est sûre en tout cas, les amoureux du ballon rond auront sûrement pour leur argent. Les Français comme les Croates savent très bien qu’ils sont maintenant à deux doigts du bonheur, raison de plus pour eux de jeter toutes leurs forces dans une bataille sans merci.
Les finales de coupe du monde se suivent mais ne se ressemblent pas, chacune ayant ses spécificités et ses anecdotes. En 1974, face aux Hollandais, les Allemands ont encaissé un but avant même qu’ils ne touchent le ballon, mais c’est eux qui l’ont finalement emportée. En 1982, avec deux victoires, l’Algérie n’est pas passée au deuxième tour, les Allemands et les Autrichiens avaient honteusement combiné le résultat de leur confrontation, d’où la décision de faire jouer, depuis, les troisièmes rencontres du premier tour à la même heure.
En 2006, Zinédine Zidane a mis fin à sa riche carrière footballistique sur coup de tête rageur pour gagner son duel avec un joueur adverse, Marco Materazzi, et laisser son équipe à dix perdre aux tirs aux but une finale de coupe du monde. Les Français s’en souviennent et croisent les doigts en espérant qu’aucune mouche ne vienne piquer un des leurs et le pousser à commettre l’irréparable.
Sur le papier, les Français partent légèrement favoris, mais gare aux surprises. Le parcours des Croates ressemble à s’y méprendre à celui du combattant, il n’est donc pas exclu qu’ils le terminent dans la douleur, mais en hissant pour la première fois le trophée mondial.