Mercredi 27 novembre 2019
L’Algérie à la croisée des chemins (II)
Lorsque l’indépendance devint inévitable et pour légitimer son pouvoir, Boumediene commença à chercher un allié parmi les dirigeants historiques. Seul Ben Bella a répondu positivement à son offre.
Ensemble, ils ont créé le groupe d’Oujda et, avec l’armée des frontières bien équipée, ils ont anéanti ce qui restait de l’ALN (les combattants de l’intérieur) et ont pris le pouvoir. Ils ont établi un régime socialiste d’obéissance arabo-islamique. Ben Bella est devenu le premier président de l’Algérie indépendante. Sans équivoque, il a établi le cadre dans lequel l’identité algérienne devait être définie : « Nous sommes des Arabes, des Arabes, dix millions d’Arabes, il n’y a pas d’avenir pour ce pays sauf dans l’arabisme » [7].
Les années post-indépendance
Ben Bella a été renversé en 1965. Boumediene a ensuite assumé le pouvoir complet. Il a confié le ministère de l’Éducation nationale, dont la mission est de préparer les générations futures, à Ahmed Taleb Ibrahimi, fils de Bachir Ibrahimi, qui a succédé à Ben Badis à la tête des Oulémas. Ce dernier ouvrit les portes de l’éducation nationale aux anciens Oulémas au point d’acquérir un véritable monopole sur le système éducatif. Pour combler le manque d’enseignants, il a encouragé un recrutement massif d’Egypte. Nacer n’était que trop heureux de rendre service ; c’était une occasion inespérée de se débarrasser de tous les fondamentalistes musulmans opposés à son règne. Le système éducatif s’est efforcé de faire comprendre aux jeunes générations que les Oulémas, avec Ben Badis et Ibrahimi, étaient les seuls promoteurs de l’éveil de la conscience nationale en Algérie sous le régime colonial et qu’ils étaient les promoteurs du mouvement qui avait conduit au soulèvement de 1954 [8]. La culture et l’identité berbères ont été ostracisées et reléguées au « patrimoine des musées ». Si évoqués, ce n’était que pour montrer leur fusion dans la culture arabo-islamique
Comme conséquence de la défaite de la rébellion d’Ait Ahmed en 1965, l’activisme dans la culture kabyle est passé dans la clandestinité. La résistance à la politique d’arabisation a été organisée clandestinement sous la forme d’une culture populaire inspirée des chansons de protestation des années soixante. Mouloud Mammeri, écrivain, anthropologue et linguiste, dont la chaire de berbère à l’Université d’Alger a été transférée au département des langues étrangères, avant d’être complètement fermée, a entrepris un travail fastidieux de collecte des vestiges immatériels de la culture berbère en Afrique du Nord. C’est sa visite, le 10 mars 1980, à l’Université de Tizi-Ouzou pour donner une conférence sur les anciens poèmes berbères qui a mis le feu a la poudrière. Les autorités locales ont interdit la conférence. Cet événement a déclenché des manifestations et des grèves à travers la Kabylie pendant plus de deux mois. Ces événements, appelés le printemps berbère, ne concernaient pas seulement la culture et l’identité berbères, mais aussi la liberté d’expression et les libertés démocratiques. Ce fut le premier mouvement populaire à contester le système de parti unique à la tête de l’Algérie depuis l’indépendance.
C’est à cette époque aussi que Chadli Bendjedid, devenu président par un accident de l’histoire, a pris ses fonctions de président. Après la mort de Boumediene en 1979, l’armée était incapable de séparer deux protagonistes. En échange, les militaires ont opté pour le plus vieil officier et le plus ancien dans le grade de colonel. À l’époque, il n’y avait pas encore de généraux et Chadli était l’heureux gagnant. Pour contrer le mouvement berbère, il a encouragé le développement du fondamentalisme musulman et a accéléré la politique d’arabisation, principalement dirigée vers la Kabylie. Les frères musulmans ont pris le contrôle des mosquées et activaient ouvertement dans les campus universitaires et les écoles. Ils ont commencé à appliquer des codes vestimentaires aux jeunes étudiantes. Sous le nez et la barbe des autorités, ils encourageaient et recrutaient activement des djihadistes pour l’Afghanistan. Ils ont aussi commencé à montrer leur nature belligérante. Le 2 Novembre 1982, sur le campus de l’Université Ben Aknoun à Alger, un jeune militant kabyle, Kamal Amzal, a été assassiné par un groupe de fanatiques criant «Allah Akbar» devant ses pairs. Son seul crime était de coller des affiches appelant à une assemblée générale de la population estudiantine.
