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dimanche 29 juin 2025
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L’affaire Amir DZ : les services algériens pointés du doigt

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La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le renseignement intérieur français, incrimine dans un rapport d’enquête un ex-haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris dans l’enlèvement en 2024 de l’influenceur Amir Boukhors, dit « Amir DZ ».

Cette mise en cause suit la mise en examen, à la mi-avril, de trois personnes, dont un agent consulaire algérien, pour l’enlèvement et la séquestration de l’opposant au régime. Dans son édition de ce mardi, Le Parisien affirme que cinq nouveaux suspects ont été placés en garde à vue ce mardi matin par les services antiterroristes dans l’enquête sur le rapt de l’influenceur Amir DZ près de Paris. Décidément, l’affaire de l’enlèvement d’Amir DZ est une véritable grenade dégoupillée dont la déflagration à répétition emporte par pans entiers les relations algéro-françaises.

Ainsi, l’AFP a appris mardi de source proche du dossier que la DGSI met désormais en cause un quatrième protagoniste, non poursuivi à ce stade : un certain S. S., présenté comme un « sous-officier algérien de la DGDSE », un service de renseignement de ce pays, âgé de 36 ans. 

Il aurait été présent à Paris « sous la couverture diplomatique de Premier secrétaire » de l’ambassade d’Algérie, mais n’a pas été arrêté. Il n’est possiblement plus en France, et pourrait faire valoir une éventuelle immunité diplomatique. Pour Le Monde, l’implication d’un diplomate algérien rend cette affaire explosive. Evoquant une source proche du dossier, le quotidien du soir souligne que ce diplomate accrédité en qualité de premier secrétaire de l’ambassade algérienne, a été étroitement mêlé aux préparatifs et à la supervision de l’enlèvement d’Amir DZ.

Une mise en cause qui ne devrait pas améliorer le climat entre la France et l’Algérie. Le renseignement intérieur français incrimine dans un rapport d’enquête un ancien haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris dans l’enlèvement fin avril 2024 près de la capitale d’Amir Boukhors, dit «Amir DZ», a appris l’AFP de source proche du dossier mardi.

Il s’agit du quatrième protagoniste mis en cause dans cette enquête, menée par un juge antiterroriste parisien. «S.S.», ainsi que le présente la direction générale de la sécurité intérieure, est un «sous-officier algérien de la DGDSE», un service de renseignement de ce pays, âgé de 36 ans. Il aurait été présent à Paris «sous la couverture diplomatique de Premier secrétaire» de l’ambassade d’Algérie, mais n’a pas été arrêté. Il n’est possiblement plus en France et pourrait faire valoir une éventuelle immunité diplomatique.

Trois autres personnes, dont un agent consulaire, ont été mises en examen mi-avril 2025 pour arrestation, enlèvement, séquestration, en relation avec «une entreprise terroriste». Dans son rapport du 11 avril, la DGSI affirme que S. S. aurait été appelé par l’un des mis en cause «alors que commençait la séquestration», ou aurait participé à un «débriefing» à quatre, «deux heures après l’enlèvement».

Téléphone qui borne

S. S. a aussi retiré cette nuit-là à la banque 2 000 euros, possiblement pour rémunérer les geôliers d’Amir Boukhors. Son téléphone a aussi borné plusieurs fois près du domicile de l’influenceur et d’un bar, où il avait ses habitudes, plus d’un mois avant l’enlèvement. Des médias évoquent une volonté des auteurs de l’enlèvement d’exfiltrer Amir DZ par l’Espagne vers l’Algérie.

Installé en France depuis 2016, Amir DZ, 41 ans et un million d’abonnés sur TikTok, fait l’objet de neuf mandats d’arrêt internationaux d’Alger qui veut le juger, notamment pour escroquerie ou infractions terroristes. En 2022, la justice française a refusé son extradition, et le pays lui a accordé l’asile politique en 2023. Amir Boukhors – dit « Amir DZ » – avait été enlevé le 29 avril 2024 dans le Val-de-Marne, puis relâché le 1er mai. L’enquête, d’abord menée à Créteil, a été reprise en février par le Parquet national antiterroriste (Pnat) et confiée à la DGSI et à la Brigade criminelle.

