Le comité de soutien international à Boualem Sansal, présidé par Noelle Lenoir, ancienne ministre des affaires européennes, réagit aux graves accusations prononcées par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, au sujet de l’écrivain franco-algérien.
« Le Président algérien vient ce jour de prononcer un discours qui laisse peu d’illusions quant au sort réservé à notre ami et compatriote Boualem Sansal, alors que dans le même temps le régime annonce vouloir gracier en signe d’apaisement près de 2400 prisonniers.
Après 24 heures de rumeurs contradictoires laissant espérer une libération de Boualem Sansal, les propos du chef de l’Etat algérien confirment s’il le fallait le statut de prisonnier politique de celui qui est l’otage d’un pouvoir arbitraire et policier.
Tout pourtant portait à croire qu’à la faveur de ces mesures de clémence, le Président algérien aurait saisi cette opportunité pour sortir par le haut d’une crise sans précédent dans les relations franco-algériennes. Bien au contraire et délibérément, les autorités algériennes semblent avoir opté pour porter à leur comble les tensions entre nos deux pays.
Après le refus de délivrer son visa à l’avocat français désigné pour assister Boualem Sansal au mépris des droits de la défense, après une fin de non-recevoir inédite opposée à la demande française d’une protection consulaire élémentaire, le régime algérien franchit un pas supplémentaire en prenant le risque d’une altération irréversible de la santé de notre compatriote. Cette situation est non seulement inique et inacceptable, mais elle met sa vie en danger.
Nous ne pouvons admettre en effet qu’âgé de 80 ans et gravement malade, Boualem Sansal soit ainsi embastillé pour un motif totalement fantaisiste : une « atteinte à l’intégrité nationale », lui qui n’a fait qu’exercer sa liberté d’expression d’écrivain et de penseur.
Le Comité de Soutien de Boualem Sansal composé de plus de 1000 membres de nationalités et de courants de pensée les plus divers, associant hautes personnalités politiques, intellectuels et représentants de la société civile, condamne avec la plus extrême fermeté la détention arbitraire dont est victime l’un de nos plus grands romanciers francophones contemporains. Cette détention, que ce soit dans un cachot ou dans un hôpital militaire qui s’avère sans les moyens de lui apporter les soins nécessaires, s’assimile à une non-assistance à personne en danger.
Face à ce péril imminent, le Comité
- demande au Président de la République, Emmanuel Macron, et de manière plus générale aux autorités françaises compétentes, de prendre les mesures décisives qui s’imposent pour obtenir dans les plus brefs délais, à titre humanitaire, la libération de Boualem Sansal pour la vie duquel on a toutes raisons d’avoir les plus grandes inquiétudes.
- appelle également les autorités européennes, Présidents de la Commission, du Parlement et du Conseil ainsi que Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, à engager immédiatement les démarches indispensables à sa remise en liberté immédiate et sans condition.
Comité international de soutien à Boualem Sansal
j’eusse aimé que mes compatriotes , victimes de l’arbitraire soient aussi soutenus, qu’un homme , écrivain dont l’incarcération démontre une fois de plus la médiocrité politique des dirigeants d’Alger. Absurde oppression et discriminatoire soutien.
Et de France aussi
Enfin …enfin un impératif lancé à Macron !!!!il ne faut pas oublier que toute personne qui n intervient auprès d un être en danger est passible d’une peine de prison .
Boualem Sansal est en danger de mort non soigné depuis le 16 Nov cela fera de l Algérie des assassins si il.lui arrive malheur mais le gouvernement français aussi pour non interventions