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La LADDH dénonce l’escalade répressive et soutient le RCD

RCD

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) dénonce, dans un communiqué, l’escalade des arrestations et le courrier du ministère de l’Intérieur visant le RCD.

« Sur fond d’une escalade des arrestations arbitraires des activistes pacifiques du Hirak et de plusieurs sensibilités, et à l’approche du troisième anniversaire du Hirak en février prochain, à nouveau, le parti politique RCD est mis en demeure hier soir (mercredi, NDLR) par le ministère de l’Intérieur pour avoir abrité dans son bureau national une réunion du front contre la répression et les libertés dont fait partie la LADDH et plusieurs organisations.
L’administration exige à ce que ces réunions soient soumises à des autorisations préalables octroyées par ses services et juge que ces mêmes activités sont contraires au mandat du parti.
En fait, cette mise en demeure qui n’est pas une première ou un fait isolé, s’inscrit clairement dans une campagne plus large qui vise plusieurs partis politiques PST, UCP et organisations de la société civile RAJ, SOS Bab El Oued, RPJA, victimes de harcèlements multiples et menacés de dissolution. Plusieurs cadres des partis et des organisations de la société civile sont emprisonnés, le tout, dans le seul objectif est de faire taire toutes les voix discordantes et de l’opposition.
C’est une atteinte manifeste aux libertés publiques et démocratiques alors que la liberté de réunion d’organisation et de manifestations pacifiques est consacrés par la Constitution et sur simple déclaration, alors que le pays s’apprête à recevoir la visite du rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de réunion d’organisation et de manifestations pacifiques prévue en septembre prochain.
Que dira la Cour constitutionnelle au sujet de cette dérive ? Que dira le gouvernement lors de cette visite et devant son prochain examen UPR de l’ONU ?
Tout en exprimant sa pleine solidarité avec le RCD, la LADDH rappelle au respect du droit national et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie.
Elle réitère sa demande de :
– L’arrêt de la répression
– L’ouverture des champs politique, associatif, syndical et médiatique et la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et des journalistes.
P/la LADDH.
Le vice-président. Saïd Salhi
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