23 novembre 2024
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La traque des activistes se poursuit

ARBITRAIRE

La traque des activistes se poursuit

Alors que les candidats soigneusement choisis par le régime clôturent une campagne électorale particulièrement inaudible, les activistes qui ferraillent depuis deux ans pour un changement pacifique en Algérie sont traqués impitoyablement par la police et les juges. 

Le fil des annonces d’arrestations et de poursuites judiciaires contre les hirakistes que tient avec courage le Comité national pour la libération des détenus est affolant. Comme si 220 détenus ne suffisaient pas, des  dizaines de jeunes femmes, hommes, des pères de familles sont arrêtés et poursuivis pour « attroupement », « trouble à l’ordre public »… Aujourd’hui, le CNLD annonce l’arrestation de Saïd Slim à Bordj Menaïel ainsi que le jeune Moh El Bahi.

A Chlef, comparution immédiate pour Farid Abrous après sa présentation devant le procureur du tribunal de Chlef aujourd’hui jeudi.

Mohamed Tebainia a été arrêté avec son épouse Samia, hier mercredi 9 juin à Annaba, sur les lieux de résidence à Sidi Ammar. Son épouse a été finalement relâchée. Mohamed Tebainia est placé en garde à vue, il sera présenté devant le procureur dimanche 13 juin. Toujours dans la wilaya d’Annaba, Mohamed Faouzi Ounissi a été arrêté lui aussi mercredi et placé en garde à la gendarmerie d’El Hadjar, en attendant sa présentation devant le procureur. Salah Zerfa et son frère ont été arrêtés par des éléments de la gendarmerie nationale d’El Besbas (El Taref) dimanche 6 juin.

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Il n’y a pas un jour sans qu’un jeune ne passe devant un juge pour avoir exprimé une opinion opposée aux tenants du pouvoir. Pour autant, en haut lieu, il n’y a point de détenus d’opinion dans les prisons, mais des délinquants politiques ou des pyromanes (pour rappeler les propos comminatoires de Tebboune au sujet du journaliste du quotidien Liberté, Rabah Karèche, placé en détention depuis plusieurs semaines) manipulés par on ne sait quelle force étrangère pour porter atteinte à la stabilité du pays. 

Entre les interpellations, il y a bien entendu les condamnations et les renvois de procès d’activistes tous les jours.

L’Algérie vit des mois particulièrement sombres. Elle subit un état d’urgence politique inédit. Par le truchement d’une justice instrumentalisée, le régime est en train, paradoxalement, de former une génération de militants politiques. En effet, si la répression va briser certains car peu ou pas du tout préparé aux innommables épreuves du harcèlement judiciaire et de la prison, elle renforcera d’autres.

Pendant ce temps, entre discours soporifiques, promesses invraisemblables, les candidats aux législatives ferment les yeux sur l’arbitraire et tressent des lauriers au système qui va faire d’eux les prochains locataires d’un assemblée croupion.

Auteur
Yacine K.

 




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