Une fois de plus, le pouvoir a décidé d’interdire la tenue de l’université d’été du RCD. Ce n’est ni une surprise, ni un accident : c’est la continuité d’une politique assumée de mise au ban de toute voix libre et indépendante en Algérie.
Alger, Khenchela, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Setif, Bouira, Batna, Béjaïa… la liste est longue des wilayas et des localités où nos activités ont été interdites. À cela s’ajoutent les harcèlements de militants et fermetures arbitraires de nombreux sièges du parti à travers le pays, en violation flagrante de la loi et des règles les plus élémentaires de la vie politique.
Ce harcèlement n’est pas isolé : il s’accompagne d’une asphyxie financière unique en son genre. Depuis 2019, l’État refuse de régler les redevances réglementaires dues au RCD, alors que des subventions indues sont généreusement distribuées aux soutiens du régime et aux figurants des simulacres électoraux.
Le RCD est ainsi le seul parti agréé à subir cette double sanction : l’interdiction d’exister dans l’espace public et le refus de ses droits légaux prévus par la loi.
Pendant ce temps, le chef de l’État martèle que l’action des partis est « nécessaire » pour le pays. Mais sur le terrain, la réalité est implacable : seuls les appendices du régime et autres – FLN, RND, El Bina,FFS,El Moustaqval, Sawt Echaab et quelques autres associations et organisations aux ordres – bénéficient d’une liberté totale d’activité, sous les projecteurs médiatiques et avec les moyens de l’État pour beaucoup. Cette liberté sélective, offerte aux relais du pouvoir et refusée aux opposants, porte un nom : la façade d’une démocratie qui n’existe pas.
Le cas du RCD est révélateur. Parce que notre parti a toujours refusé la compromission, parce qu’il a porté avec constance le combat pour la démocratie, les libertés, la justice sociale et la modernité, il est la cible d’un acharnement systématique.
Mais l’histoire de notre pays nous enseigne une vérité simple : aucune interdiction, aucune répression, aucune fermeture ne peut museler indéfiniment la volonté d’un peuple.
La prétendue « Nouvelle Algérie » se dévoile pour ce qu’elle est : une nouvelle utopie autoritaire, un décor préparant un prochain viol de la volonté populaire. Derrière les slogans officiels, il n’y a que le retour des vieux réflexes : censurer, interdire, bâillonner, réprimer.
Le RCD, lui, continuera d’assumer son rôle : dire la vérité, dénoncer les abus et organiser la résistance démocratique.
Les Algériennes et les Algériens savent désormais qu’il n’y a rien à attendre d’un système qui proclame le pluralisme mais pratique l’exclusion, qui promet la démocratie mais fabrique la soumission.
L’université d’été du RCD pourrait ne pas se tenir cette année . Toutefois ,un recours est en préparation devant le tribunal administratif et une nouvelle demande pour un deuxième lieu pour sa tenue est déjà déposée à Alger.
Le pouvoir peut fermer des salles, mais il ne pourra jamais fermer les consciences.
Vive le RCD
Vive l’Algérie libre et démocratique
Atmane Mazouz
Président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie