Posons d’entrée que notre propos n’est ni de blâmer les pratiques religieuses inhérentes à l’islam, ni de jeter l’opprobre sur les croyants. Nous analysons le phénomène de surveillance en islam à l’aune de la sémiotique tensive. Cela n’épuise pas le propos.
La construction méthodique d’un horizon anxiogène en islam opère comme un dispositif sophistiqué de modulation tensive, où la menace s’inscrit simultanément dans trois dimensions fondamentales : temporelle, spatiale et intensive. Sur le plan temporel, le récit islamique installe une menace perpétuelle qui contamine non seulement le présent immédiat mais projette également son ombre sur tout futur envisageable, créant ainsi une tension permanente entre l’instantané et l’éternel.
Cette projection temporelle s’accompagne d’une spatialisation totale de la menace, où aucun espace – qu’il soit physique ou mental – n’échappe à la possibilité du danger spirituel, supprimant ainsi toute possibilité de refuge ou de zone neutre. L’efficacité de ce dispositif repose sur une modulation savante des intensités de la menace, alternant stratégiquement entre des moments de tension extrême et des phases de relâchement apparent, tout en maintenant un niveau basal d’anxiété suffisant pour garantir la vigilance continue du sujet islamique.
Cette architecture narrative transforme progressivement l’environnement psychique du croyant en un espace saturé de dangers. Chaque pensée, chaque action, chaque désir devient l’occasion possible d’une transgression aux conséquences éternelles. La force de ce dispositif réside dans sa capacité à créer un état de vigilance permanent où le sujet islamique, confronté à l’omniprésence du danger spirituel, développe une hypervigilance auto-entretenue qui devient le principal instrument de son propre asservissement.
Cette construction méthodique d’un horizon anxiogène constitue ainsi le socle fondamental sur lequel s’édifie l’ensemble de l’architecture du contrôle comportemental religieux. Dans l’islam, le dispositif de surveillance se manifeste à travers un système complexe et multiniveau où les anges scribes (Kirâman Kâtibîn) occupent une position centrale, documentant méticuleusement chaque action du croyant comme l’affirme le Coran (82:10-12).
Cette surveillance s’ancre dans une omniprésence divine particulièrement intime, illustrée par le verset coranique « Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire » (50:16), établissant ainsi une proximité absolue qui abolit toute possibilité d’espace privé.
La perspective du Jugement final (Yawm al-Qiyâmah) renforce ce dispositif en promettant une lecture publique exhaustive du registre des actes, où même les membres du corps témoigneront contre leur propriétaire, instaurant une forme de surveillance qui s’étend jusqu’aux composantes physiques de l’être. Ce système se déploie selon une hiérarchie précise de contrôle, allant d’Allah l’omniscient aux anges documentalistes, puis aux prophètes témoins, jusqu’à la surveillance communautaire (la Ouma), créant un maillage serré de regard et de contrôle.
L’intériorisation de cette surveillance se cristallise dans le concept de Taqwa, une piété consciente qui transforme le croyant en son propre surveillant, développant une hypervigilance permanente face à la catégorisation stricte des actes entre halal et haram. Cette architecture de surveillance produit ainsi un sujet perpétuellement conscient du regard divin, régulant automatiquement son comportement sous l’effet d’une anxiété constante du jugement final, dans une dépendance totale au regard et à l’approbation divine.
Dans cette perspective, l’actant musulman, c’est-à-dire celui qui agit, qui acte, agit, enfin de compte pour une tierce personne. (Ce que Jean-Claude Coquet appelle, tiers-Actant transcendant. C’est pour Dieu, (qui est le destinataire final) que sont dédiées les actions humaines.
L’architecture de surveillance religieuse génère des effets psychologiques profonds et durables qui reconfigurent fondamentalement la structure psychique du croyant. La conscience permanente d’être observé s’installe comme un état psychologique constant, transformant chaque instant en moment d’exposition potentielle, créant une hypervigilance qui ne connaît ni repos ni relâchement.
Cette conscience aiguë de la présence d’un regard scrutateur conduit progressivement à l’intériorisation du regard surveillant, où le sujet développe une instance psychique qui assume le rôle d’observateur interne, dédoublant ainsi la conscience entre une partie observante et une partie observée.
