Le pouvoir n’a pas changé ses méthodes. Elles sont éprouvées. Il y a d’abord l’intimidation puis l’interdiction. Le tout enrobé d’accusations de traîtrise et autres fariboles.

La convention nationale des forces du pacte de l’Alternative démocratique vient de subit la loi d’airain du pouvoir. Elle a été interdite par le pouvoir 24 heures seulement après le discours violent d’Ahmed Gaïd Salah contre les partisans de la transition. Comprendre les partis de l’Alternative entre autres.

Malgré toutes les dénégations qui sont répandues ici et là, cette décision par ailleurs arbitraire, prouve si besoin que la colonne vertébrale du pouvoir Bouteflika est encore là.

Le FLN, l’instance de dialogue, le RND et l’arrière-cour associative, braves bateleurs du pouvoir de fait ne trouveront rien à redire évidemment. Car pour eux le dialogue n’a de vertu que quand il abonde dans leur sens. 

Comme première réaction, les membres du pacte ont rendu le communiqué suivant pour dénoncer cette énième interdiction d’une activité politique. 

« Les forces du pacte de l’alternative démocratique informent l’opinion publique que les autorités viennent de nous notifier ce jour du mardi 27 août 2019 à 16 h du refus non motivé pour la tenue de la convention nationale des forces de l’alternative démocratique prévue initialement le 31 août 2019, avancée pour le 28 pour indisponibilité de la salle.

Ce refus intervient le même jour de l’annonce de l’interdiction de la tenue de l’université d’été du RAJ prévue à Bejaia.
Ces interdictions répétées d’activités de partis politiques et d’associations de la société civile qui militent pour une transition démocratique coïncide avec le discours virulent des tenants du pouvoir qui ne tolère aucune voix discordante ».

Les membres du Pacte de l’Alternative vont introduire « une autre demande d’autorisation sera déposée pour la tenue de la convention le 09 septembre 2019 ».