Jeudi 25 juillet 2019
La libération des détenus, le préalable du panel pour le dialogue
Le Panel des six personnalités nationales reçues par le chef de l’Etat par intérim a appelé, jeudi à Alger, à la libération des détenus d’opinion.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de l’audience que leur a accordée le Chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, lue en son nom par l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Karim Younes, les personnalités en question ont fait savoir que leur participation à cet effort collectif pour sortir de cette crise découlait de leur « engagement devant la nation et au peuple », soulignant que le dialogue national était « le seul moyen à même de garantir une issue pacifique à la hauteur des aspirations des Algériens et Algériennes ».
De son côté, M. Younes a déclaré, dans ce sens, « nous insistons, en tant que commission, sur le fait que ce dialogue auquel a appelé le Chef de l’Etat, doit intervenir en réponse aux revendications légitimes du peuple, sorti manifester pour revendiquer une Algérie démocratique et nouvelle, comme le souhaitaient nos aïeuls, artisans de la Révolution de Novembre ».
Ce Panel de personnalités, composé de Mme Fatiha Benabbou (seule femme présente), M. Lalmas Smaïl, M. Lazhari Bouzid, M. Abdelwahab Bendjelloul et M. Benaïssa Azzedine, a fait savoir qu’il était « conscient de l’ampleur du blocage politique que vit le pays actuellement », mettant en avant toutes les précédentes initiatives pour un dialogue.
Ces personnalités ont tenu à souligner qu’elles n’étaient pas représentantes du Hirak populaire, ni ses porte-parole, affirmant avoir accepté cette mission « en toute liberté ».
Les membres du Panel des personnalités appelées à conduire et à mener le dialogue national ont mis l’accent sur l’impératif pour l’Etat de prendre des mesures d’apaisement à même de créer un climat devant conduire nécessairement à un dialogue sincère qui exprime les vœux et les revendications populaires et qui mènerait à l’organisation d’une élection présidentielle transparente, régulière et libre dans les plus brefs délais ».
Parmi les mesures auxquelles elles ont appelé: « la libération de tous les détenus du hirak », « la levée de toutes les formes de pression sur les médias », et « la garantie de toutes les conditions et les facilitations à même de permettre aux citoyens d’exercer leurs droits constitutionnels dans les manifestations et les rassemblements pacifiques ».
Lors de cette rencontre, plusieurs questions relatives aux revendications populaires dont celles liées au Gouvernement ont été évoquées, a fait savoir M. Younes.