Sollicité par l’AFP, son avocat Eric Plouvier a dénoncé «une atteinte violente à l’intégrité physique d’un réfugié politique en France et une grave atteinte à la souveraineté française» et demande la «délivrance de mandats d’arrêt».

La rédaction avec AFP

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7 Commentaires

    • Contre un peuple sans défenses, superstitieux et naif, ils sont « super forts ».
      Par contre, ils se font avoir comme des lapins meme par leurs frangins les khorotos du moyen orient.

  1. Ils sont habituer, les services algériens, à ce genre de pratiques. C’est ce qu’ils ont fait en Tunisie : enlèvemlent et exfiltration de Slimane Bouhafs. Sauf que cette fois-ci, la France n’est pas la Tunisie et surtout que le personnel poolitique français a changé. Ce n’est plus l’époque de la Franalgérie de Pasqua, Chirac et Mitterrand. Fini tout ça!

    L’heure de rnedre des comptes va bientôt sonner.

  2. C’est le bilan de Teboune et Chengriha, un bilan dramatique. Ces deux vieux fous ont provoqué une profondes destabilisation des directions sratégiques de l’armée algérienne qui pourrait nous être fatal. Mais de toute évidence, c’est ke but recherché par Teboune et Chengriha : la destruction de l’armée algérienne.
    Je vous laisse apprécier :
    – Au niveau de la DGDSE : 9 Patrons en 5 ans !
    Général Mohamed-Youcef Bouzit (septembre 2013 – mars 2019). Il sera emprisonné.
    Général-major Abdelhamid Bendaoud, dit Ali (mars 2019- avril 2019).
    Colonel Kamel-Eddine Remili (février 2019 – 16 avril 2020).
    Général Mohamed-Youcef Bouzit (16 avril 2020 – 20 janvier 2021)
    Général-major Nour-Eddine Makri (20 janvier 2021 – 15 mai 2022)
    Général-major Djamel Kehal Medjdoub (15 mai 2022 – 13 juillet 2022).
    Général-major Abdelghani Rachedi (20 juillet 2022 – septembre 2022)
    Général-Major M’henna Djebar (septembre 2022 – septembre 2024). Condamné à 8 ans de prison pour corruption. Il a été libéré en 2020. C’est probablement lui qui est à l’origine des barbouzeries algériennes en France
    Général Rochdi Fethi Moussaoui (depuis septembre 2024)

    Au niveau de la DGSI : 6 Patrons en 6 ans.

    Général Abdelkader (juillet 2015 – avril 2019)
    Général Wassini Bouazza (avril 2019 – avril 2020), placé sous mandat de dépôt en avril 2020, condamné à huit ans de prison le 23 juin 2020 pour « faux et usage de faux, atteinte à corps constitué, détention d’arme à feu et de munitions de type IV »[5],[15] puis à quinze ans de prison le 30 mars 2021 pour « trafic d’influence, infraction aux consignes de l’armée, entrave à la justice et enrichissement illicite »[16] ;
    Général Abdelghani Rachedi (avril 2020 – 13 juillet 2022)[5] ;
    Général-major Djamel Kehal Medjdoub (20 juillet 2022 – 12 Janvier 2024). Après être passé par la case prison en 2015.
    général-major Abdelkader Haddad, alias Nacer El Djenn (12 Janvier 2024- 21 Mai 2025). S’enfui en Espagne en février 2019, se marie en seconde noces à une marocaine, le mariage sera contracté au Maroc où il débarque avec des millions d’infos sous le bras… En 2020, Il sera quand même rappelé par Alger pour exercer les plus hautes responsabilités au sein de l’armée algérienne… Ceci explique cela… Ceci explique tous les désastres diplomatiques algériens. Combien on parie que s’il n’est pas sous le coup d’une ISTN, il ira se réfugier au Maroc comme 2 secretaires généraux du FLN avant lui.
    Général Abdelkader Aït Ouarabi, alias Hassan (depuis Mai 2025). Lui aussi passé par la case prison mais réhabilité officiellement après 5 ans de prison

    Qui donc peut croire qu’avec une telle instabilité, on serait prêt à une guerre contre qui que ce soit ? Qui donc peut douter que ceux qui tirent les ficelles de cette instabilité ne sont pas en réalité des traitres qui travaillent pour les intérets de pays étrangers.?

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