Le gouvernement algérien est accusé d’ingérence en Libye en demandant la dissolution du Conseil supérieur des Amazighs de Libye. Ceux-ci ont exprimé leur mécontentement et ont nié tout lien avec le MAK.
Les autorités algériennes ont, selon des sources libyennes, demandé selon des organisations amazighs libyennes à la ministre libyenne des Affaires étrangères, Mme Naglaa Al-Mangoush, de dissoudre le Conseil Suprême des Amazighs de Libye.
«L’ambassadeur d’Algérie, basé à Tripoli, a téléphoné au ministre libyen des affaires étrangères et lui a rapporté le mécontentement du régime algérien à l’égard de l’entité du peuple libyen, démocratiquement élue, et représentant un spectre de population libyenne authentique », révèle le parti Libou. Ce dernier estime que c’est là une « conduite hors du contexte diplomatique, et manque de respect aux valeurs de fraternité et de bon voisin ». En se référant à l’initiative de l’ambassadeur d’Algérie en Libye, il ajoute que le parti a été « informé » que l’Algérie exige « sur un ton militaire la dissolution de ce conseil. »
Comment des autorités si jalouses de ses affaires intérieures se laissent-elles aller à s’ingérer dans celles des voisins ?
Quelle mouche a donc piqué l’Algérie de Tebboune pour s’immiscer dans les affaires si complexes de la Libye ?
L’Algérie de Tebboune ne se suffit donc plus de soutenir, voire de chuchoter à l’oreille du dictateur Kaïs Saïed, voilà qu’elle tente d’influer même sur les autorités libyennes. C’est que Tebboune se croit tout permis et assez puissant pour imposer ses lubies à ses voisins.
Ce même Tebboune nargué par les Saoudiens sur la scène arabe cherche à se faire une place au soleil dans l’aire géographique proche de l’Algérie. Avec les résultats qu’on sait.
Plus de 24 heures après la publication de cette information, aucun démenti officiel de la diplomatie algérienne n’est venu infirmer cette information. Qui ne dit mot consent donc.
Peu content de sa répression systématique des Amazighs d’Algérien, le régime s’en prend maintenant à ceux habitant les pays voisins. Il est de plus en plus manifeste que la dimension amazighe est la cible tout indiquée de Tebboune et ses protecteurs.
Ceux-ci s’emploient, dans la foulée de la répression généralisée qui vise la société, à étouffer tous les espaces de débats et de créations de la culture amazighe. Quand ça ne suffit pas, des arrestations de militants sont opérées assorties d’accusations de terrorisme ou d’atteinte à l’unité nationale. Ces menées sont lancées par le défunt Gaïd Salah, mentor de l’actuel chef de l’Etat. Son décès n’a pas empêché la poursuite de l’inquisition contre la dimension amazighe.
Sofiane Ayache.