Samedi 20 février 2021
« La nouvelle Algérie », une greffe sur un tronc pourri !
C’est donc ça « la nouvelle Algérie » ? Une nouvelle Algérie où les décisions se prennent depuis Alger. Une nouvelle Algérie ou la totalité des tâches administratives qui sont gérées sur toute l’étendue du territoire national passe par la bénédiction des organes centraux de l’État. Une gestion purement technocratique avec un pouvoir qui ne laisse aucune manœuvre aux élus locaux d’agir.
La mauvaise gestion des affaires politico-administratives basées sur l’État-nation centralisé réside dans le mauvais choix d’un système met en place au long demain de l’indépendance toute en faisant table rase sur le découpage territorial adopté durant la guerre de libération. En dépit de l’échec de l’État-nation, le système perpétue dans le non-respect de la vox populi.
À l’inverse, la décentralisation administrative aurait donné plus de pouvoir aux collectivités locales membres de l’État unitaire.
Peut-on continuer de vivre éternellement comme ça ? peut-on continuer à ignorer les réalités des spécificités de chacune des régions d’Algérie ? À l’heure actuelle la nouvelle Algérie passera par la remise en cause de l’État-nation unitaire met en place depuis l’indépendance et d’en finir avec le système jacobin
« Je pense, mais ce n’est là qu’un avis personnel, que le seul cadre politico-administratif cohérent et efficient qu’ait connu L’Algérie contemporaine fut celui qui a été élaboré par le congrès de la Soummam en aout 1956. Le découpage territorial qui s’appuie sur les grandes régions naturelles du pays fut remarquablement opérationnel en temps de guerre » Saïd Sadi dans le livre la Révolution du 22 février un miracle algérien.
À titre d’exemple, la crise sanitaire mondiale a mis à nu plusieurs pays sur le plan gestion de la crise, a l’exemple de la France qui patine encore une fois sur le plan gestion et distribution des vaccins, le frein majeur réside dans la méthode est la centralisation de la distribution des vaccins.
Si l’Allemagne se trouve au premier rang des pays de l’Union européenne à terme de gestion de la crise sanitaire ainsi que les processus de vaccination, car le principe politique du fédéralisme a permis une répartition des responsabilités au niveau local.
Alors, que dirons-nous d’une gestion purement technocratique téléguidée d’Alger ? Cette gestion technocratique centralisée creusera davantage. L’équidistance permanente déjà existant entre le peuple et les décideurs d’Alger. Même la révolution du 22 février 2019 et loin d’être dans sa phase idyllique d’autres fois. Où sont-ils les slogans d’autres fois à savoir, système dégage, Algérie libre et démocratique…etc. ?
La construction de nouvelles bases pour Algérie nouvelle post-indépendante passera par la déconstruction de l’État jacobin.
La montée de l’abstention à l’élection présidentielle et celle du referendum pour la constitution traduisent un constat général d’impuissance des politiques et donc de l’État. En plus de l’impuissance des politiques, le système brille avec son personnel finissant à la tête de l’État. Ça sera un grand gâchis pour l’Algérie post indépendante si l’élan de cette révolution prend fin aussitôt que prévu.
La nouvelle Algérie démocratique et sociale se construira sur un socle des États régionaux. Des États qui prendront en compte certaines particularités régionales (géographiques, économiques, culturelles, ethniques, linguistiques…)