La crise économique des années 80 et la baisse des prix du pétrole en 1986 ont été une opportunité pour Chadli d’imposer au pays un véritable « plan d’ajustement structurel » bien avant que le FMI ne l’exige. Il n’a pas fallu longtemps pour déclencher les plus grandes manifestations à Alger. En Octobre 1988, les jeunes d’Alger sont descendus dans la rue pour protester contre l’augmentation des prix, le chômage et la spéculation sur le logement. La répression militaire qui a suivi a fait plus de 500 morts. Ces événements ont mis fin au règne du parti unique. La constitution qui a suivi a permis l’ouverture au multipartisme. Mais, comme dit l’adage, on ne récolte que ce qu’on a semé ! Les fondamentalistes musulmans, à qui on avait laissé libre cours pour contrecarrer le mouvement berbère et ses revendications de libertés démocratiques, étaient devenus une force dont il fallait tenir compte. Ils se sont structurés en une force politique sous l’appellation FIS (Front islamique du salut). Avec un discours radical et sans fioritures, ils sont rapidement devenus très populaires. Ils ont instrumenté la religion et ont profité de la crédulité du peuple. Il n’était donc pas surprenant qu’ils aient remporté les élections législatives de décembre 1991 haut la main, sauf en Kabylie, où ils n’ont remporté que quelques sièges.
Ayant obtenu la majorité au parlement au premier tour des élections, le FIS était confiant d’avoir remporté les élections. Fidèle à sa nature belligérante, il a commencé à haranguer les foules en invitant les Algériens à modifier leur code vestimentaire et leur régime alimentaire. Les prémisses d’une république islamique étaient présentes et la possibilité réelle pour le FIS d’exercer son pouvoir était très effrayante. Outre les voix traditionnelles de la Kabylie opposées au fondamentalisme islamique, toutes sortes d’associations ont été créées spontanément et ont commencé à faire appel à l’armée pour sauver l’Algérie des islamistes. L’armée était très heureuse de saisir l’occasion et d’intervenir, et elle l’a fait. Un comité de généraux, dénommés les « Janvieristes », a contraint le président en exercice à démissionner. Ils ont mis en place un haut comité d’État présidé par Mohamed Boudiaf, personnage historique. Cependant, Mohamed Boudiaf n’était pas un homme à dire « oui » à toute occasion. Il commença sérieusement à déranger les généraux. C’était une question de vie ou de mort pour eux, et ils n’ont pas hésiter à agir. Le 11 juin 1992, il a été assassiné en direct à la télévision nationale, un crime attribué aux fondamentalistes.
La décennie noire
Le FIS, privé de sa victoire, entra en rébellion contre l’armée et contre quiconque ne les soutenait pas. Leurs victimes étaient principalement des cibles faciles : journalistes, artistes, écrivains, femmes refusant de porter le voile et les appelés du contingent rendant visite à leurs familles. Tahar Djaout, journaliste écrivain et poète, était le premier d’une liste de 100 journalistes tués par l’intégrisme entre 1993 et 1997 [9]. C’était un assaut direct contre l’intelligentsia algérienne en général et kabyle en particulier. Ils ont également commencé à terroriser les compagnes et dicter leur vie a des citoyens sans défense. Lorsqu’ils ont essayé d’imposer leur mode de vie à la Kabylie, ils ont rencontré une résistance acharnée, d’abord à Attouche, Makouda, puis à Igoudjal, Azzeffoun. Par la suite, une sorte d’entente tacite s’est instaurée entre les terroristes et les Kabyles. La Kabylie offre aux fondamentalistes une zone de retrait non loin d’Alger. Pour les Kabyles, tant qu’ils ne sont pas dérangés, ils s’en foutaient. Après tout, c’était une guerre entre les fondamentalistes et le régime qui les a créés.