Ce processus d’intériorisation mène naturellement à l’établissement d’une auto-censure préventive, où le sujet, anticipant le jugement, commence à réguler ses comportements, pensées et désirs avant même leur pleine expression, créant un système de filtrage automatique qui opère en amont de toute action ou pensée.
Cette configuration psychologique génère inévitablement une anxiété chronique qui se manifeste à plusieurs niveaux : anxiété de la performance religieuse, peur permanente de la transgression, angoisse du jugement divin, et inquiétude constante quant à l’adéquation de ses actes avec les exigences divines.
Cette anxiété, loin d’être un simple effet secondaire, devient un outil central du dispositif de contrôle, maintenant le sujet dans un état de tension permanente qui garantit sa soumission continue aux normes religieuses.
La déstructuration de l’individualité dans le système religieux s’opère à travers trois mécanismes principaux qui s’entrelacent et se renforcent mutuellement. D’abord, la dévaluation systématique du libre arbitre transforme la volonté individuelle en source potentielle d’erreur et d’égarement, tout en érigeant la soumission en vertu suprême.
Cette inversion des valeurs fait de l’obéissance non plus une contrainte mais un accomplissement personnel, redéfinissant ainsi paradoxalement l’épanouissement comme l’abandon de soi. Parallèlement, un système sophistiqué de récompense différée s’installe, où la promesse d’une félicité future devient conditionnelle à l’abnégation présente.
Ce mécanisme dévalorise systématiquement les satisfactions immédiates au profit d’une récompense ultérieure, créant une dette perpétuelle envers l’autorité divine qui ne peut jamais être entièrement soldée.
Cette architecture se complète par la destruction méthodique des alternatives, établissant une polarisation extrême entre le salut et la damnation. Cette dichotomie radicale entre paradis et enfer élimine toute possibilité de position intermédiaire ou nuancée, rendant impossible l’existence même d’une voie alternative à la soumission totale.
Ainsi, le système crée un sujet perpétuellement endetté, privé de la légitimité de ses désirs propres, et enfermé dans une logique binaire où la seule alternative à l’obéissance absolue est la damnation éternelle.
Said Oukaci, chercheur
Bibliographie
Ouvrages théoriques fondamentaux :
Coquet, Jean-Claude (1997). « La quête du sens. Le langage en question ». PUF.
Foucault, Michel (1975). « Surveiller et Punir ». Gallimard.
Fontanille, Jacques (1998). « Sémiotique du discours ». PULIM.
Zilberberg, Claude (2006). « Éléments de grammaire tensive ». PULIM.
Études sur l’Islam :
Al-Ghazali (1058-1111). « Ihyā’ ‘Ulūm al-Dīn » (Revivification des sciences religieuses).
Charnay, Jean-Paul (2003). « Sociologie religieuse de l’Islam ». Sindbad.
Arkoun, Mohammed (1984). « Pour une critique de la raison islamique ». Maisonneuve & Larose.
Cook, Michael (2000). Commanding Right and Forbidding Wrong in Islamic Thought. Cambridge University Press.
Psychologie et religion :
Freud, Sigmund (1927). « L’Avenir d’une illusion ». PUF.
James, William (1902). The Varieties of Religious Experience. Longmans, Green & Co.
Vergote, Antoine (1983). « Religion, foi, incroyance : étude psychologique ». Mardaga.
Anthropologie et sociologie :
Geertz, Clifford (1968). « Islam Observed: Religious Development in Morocco and Indonesia ». University of Chicago Press.
Bourdieu, Pierre (1971). « Genèse et structure du champ religieux ». Revue française de sociologie.
La Boétie, Étienne de (1576). « Discours de la servitude volontaire ». Éditions Mille et une nuit.
Articles spécialisés :
Bouhdiba, Abdelwahab (1975). « La sexualité en Islam ». PUF.
Rodinson, Maxime (1966). « Islam et capitalisme ». Le Seuil.
Chebel, Malek (2002). Le sujet en Islam. Le Seuil.
Études sémiotiques :
Greimas, Algirdas Julien (1983). « Du sens II : essais sémiotiques ». Le Seuil.
Landowski, Eric (2004). « Passions sans nom ». PUF.
Barthes, Roland (1964). « Éléments de sémiologie ». Communications, 4.
Voilà des articles qu’il faut pour réveiller les esprits en terre d’Islam.
Wow …!!! . Dans ma situation actuelle de » Ni Dieu/Allah ni Maître », je suis heureux et comblé d’avoir échappé a tous ces endoctrinement » invisibles » .
