La chasse aux opposants qui s’apparente à une chasse aux sorcières continue son chemin dans le silence abyssal du monde.
Comme l’article 87-bis du code pénal transforme tout algérien de terroriste potentiel s’il s’aventure à « l’ouvrir », les opposants de l’intérieur, sous cette épée de Damoclès, n’ont d’autre choix que la geôle ou mettre au placard (jusqu’à quand ?) leur droit à la liberté d’expression, sachant aussi qu’ils sont exposés à un confinement intérieur par l’interdiction de sortie du territoire national (ISTN) pour la moindre vétille concernant sa Majesté le Président.
L’apartheid ? Il concerne les opposants algériens vivant à l’étranger. De plus en plus, ces ressortissants hésitent à rentrer en vacances chez eux de crainte de ne pas pouvoir en ressortir.
Se constitue ainsi, à petit feu, une diaspora aparthadéisée, la seule pourtant, parce que plus protégée que l’opposition de l’intérieur contre les rafles de l’aube, à continuer, pour l’instant, à oser défier sans risque, immédiat du moins, l’article maudit du code pénal. Une leçon de la fameuse Fédération de France du FLN durant les années de plomb ?
Achour Wamara