Les attaques terroristes se multipliaient, en particulier dans les environs d’Alger. Le 22 septembre 1997, au début de la nuit, environ deux cents hommes armés ont pris d’assaut le district de Bentalha, une banlieue reculée d’Alger. Méthodiquement, ils ont massacré plus de 400 personnes, hommes, femmes et enfants. Les militaires placés non loin de là n’ont pas seulement réagi, mais ont même empêché les voisins d’aider. Maintenant, le conflit a pris un autre tournant, celui de la manipulation directe de la violence islamiste par les services secrets algériens. Cela a donné lieu au slogan du « qui-tue-qui ? » largement diffusé dans les médias français [10]. Dès lors, la présidence de Zéroual, un général lui-même, était intenable.
Le règne de Bouteflika
Craignant une mise en accusation internationale pour crimes de guerre, les généraux « Janvieristes » avaient besoin de quelqu’un pour les protéger. Après la démission du président Zeroual, ils ont organisé une élection. C’était une course à un cheval. Abdelaziz Bouteflika, un homme qui avait eu déjà des déboires avec la justice, a remporté les élections et est devenu le sixième président algérien. C’est à cet homme que les généraux ont confié l’Algérie en 1999. Selon les mots de Mohamed Benchicou [11], les généraux qui l’ont amené se sont rendu compte plus tard qu’au lieu d’avoir Talleyrand, ils avaient installé Brutus.
Son premier projet en tant que président fut celui de la réconciliation nationale. Le référendum sur la concorde civile a remporté une majorité écrasante de votes pour le OUI, de même pour la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il a proposé une amnistie à tout islamiste qui se serait rendu, à condition qu’il ne soit pas coupable de crime de sang ou de viol. Cependant, contrairement à la Commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, où victimes et auteurs ont fait des déclarations sur leurs expériences et le pardon demandé par la suite, en Algérie, les fondamentalistes n’avaient pas à le faire. Cela a laissé une grande frustration chez les personnes qui ont souffert entre leurs mains.
Le 19 avril 2001, veille de la célébration du printemps berbère, un lycéen, Massinissa Guermah, arrêté sans raison apparente, a été abattu dans les locaux de la gendarmerie. Tout en manifestant pacifiquement pour le droit au respect de la vie humaine, il a été ordonné de tirer dans la foule le 27 avril. Au total, il y avait 127 morts. Tout autre président aurait compris la gravité de la colère populaire qui a suivi l’assassinat du lycéen, pris des mesures d’apaisement, présenté ses condoléances à la famille, sanctionné sur-le-champ l’auteur du meurtre [11]. Pas Bouteflika. Il voyait dans les événements un moyen de pression contre les généraux au cas où ils menaceraient son pouvoir.
Devant l’indifférence totale de l’opinion nationale, Ferhat Mehenni a avancé l’idée d’une autonomie régionale pour la Kabylie, MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie). Le mouvement a officiellement fait son apparition sur le terrain en 2007. Immédiatement, le chef des Oulémas est sorti du bois et a accusé Ferhat Mehenni d’être à l’origine de l’évangélisation en Kabylie. En 2010, le MAK, parti d’une demande d’autonomie, est devenu un mouvement d’autodétermination de la Kabylie et a mis en place un gouvernement provisoire en exil. Pour priver le MAK de sa popularité croissante, Bouteflika a finalement décidé de faire de la langue berbère une langue officielle bis, mais sans qu’elle soit égale en statut a l’arabe.
En 2004 déjà, Bouteflika avait acquis une forte emprise sur le pouvoir. Fort des prix élevés du pétrole lors de ses deux premiers mandats, il a lancé un vaste programme d’édification de la nation. Tous les projets ont cependant été entachés par la corruption, qui a atteint des niveaux sans précédent. Il s’est entouré de gens sans stature et facilement corruptible. Il s’est débarrassé des généraux qu’il pensait ne pas être assez fidèles. Il a choisi, comme chef d’état-major, Gaid Salah, un militaire corrompu tel que rapporté par Wikileaks [12]. Bouteflika a corrompu la scène politique et a empêché toute tentative de changement. Pire, il a modifié la constitution pour supprimer l’article limitant le nombre de mandats. En 2013, il a été victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a totalement invalidé. Le pouvoir était entre les mains de son frère entouré d’une oligarchie insatiable. Néanmoins, en fauteuil roulant, il a quand même remporté les élections présidentielles pour un quatrième mandat en 2014 sans même faire campagne. Pour acheter la paix sociale, le régime a dépensé sans compter. Plus d’un trillion de dollars ont été dépensés sans diversifier l’économie.
