Lundi 1 janvier 2018
Le congrès de la Soummam est « un putsch contre les vrais révolutionnaires et les valeurs islamiques »! (vidéo)
Le 1er janvier 2018, s’achevait le colloque de la honte qui s’était déroulé au centre de la culture d’Alger. Celui de l’islamisme international, qui a eu lieu à partir du 30 décembre 2017, en toute liberté à Alger et parrainé par l’État algérien et ses deux ministères du Culte et de la Culture.
Trois journées, durant lesquelles les islamistes de tous horizons se sont donné rendez-vous pour réciter les hymnes à la haine, au racisme et à l’intolérance. Trois journées de propagande et de désinformation où le mensonge disputait la vedette aux bouffonneries et où l’on discutait des « valeurs identitaires » à enraciner dans la jeunesse algérienne, quitte à les réinventer.
Dans ce bazar où tout le monde est « Profissour ou Doucteur », surgit un certain Mohamed Belghit, un révisionniste et pseudo-historien, qui, sous l’égide de deux ministères de l’État, faut-il le rappeler, traite Abane Ramdane, l’architecte de la révolution algérienne, la veille de la commémoration de son ignoble assassinat en 1958, de traître, d’assassin, de putschiste et indirectement de « fils de harki ».
Dans un ramassis de mensonges, l’invité de Mohammed Aïssa et d’Azzedine Mihoubi, déclare que la révolution de Novembre était une révolution islamique et voulait pour preuve les documents de la révolution qui étaient « tous rédigés en arabe », selon ses dires. « Les bons moudjahidines dans les Aurès criaient Allah Akbar et Okba Khaled, le premier novembre 1954 », insistait-il encore.
| LIRE AUSSI: Prédicateurs, terroristes et repris de justice pour « rééduquer » la jeunesse algérienne !
Pour lui, celui qui a traduit la déclaration de Novembre est un membre des Oulémas musulmans et Larbi ben Mhidi est un enfant d’une zaouïa et un scout musulman, un marabout de Biskra qui faisait la prière et jeûnait le lundi et le jeudi, donc était un bon moudjahid tout comme le colonel Amirouche, qui interdisait à ses hommes, selon ses dires, de parler en kabyle et ne laissait rejoindre ses « katibats » que des personnes qui connaissent les sourates du Djihad ainsi que ceux qui savaient faire la prière et les ablutions et qui parlaient obligatoirement l’arabe!
Ferhat Abbas, le premier président algérien quant à lui, serait un mauvais moudjahid, un iconoclaste qui a ses enfants francophiles encore vivants en Algérie.
Le conférencier explique ensuite que « la génération des premiers moudjahidines, de 54-56 était islamique, les secrétaires des katibates, des enfants des zaouïa qui parlait un bel arabe de la langue du Coran (…) Après 56 il y a eu un putsch des arrivistes (…) La génération d’après 1956 est celle de la Soummam de Abane Ramdane (…) Le congrès de la Soummam a été un putsch contre la génération qui a lancé la révolution avec les valeurs islamiques ». « J’ai bien dit que c’est des putschistes, et je l’assume (…) Et c’est ce qui s’est produit entre le « salihines » (les bons moudjahidines) et les « louhaqa » (les mauvais). »
| LIRE AUSSI: Hystérique, Ali Aya perturbe une conférence du Dr Djabelkhir (Vidéo)
Puis, accuse Abane Ramdane et tous ceux qui ont participé au congrès de la Soummam d’avoir liquidé les « bons moudjahinie ». « Après 1956, on a commencé à éliminer la première génération des révolutionnaires en assassinat Lazhar Cheriet et Mohammed Laamouri (…) Ce sont les enfants des harkas qui ont triomphé, les enfants de Bijar et les serviteurs de la France coloniale, qui ont marginalisé à ce jour, la génération qui a déclenché la guerre de révolution en criant Allah Akbar. »
| LIRE AUSSI: Parce que mécréants, « un demi-million de Français se suicident chaque année »! (Vidéo)
En somme, des thèses qui légitimeraient l’avènement d’un État islamique en Algérie puisque les « bons moudjahidines » qui avaient déclenché la guerre de libération le 1er Novembre 1954, l’avait souhaité si ce n’est le putsch des mécréants, Ferhat Abbas, Abane Ramdane et consorts qui en ont voulu autrement, c’est-à-dire, une République démocratique et populaire. Et tout cela se passe en 2018, sous l’auspice de l’État algérien gouverné par un certain Bouteflika.