22 novembre 2024
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« La ruche de Kabylie », un beau livre de Bahia Amellal

La ruche de Kabylie

« La ruche de Kabylie 1940-1975 », un beau livre, écrit par Bahia Amellal, paru aux Editions Achab. Elle raconte l’histoire d’une école fondée par les sœurs blanches, fréquentées uniquement par des filles. Un livre plein d’émotion, remplis par de beaux poèmes Kabyles et Français et illustrés par de jolis dessins.

Voici un passage de la préface faite par l’historienne Karima Dirèche, suivi d’un poèmes en Français.

« La Ruche, consacrée uniquement aux filles Kabyles. Fondée en 1940 par les Soeurs Blanches, la Ruche est une organisation, spécifique à la Kabylie, qui a permis aux fillettes et aux jeunes adolescentes de s’affirmer en dehors du modèle féminin traditionnel farouchement intransigeant à leur égard. Pourtant, au regard d’aujourd’hui, respect des classes d’âge, l’obligation de soumettre à une discipline codifiée n’ont rien de léger et d’insouciant. Malgré cela, nous découvrons de très jeunes filles curieuses, enthousiastes, vives et empressées d’apprendre. Le passage par la Ruche semble les avoir marquées à vie et a représenté, bien souvent, dans leur existence, un moment unique d’affirmation d’elles-mêmes. Cela permet certainement d’évaluer le rigorisme de l’éducation Kabyle à l’égard des filles qui ont trouvé, à la Ruche, la seule possibilité d’échapper, pour un temps, à la destinée.  »

Le poème chanté

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Ô Kabylie !

Refrain. Ô Kabylie,

Ô ma patrie,

Aux doux pays de mes amours

Ô Kabylie,

Ô ma patrie,

Je veux t’aimer, t’aimer toujours.

Oh qu’il est beau ton ciel immense,

Par dessus les ravins profonds.

Ton Djurdjura fameux s’élance,

Comme un géant à l’horizon.

J’aime le bruit de la cascade,

Qui tombe et fuit dans le ravin.

Et j’aime aussi la promenade,

Le long de tes rudes chemins.

J’aime l’aspect de tes villages

Perchés sur les monts dispersés.

Et j’aime aussi les frais ombrages,

Et le fruit mûr de tes figuiers.

Ô Kabylie, ô belle terre,

Où dorment tant de mes aïeux.

Je veux t’aimer comme une mère,

Je veux t’aimer toujours comme eux.

 

2 Commentaires

  1. J’ai toujours en mémoire cette jolie ritournelle apprise par ma sœur cadette à l’ouvroir de la Ruche de Larbaa n At Iraten, sur l’air de la savoyarde.
    Dansons kabyles aux pieds agiles
    Du gai pinson, c’est la chanson
    Chantent, chantent nos vaillants pastoureaux
    De joyeux chants dans la montagne
    Font avancer leurs gais troupeaux.
    Les oliviers sont chargés d’huile
    La récolte a partout donné
    C’est la joie pour tous les kabyles
    Que Dieu n’a pas abandonné

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