À la fin de 2018, tous les yeux étaient rivés sur la fin du quatrième mandat de Bouteflika et sur les prochaines élections présidentielles prévues en avril 2019. Lorsqu’il a finalement décidé de se présenter (ou le clan a décidé pour lui), le peuple n’a pas pu endurer cette ultime humiliation. Les manifestations ont commencé le 16 février et se sont rapidement étendues au reste du pays. Fin mars, le général Gaid Salah, qui quelques semaines auparavant faisait campagne pour Bouteflika, a déclaré que l’armée se porterait aux côtés du peuple et a demandé au conseil constitutionnel de déclarer Bouteflika inapte à la présidence. La vox-populi a conclu que c’est le résultat d’une course contre la montre entre Gaid Salah et Said Bouteflika, le frère du président. Ce dernier a essayé de déclarer l’état d’urgence et de forcer la démission de Gaid Salah du poste de chef d’état-major de l’armée. À partir de ce moment-là, l’armée a ouvertement pris le pouvoir. Le règne de Bouteflika a finalement pris fin après 20 ans.
C’est quoi la suite ?
Ce qui est remarquable à propos de ces manifestations, c’est leur caractère pacifique et festif malgré les provocations du régime militaire. Les gens ont compris que ce régime ne pouvait être battu à son propre jeu. Ils se sont également inspirés du mouvement culturel berbère, dont le combat a toujours été pacifique. Les militaires savent tout cela et, dans leur tentative de discréditer le mouvement de protestation algérien, le Hirak, ils ont fondé leur stratégie sur la provocation de la Kabylie. Gaid Salah a emprisonné tous les hommes politiques et hommes d’affaires Kabyles, qu’ils fassent partie de l’oligarchie et soutiennent Bouteflika, ou soient dans l’opposition comme l’homme d’affaires Issad Rabrab ou l’activiste Karim Tabou.
Le 21 juin, il a interdit le brandissement du drapeau berbère. Des citoyens ont été arrêtés et brutalisés avant d’être remis à des magistrats ripoux pour les condamner au mépris total de la loi. L’armée a tenté de kabyliser le Hirak pour le mater [13]. Gaïd-Salah est allé plus loin en interdisant l’accès à la capitale aux manifestants venus de Kabylie. Même au summum de la bataille d’Alger, la général Massu n’avait pas interdit aux Kabyles de se rendre à Alger. Gaid Salah et son personnel espéraient étouffer la Kabylie et créer ainsi une rupture entre cette région rebelle et le reste du pays. Le principe est simple : si la Kabylie se tait, tout le pays suivra.
Le Hirak continue sans s’essouffler. La commémoration du 65e anniversaire du 1er novembre 1954 a eu lieu un vendredi, jour de repos de la semaine dans la plupart des pays musulmans. Ce fut une occasion pour le peuple de manifester en grand nombre. Pourtant, étant donné la signification de cet événement important, les militaires n’ont même pas daigné réfléchir pour réviser leur attitude inflexible face aux revendications du Hirak. Au lieu de cela, les généraux, à la manière des hussards, ont décidé de tenir une élection le 12 décembre, où ils éliront une marionnette dont ils tireront les ficelles.
Il est fort probable qu’ils réussissent dans leur entreprise. Cependant, ce sera le coup de grâce de l’Algérie telle qu’elle est connue aujourd’hui. Quiconque est élu président aura les mains liées et ne sera pas accepté par le peuple. Le nouveau président recevra ses ordres de la caserne. Il sera incapable de faire face aux nouveaux défis, et il y en aura beaucoup : chômage des jeunes, corruption, crise économique aiguë, environnement, pour ne citer que quelques-uns. La crise économique est arrivée plus tôt que prévu [14].
Entre avril et juin, le PIB global de l’Algérie a augmenté de 0,3% contre 1,4% à la même période l’an dernier. Ceci est le résultat d’une baisse de 8,3% de la croissance du secteur des hydrocarbures au deuxième trimestre de 2019. Le stock de réserves de change sera complètement épuisé au-delà de 2022. Avec la hausse des investissements dans les énergies renouvelables et la généralisation des véhicules électriques, il est très peu probable qu’à long terme les prix du pétrole augmentent, à moins, bien sûr, d’une guerre totale au Moyen-Orient, mais cela est également invraisemblable. A travers une ruine économique, le système va donc conduire le pays vers une implosion.
