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L’Algérie peut-elle intégrer le groupe des BRICS ?

BRICS

Abdelmadjid Tebboune ne cache plus son intention de rejoindre le groupe des pays émergents aux côtés du Brésil, de la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

En juillet dernier, le chef de l’Etat déclare «s’intéresser aux BRICS en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique». Le programme de diversification de 2016 porterait ses fruits, car en effet, selon la Banque mondiale, la croissance économique de l’Algérie indique 2,2% en moyenne par an, ce qui place le pays devant l’Afrique du Sud (1,4%) et le Brésil (1%).

Concrètement, que peut apporter les BRICS à l’Algérie ? Cette association de pays a été créée pour faire un contrepoids aux Fonds Monétaire International (FMI) et lutter contre le monopole de l’économie occidentale. Loin de tout ce passé colonial entre les pays émergents avec l’Algérie, il permet d’être sur un pied d’égalité avec ces nouveaux partenaires, loin de ce rôle de donneur de leçon que se donne l’Europe auprès des pays d’Afrique.

En tant qu’économie émergente, cette alliance permet également de mettre en place des projets d’infrastructures cruciales, afin de booster les échanges internationaux, comme le financement par la Chine du développement du port de Béjaia, projet en stand-by depuis 2017.

Au-delà du modèle économique en développement, cela améliore également le niveau de vie et de sécurité des habitants, puisque ces projets nécessitent de la main-d’œuvre, qui a pour effet un taux de chômage en baisse et une création de richesses non négligeable. Ces nouveaux emplois pourraient permettre de répondre en partie à la question des harragas, qui restent un véritable fléau en Algérie.

L’Algérie a déjà reçu le soutien de la Russie dans son adhésion supposée. Mais le 24 septembre, le ministre des affaires étrangères Chinoises, Wang Yi, fait part de son soutient sur Twitter en affirmant que «la Chine soutenait l’Algérie pour la réussite du sommet arabe et lui souhaite la bienvenue au sein des BRICS». L’adhésion du pays dans le groupe des pays émergents serait une avancée énorme pour l’économie du pays et son développement à l’internationale.

L’Algérie ne serait pas le seul pays à avoir envisagé d’intégrer les BRICS, on parle notamment de la Turquie, l’Egypte, l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Argentine. La discussion et la décision éventuelle de ces nouveaux membres se tiendront en 2023, en Afrique du Sud, bien qu’il soit peu probable de l’adhésion de tous ces pays d’un seul coup.

Il va s’en dire que le poids politique des BRICS n’est plus à démontrer, et l’intégration de ces nouveaux pays serait une avancée considérable. Elle ne pourrait être que bénéfique pour le pays, afin de s’ouvrir à l’international.

Abbes Inès

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