En Russie, le bilan de l’attaque revendiqué par le groupe État islamique s’élève à 115 morts et des dizaines de blessés. L’organisation Etat islamique a revendiqué l’attaque. Pour Moscou c’est l’Ukraine qui est derrière cet acte.
Le directeur de la sécurité du FSB a indiqué à Vladimir Poutine que 11 personnes ont été arrêtées après l’attentat meurtrier dans une salle de concert en banlieue de Moscou, le 22 mars 2024.
En début de soirée ce 22 mars, des hommes armés se sont introduits dans une salle de concert située dans la banlieue de Moscou. Ils ont ouvert le feu avant qu’un incendie ne se propage sur près de 13 000 m².
« L’attaque dans une salle de spectacle à Moscou a été revendiquée par le groupe État Islamique », annonce le Washington Post qui ajoute « qu’un responsable américain, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a déclaré que les États-Unis n’avaient « aucune raison de douter » de cette affirmation. « L’Ukraine a rapidement nié toute responsabilité dans cette attaque », indique le Washington Post. Une attaque qui visiblement ne surprend pas les États-Unis. Selon le Wall Street Journal, ils avaient « envoyé un avertissement secret à la Russie au début du mois concernant un complot visant à cibler des foules. Le 7 mars, l’ambassade américaine à Moscou avait aussi lancé un avertissement aux citoyens américains pour qu’ils évitent les salles de concert ». Une menace que la Russie n’aurait pas prise au sérieux.
« Cette semaine », explique le Wall Street Journal, l’agence de presse d’État russe TASS a déclaré que Poutine avait qualifié les avertissements américains concernant une éventuelle attaque terroriste, de déclarations « provocatrices » ressemblant à « un chantage pur et simple et à une intention d’intimider et de déstabiliser notre société ». On sait peu de choses des terroristes. « Au moins cinq assaillants armés d’armes automatiques », précise Novaya Gazeta, qui ajoute : « les forces de sécurité recherchent deux voitures Renault, dans lesquelles les terroristes ont pu s’échapper ».
De nombreuses vidéos circulent ce matin
Parmi les vidéos que le Washington Post a pu consulter, l’une montre « des hommes tirant à bout portant pendant une minute entière sur un groupe de personnes coincées dans une entrée ». Les sites d’infos, européens, américains ou encore asiatiques, montrent aussi un bâtiment en feu, « des panaches de fumée noire s’échappant du toit, ainsi qu’une très importante présence de la police et des services de secours, dont les gyrophares bleus éclairaient la nuit », précise le journal canadien le Devoir qui cite les propos d’un témoin, Alexeï. « Juste avant le début, nous avons tout d’un coup entendu plusieurs rafales de mitraillette et un terrible cri de femme. Puis beaucoup de cris », raconte ce producteur de musique qui se trouvait dans les loges au moment de l’attaque et qui dit aussi « avoir vu des mouvements de foule terribles » de spectateurs voulant s’échapper.
Avec RFI