L’autre scénario est celui où le Hirak atteindrait son objectif : la mise en place d’un régime civil au lieu d’un régime militaire. Le premier défi, cependant, sera le choix d’un projet de société. Comme nous l’avons vu, depuis l’Etoile Nord-Africaine, deux projets de société se disputent constamment en Algérie. D’un côté, un projet arabo-islamique exclusif promu par les Oulémas, leurs héritiers et leurs alliés fondamentalistes, présenté comme étant celui de la nation, et d’autre part, un projet citoyen tourné vers la modernité portée par les berbéristes et leurs alliés progressistes. Il est impossible d’avoir les deux dans un état jacobin car ils s’excluent mutuellement. L’arabo-islamisme est un rassemblement de croyants dans des concepts obsolètes et dépassés, opposés au progrès et à la coexistence pacifique entre nations, religions et cultures. Ce n’est pas un mouvement de pensée, mais un populisme, un nihilisme, un despotisme culturel et cultuel, dixit Noureddine Boukrouh [15]. Par conséquent, il ne sera pas accepté par le peuple algérien.
De même, l’Algérie ne retrouvera pas ses racines berbères du jour au lendemain. C’est aussi une chimère de vouloir imposer la langue berbère à tous les algériens. Comme il n’existe pas de langue standardisée, quelle variante du berbère faudrait-il imposer : Kabyle, Chaoui, Targui, Mzabi, Chenoui, Ouargli ? La seule solution réalisable est donc de revenir au fédéralisme. En effet, si les six régions historiques n’avaient pas été autonomes, l’insurrection du 1er novembre 1954 contre le colonialisme n’aurait pas abouti. Le fédéralisme créera une saine concurrence entre les régions.
En outre, si une région vote pour un parti islamique qui veut imposer la charia, c’est son choix. Si une autre veut adopter la laïcité, c’est également son choix. De même, si une région veut adopter sa variante de la langue berbère ou l’arabe algérien comme langue officielle, c’est comme bon lui semble. Aucune région ne doit imposer ses choix aux autres. Le fédéralisme a aidé l’Algérie à recouvrer son indépendance, il l’aidera également à remporter la bataille de son développement économique et de son bien-être social. C’est probablement le seul moyen de sauver l’Algérie en tant que nation.
Amar Khennane
Notes
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Charles Robert Ageron. Les Algériens musulmans et la France (1871-1919), Presses Universitaires de France, 1968
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Amar Ouerdane. La question berbère dans le mouvement national algérien 1926-1980, Québec, Sillery. 1990
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https://www.algerie-focus.com/2008/11/islam-politique-et-mouvement-des-freres-musulmans/
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Juliette Bessis. Chekib Arslan et les mouvements nationalistes au Maghreb. Revue Historique, T. 259, Fasc. 2 (526) (AVRIL-JUIN 1978), pp. 467-489, Editions Belin, https://www.jstor.org/stable/40952694
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Amar Ouerdane. La «crise berbériste» de 1949, un conflit à plusieurs faces. https://www.persee.fr/docAsPDF/remmm_0035-1474_1987_num_44_1_2153.pdf
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Ali Guenoun, 1999 Chronologie du mouvement berbère, Alger, Casbah.
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Jamel Zenati, « L’Algérie à l’épreuve de ses langues et de ses identités : histoire d’un échec répété », http://journals.openedition.org/mots/4993 ; DOI : 10.4000/mots.4993
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https://www.liberation.fr/grand-angle/2005/09/27/ces-cris-qu-on-enterre_533742
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Mohamed Benchicou. Bouteflika : Une imposture algérienne. Editeur : Picollec , ISBN-10 : 2864772086
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https://www. tsa-algerie.com/le-gouvernement-observe-impuissant-une-economie-algerienne-qui-senfonce-dans-la-crise/
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Noureddine Boukrouh: Les musulmans sont les exécutants inconscients de leur autodestruction, https://oumma.com/n-boukrouh-les-musulmans-sont-les-executants-inconscients-de-leur-autodestruction/