Ayen ur walent wallen ur illi.
Tiflestin ( religions) akk d tiwaghitin.
T’t’es’ t’t’es’ war3ad d akud.
Tumert d tadfi Di tudert machine di tmettant
Wow …!!! . Dans ma situation actuelle de » Ni Dieu/Allah ni Maître », je suis heureux et comblé d’avoir échappé a tous ces endoctrinements » invisibles » .
Ayen ur walent wallen ur illi.
Tiflestin ( religions) akk d tiwaghitin.
T’t’es’ t’t’es’ war3ad d akud.
Tumert d tadfi Di tudert machine di tmettant
La surveillance est nécessaire et fondamentale en Islam, il faut toujours contrôler le troupeau !
Il faut toujours faire croire que la vie ici bas est Haram, et le mieux c’est la haut, où des rivières de cheval Blanc et de château Margaux sont en libre service. Des peripateticiennes par millions où les misilmas peuvent assouvir leurs fantasmes même les plus inavouables, pareil c’est gratos !
Donc en attendons les putes et le pinard vous avez le droit à Mme 5 et au zombrito,ainsi qu’aux cachetons. Mais cela vaut le coup d’attendre,car la haut c’est un vrai bordel.
Merci El Khorti. C’est vraiment Khorti cette religion ziema de piété et de sagesse. Un mec qui épouse même la femme de son fils et abuse de fillette de 10 ans. Mais, c est l’envoyé d’Allah. En plus, il a un chacal pygasus qui lui fait des milliers de Km en quelques secondes Bordel . On a hâte d’y être alors….
Tout ca valid sauf pour ceux qui sont arme’s jusqu’aux dents. La Moh, Omar, ali, khadija, aicha et meme fatima, toutes a genoux !!!
Teboune est triste, Manumanu ne l’a pas invite’ ahhhaaaaa
Vas te faire elire par Algeriens et reviens. C’est haram pour Notre Dame(la Vierge) de faire rentrer les agenouille’s qui baissent la tete devant l’ennemi de leurs ailleux et qui font du mal gratuitement aux leurs. C’est haram meme ches Musulmans.
Le paradis et l’enfer n’existent pas dans la religion juive !
Dans les textes sacrés juifs, on ne mentionne que le Jardin d’Eden, dans la même conception que dans le christianisme, mais jamais le paradis. L’Au-delà juif s’appelle le shéol, que l’on peut traduire par la tombe de l’humanité. Les âmes de tous les Hommes sont amenées à se rendre là-bas après leur mort, et ce peu importe qu’ils soient bons ou non, qu’ils soient riches ou pauvres. En ce lieu, les Hommes attendent la fin des Temps.
La petite secte juive, le christianisme, a été influencé par la philosophie grecque et a pensé tout cet arrière monde le paradis, l’enfer et le purgatoire au 13 ème siècle !
Dans la même idée que le christianisme du moyen âge, l’islam prévoit qu’au jugement dernier, les hommes se répartiront en compagnons de la droite et en compagnons de la gauche. Ceux-ci, les réprouvés, auront pour séjour le « brasier », la « fournaise », « l’abime # !
Concernant le paradis musulman, non seulement l’islam continue à conférer dans l’au-delà le privilège qu’il accorde aux hommes dans la vie, mais de plus, il entretient l’imaginaire phallique d’un lieu de jouissance absolue pour eux, autrement dit sans manque, sans loi, donc sans péché. Les femme, elles, se trouvent dans une béatitude désincarnée dans ce paradis musulman !
Comment peut-on être musulmanes ?
manipulent cette idée de Jihad, qui veut dire effort et non pas combat, ajoutant moult détails de description de ce paradis : c’est une construction humaine. » Selon lui, les fameuses 72 vierges promises aux kamikazes, les passe-droits pour le paradis qu’ils peuvent réserver à leurs proches, les délices sans fin, les chevaux ailés d’or et de rubis ne sont que des leurres destinés à tromper les faibles, les crédules ou les malades mentaux. « Les houris [vierges soumises], les rivières de vin, de miel et de lait : ce sont des descriptions allégoriques. Mais malheureusement, quand on est fragile d’esprit, on peut y croire mordicus » , ajoute Ghaleb Bencheikh.
Ce n’est
Désolé ! J’aurais dû relire et supprimer la dernière partie concernant les kamikazes de Bencheikh !