Djouher Akrour, plus jeune condamnée à mort durant la guerre d’indépendance, vient de nous quitter à l’âge de 79 ans. « En juin 1985, elle était parmi les membres fondateurs de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, décimée par la répression dès sa création », Arezki Ait Larbi, un des membres fondateurs de cette Ligue, dans un post sur les réseaux sociaux. C’est un des volets de la vie de cette immense militante que peu de monde connaît en Algérie, comme d’ailleurs le rôle de Fettouma Ouzeggane dans le soutien et la création de cette première Ligue des droits de l’homme.

Née le 23 avril 1939 à Alger, Djouher Akrour a rejoint, à l’âge de 18 ans, les rangs de la révolution en tant que « fidaia », se consacrant corps et âme à sa mission, jusqu’à son arrestation en 1957 et sa condamnation à la peine de mort. En prison, elle subit toutes formes de tortures et de sévices.

Après l’indépendance, la moudjahida poursuit sa mission avec ferveur et abnégation pour l’édification et le développement de son pays, demeurant fidèle au serment prêté à ses compagnons de lutte et assumant différents postes dont le dernier fut celui de membre du secrétariat national de l’Organisation nationale des moudjahidine, chargée des ayant-droits du chahid et du moudjahid.