La Haute commission à l’amazighité (HCA) a vivement réagi ce samedi aux déclarations de l’historien Mohamed Amine Belghit, tenues sur une chaîne de télévision émiratie. Ce dernier a remis en cause l’authenticité de la composante amazighe de l’identité algérienne, allant jusqu’à la qualifier de « fabrication judéo-française ».
Dans un communiqué officiel, la HCA dénonce un « discours de haine » qui, selon elle, ne relève pas de la liberté d’expression mais d’«une trahison à la mémoire des martyrs » et d’« une atteinte à l’esprit du 1er Novembre ». L’institution appelle la justice à appliquer strictement les lois en vigueur contre les propos incitant à la haine et mettant en péril l’unité nationale.
« Dans un contexte marqué par de multiples défis régionaux et internationaux, certaines voix isolées tentent encore de déstabiliser la cohésion sociale en s’en prenant à l’un des fondements identitaires du pays », souligne la HCA. Elle y voit des manœuvres alignées sur des « agendas extérieurs » visant à compromettre l’unité nationale et la richesse du pluralisme culturel algérien.
Le communiqué rappelle que l’officialisation de la langue amazighe, consacrée aux côtés de l’arabe par la Constitution, témoigne d’un enracinement historique et civilisationnel profond. Il insiste également sur la nécessité de « tarir les sources de la discorde » et de ne tolérer aucune attaque contre l’une ou l’autre des composantes de l’identité nationale.
La rédaction