Pourquoi le gouvernement algérien a-t-il décidé de supprimer le français des cycles de l’enseignement et le remplacer par l’anglais ?
Cette décision peut être lue de deux manières : la première est que les relations franco-algériennes vont mal et la seconde, est que la génération arabisante semée par Boumediene est en pleine floraison.
Le changement de cap (s’il n’y en a jamais eu) est survenu, un beau matin, à la suite d’une énième saute d’humeur des dirigeants algériens après le tour de vis sur les visas, voulu par le gouvernement français, pour forcer la partie algérienne à reprendre ses « rebuts humains ».
Manque de bol, le régime algérien avait la main sur un autre levier important : celui de l’espace aérien qui fut provisoirement interdit aux avions militaires français en partance au Sahel avant qu’il ne soit réouvert après moultes courbettes macroniennes. Trop de cartes entre les mains de la partie algérienne font basculer le jeu en sa faveur.
Les « Algériens » ne décolèrent pas pour autant et foncent, tête baissée, dans la logique de la boudeuse offusquée et annoncent en grande pompe la décision de « relibérer définitivement » le pays de la langue du toujours colonisateur français.
Une « décision » plébiscitée par tous les arabistes, courant devenu ultra-majoritaire, et tous les derniers de la classe qui pensent reprendre enfin les dernières positions qu’ils ne tiennent pas encore dans l’enseignement et les administrations. Une revanche sur l’insolente réussite des francisés dans les domaines des sciences et technologies. Place aux ratés de la République et à leur idéologie arabo-islamiste mortifère. Place aux frérots-salafistes et à plus d’opportunisme.
L’arabe n’étant toujours pas une langue de science (et ce, malgré tous les milliards dépensés par les 25 « zaïms » arabes depuis 60 ans), on a, za3ma, choisi l’anglais, pour tenter une nouvelle aventure de vol plané en attendant l’inévitable crash à venir. Un vol sans préparation, ni cap, ni pilote, ni accompagnateurs, ni plan de vol.
Au moment où des centaines de fifilles et fifils à papa voleurs (qui ont chacun une mainmise sur un bout d’Algérie) courent, haletant, derrière le bac français au lycée français du coin, le reste du pays se prépare à faire un plongeon dans un inconnu connu, celui de l’échec recommencé.
L’échec n’engendrant que la faillite et le délitement. De l’immobilisme à la cryogénisation. On progresse!
Karima. B