Alors que des négociations doivent reprendre, ce dimanche 7 avril, au Caire, six mois après les attaques sanglantes du Hamas, l’armée israélienne a annoncé, ce jour, le retrait de ses troupes du sud de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a annoncé ce dimanche 7 avril le retrait de toutes ses troupes du sud de la bande de Gaza, y compris de Khan Younès. La 98e division a quitté l’enclave palestinienne. C’est une bande de Gaza dévastée, en ruine et une population terrorisée et affamée que laisse l’armée israélienne derrière elle.
La fin de fait de l’offensive terrestre israélienne dans sa forme actuelle. Désormais, est toujours déployée dans l’enclave palestinienne la 162e division et une autre brigade, principalement sur le tracé de l’axe qui coupe la bande de Gaza en deux. C’est la ligne qui empêche notamment le retour des Gazaouis du sud vers le nord.
La guerre dévastatrice dans la bande de Gaza entre ce jour dans son septième mois, le jour où les négociateurs des Etats-Unis, d’Egypte, du Qatar, d’Israël et du Hamas se retrouvent au Caire pour une énième tentative de parvenir à une trêve associée à une libération d’otages. Depuis, l’enfer continue pour la population palestinienne qui vit sous les bombes et dans les privations de tout : nourriture, soins, eau…
Après une trêve d’une semaine fin novembre qui a permis la libération d’une centaine d’otages en échange de détenus palestiniens, plusieurs séries de négociations indirectes entre les protagonistes, via les médiateurs, ont eu lieu pour un nouveau cessez-le-feu. En vain.
Changement de stratégie
« Un porte-parole militaire indique dans le même temps que les troupes israéliennes se redéploient autour de la bande de Gaza », souligne le correspondant de Rfi à Jérusalem Avec une nouvelle stratégie désormais : des incursions ponctuelles basées sur des renseignements précis des services de sécurité, notamment le Shin Bet et le renseignement militaire.
« L’armée souligne qu’elle continue à se préparer à une opération dans la ville de Rafah », ajoute le correspondant de RFI. Et que ce redéploiement n’est pas lié à des pressions politiques ou aux ultimatums en provenance des États-Unis. Mais il semble clair que cette décision ouvre la voie à un accord de trêve avec le Hamas.
En attendant cet accord dont on parle depuis plusieurs semaines, 33000 Palestiniens sont tués, des milliers d’autres blessés. Gaza est désormais sans âme, à 80% démolie selon plusieurs organisations internationales.
L.M. avec RFI/AFP