14 janvier 2025
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L’Algérie dément toute invitation de combattants kurdes

L’ambassade d’Algérie à Ankara a répondu à des allégations diffusées par certains médias, notamment turcs concernant une « supposée invitation » d’une délégation kurde en Algérie.

Décidément les incendies diplomatique se multiplient autour des autorités algériennes. Embourbée déjà dans une inextricable polémique avec la France, l’Algerie veut, visiblement, éviter une nouvelle tourmente diplomatique avec la Turquie.

Les relations entre les deux pays sont marquées par des intérêts divergents. La Turquie a notamment d’importants investissements en Algérie. Une crise diplomatique pourrait avoir des conséquences négatives sur les échanges économiques et politiques entre les deux pays.

D’où la réaction prompte et ferme, d’hier, lundi, de l’ambassadeur d’Algérie à Ankara qui a formellement démenti les « rumeurs » diffusées par certains médias, notamment turcs concernant une « supposée invitation » d’une délégation kurde du PKK et des Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG), dans les camps sahraouis de Tindouf en Algérie

Dans une déclaration officielle, Amar Bellani a souligné qu’aucune invitation de ce type n’avait été lancée par les autorités algériennes.

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« En réponse à certaines allégations circulant dans certains médias concernant une prétendue invitation d’une délégation kurde en Algérie, je voudrais déclarer que ces allégations sont  totalement fictives et  sans fondement », dit en substance l’ambassadeur Amar Bellani.

« Je voudrais réitérer, ajoute l’ambassadeur d’Algérie, que « les relations fortes et stratégiques qui lient mon pays avec la Turquie ne peuvent être sujettes à aucune confusion ou ambiguïté inamicale », s’est empressé de justifier le diplomate algérien.

 « De plus, mon gouvernement ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des pays, et c’est une position dictatoriale pour notre politique étrangère », poursuit-il. Tiens, tiens ! Pourtant c’est bien ce qu’a fait Ahmed Attaf concernant le Mali quand il a intimé l’ordre aux autorités maliennes de ne plus qualifier de « terroristes » les combattants touareg de l’Azawad.

Il a conclu en répétant : « Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations et quelle que soit sa source. Il s’agit d’une position de principe et cohérente dans notre politique nationale. »

Cette clarification est venue en réaction à la polémique soulevée par des médias turques, mettant en cause l’Algérie, qui aurait autorisé l’accueil par le Polisario d’une délégation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)  et des Unités de protection du peuple kurde syrien (YPG), dans les camps de Tindouf.

Dans un article daté du 10 janvier 2025, intitulé « le Front Polisario lance une initiative controversée en invitant les YPG », le média turc Daily Sabah écrit : « Le Front Polisario, qui affirme représenter le peuple autochtone sahraoui et qui est en conflit avec le gouvernement marocain, a invité des éléments du PKK à sa récente réunion. L’aile syrienne du groupe terroriste PKK, le YPG, a participé à la réunion du front appelée « Sommet de solidarité sahraouie » dans les camps sahraouis proches de l’Algérie du 4 au 7 janvier, selon des sources diplomatiques.

Lors de la réunion, le YPG/PKK a fait une présentation et a diffusé des messages de propagande appelant au soutien et dénonçant les opérations antiterroristes de la Turquie. » 

Le démenti algérien est-il venu après des protestations turques ?

Il est probable que les protestations turques aient joué un rôle dans la rapidité et la fermeté du démenti algérien. La Turquie est en guerre avec les mouvements kurdes, qu’elle considère comme une menace pour son intégrité territoriale. Un rapprochement entre l’Algérie et des représentants kurdes aurait pu être perçu comme un geste hostile par Ankara.

La rédaction

11 Commentaires

  1. Si cela est avéré, par quelle moyen cette délégation Kurde est arrivée à destination (probablement tindouf) pour assister à cette rencontre? A moins que cela soit par route !!!

  2. Démenti, ils disent !
    Et pourtant des vidéos circulent sur internet et tout cela est bien vrai.
    Un vrai poulet sans tête, une politique d’auberge espagnole.
    Champion du monde de l’amateurisme et du tâtonnement.
    Une autre honte et un autre conflit en plus, le chemin vers la Corée du nord du Maghreb n’est plus très loin.

  3. Ils ne savent plus quoi faire.
    Ils sont totalement perdus.
    Sinon quel rapport ont ils avec le kurdes au juste ?
    Si c’est vrai il y a beaucoup de malades dans la nouvelle algérie.

  4. Si c’est vrai alors nous avons le Président, les généraux et le ministre des affaires étrangéres les plus calamiteux de l’histoire de notre pays. Ils ont réussi à créer une véritable coalition anti algérienne à nos frontières. Je suis fermement persuadé que Kelboune veut conduire l’Algérie à sa destruction ! Que Dieu ait pitié de nous.

  5. « De plus, mon gouvernement ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des pays, et c’est une position dictatoriale pour notre politique étrangère ». Une position dictatoriale??? C’est vraiment le cas de le dire.
    « Dans une déclaration officielle, Amar Bellani a souligné qu’aucune invitation de ce type n’avait été lancée par les autorités algériennes ». Apparemment l’invitation est l’oeuvre du Polisario. Invitation impossible sans la bénédiction de l’Algérie officielle. À moins que les « résidus » de la Issaba d’hier et d’aujourd’hui aient réussi à faire entrer les combattant kurdes en Algérie sans que les services de sécurité ne s’en rendent compte. L’autre possibilité serait un complot makhzénien. Tiré par les cheveux mais sait-on jamais.
    « Un rapprochement entre l’Algérie et des représentants kurdes aurait pu être perçu comme un geste hostile par Ankara ». Correction: un rapprochement entre l’Algérie et des représentants kurdes EST PERÇU comme un geste hostile par Ankara.

  6. Erratum:
    Lire « doctrinale » pas « dictatoriale ».

    Beggesen-as-ed i taxunta (la junte militaire)

    Le tour est joué. La junte est sous le visier. Elle déguerpira de grès ou de force. L’heure a sonné.

    « The Times they are à changin’ »

    Reste à savoir qui payera les pots cassés.

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