23 novembre 2024
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La préfecture de Paris interdit aux Algériens de tenir leur marche

FRANCE

La préfecture de Paris interdit aux Algériens de tenir leur marche

Pour la première fois depuis le début du Hirak, la préfecture de Paris a refusé d’autorisation d’une marche des Algériens à l’occasion du 2e anniversaire du 22 février. Toutefois le rassemblement place de la République est maintenu.

La marche des Algériens pour célébrer le mouvement de dissidence citoyenne du 22 février est interdite par les autorités françaises. Les collectifs de militants sont vent debout contre cette décision qu’ils estiment sans fondement. Ils avaient introduit une demande pour tenir une marche entre place de la République jusqu’à Nation. Un itinéraire déjà emprunté plusieurs fois par les opposants algériens lors de leurs précédentes marches.

Certains voient déjà dans cette première interdiction un cadeau du président Macron au très décrié chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune.

La multiplication des coups de téléphone entre les deux chefs d’Etat laissent penser une communion de vues. Certains voient dans cette interdiction de manifester qui vident les opposants algériens un renvoi d’ascenseur de la part de Macron à Tebboune, malade, isolé, incapable de sortir de la crise et surtout à la tête d’un gouvernement en crise. 

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L’avocat Ahcène Taleb a introduit un recours au tribunal administratif de Paris, « au nom des membres de la Coordination de l’Intercollectif des Algériens de l’Île de France, contre l’arrêté du Préfet de police de Paris du 19 février 2021 interdisant la manifestation organisée à Paris le 21 février 2021 à 14h, pour commémorer le 2ème anniversaire du Hirak et pour la libération des détenus d’opinion ». Les militants sont toujours en attente d’une décision à leur recours.

Me Ahcène Taleb précise que « l’interdiction n’était pas motivée par les contraintes liées à la crise sanitaire, mais par le risque d’atteinte à l’ordre public au regard du soi-disant climat électoral tendu en Algérie. »

Il ajoute dans son post : « Politiquement, il est important de prendre conscience que c’est la première fois que le gouvernement français interdit une manifestation du Hirak à Paris, certainement à l’initiative du gouvernement algérien, qui entend manifestement neutraliser le Hirak en France, après l’avoir sévèrement réprimé en Algérie ».

L’avocat conseille encore « quelle que soit l’issue de la procédure judiciaire, il est fondamental de combattre politiquement et judiciairement cette atteinte intolérable à la liberté fondamentale de manifester, telle qu’elle est pratiquée en France. »

Auteur
L. M.

 




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