25 novembre 2024
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Le défi de la numérisation de l’école algérienne 

TRIBUNE

Le défi de la numérisation de l’école algérienne 

La pandémie Covid-19 et le confinement ont montré en cette année 2020, le retard observé par nos élèves dans le domaine l’utilisation de l’apprentissage à distance par la numérisation des cours. 

Nous avons assisté au dialogue de sourds entre le Ministère de l’Éducation et les élèves, la mise en place du système numérisation des cours pour le rattrapage ou la préparation aux examens n’a pas été une réussite pour tous. Jamais utilisé pour les élèves, le Ministère a rêvé en voulant substituer la classe et son pédagogue par des cours à travers des écrans de télévision, mais cela s’est avéré une mission utopique pour le moment. 

Mais ce retard, sera sûrement corrigé et revu par les défenseurs de la mondialisation et de l’application de l’outil internet à 100 % dans la pédagogie. La Banque mondiale et les multinationales lanceront sûrement plus tôt que prévu la numérisation totale de l’École et de l’Université, partout dans le monde. Ce projet coûtera des milliards de dollars aux pays, vu le nombre de tablettes et de tableaux magiques, que devront acquérir les états, sans parler des logiciels qui s’appliqueront à cette numérisation pédagogique ainsi que la génération de l’internet dans toutes les écoles et l’augmentation de son débit. 

Tous les élèves devront pour avoir accès à l’internet avec un débit acceptable partout où ils seront, et même chez eux cette méthode boostera la marchandisation de l’école, mais est ce que tous les élèves en auront les moyens et est-ce que l’école restera gratuite. L’enseignement ne s’appuiera plus sur le contact direct entre l’apprenant et son pédagogue, mais entre l’apprenant et les moyens indispensables à la numérisation pédagogique.

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Nous observerons d’année en année une diminution remarquée du nombre d’enseignants actifs. Ainsi, chaque professeur qui ira en retraite ne sera plus remplacé par un nouvel enseignant, mais par une tablette. Dans une trentaine d’années, les Etats auront beaucoup plus besoin de tablette que d’enseignants à recruter et l’enseignement se fera beaucoup plus à distance qu’en classe.

 La relation entre l’élève et son enseignant a toujours été la clé de la réussite scolaire, que ce soit à l’école ou lors des séances d’assistance à la maison. Nous savons depuis la création de l’école que la relation entre l’enseignant et l’élève est le moteur de la motivation du jeune. Il est vrai que certains jeunes sont, d’emblée, très motivés. Ceux sont des élèves qui ont généralement de la facilité à l’école et qui vivent dans un environnement qui valorise suffisamment l’école. Ce n’est malheureusement pas le cas pour tous ces derniers. Parfois, bien qu’à la maison, l’éducation soit valorisée, le jeune ne trouvera pas à l’intérieur de lui le même engouement. 

L’élève aujourd’hui, est beaucoup plus enclin à utiliser l’outil informatique qui lui prend plus de la moitié de son temps libre, mais généralement dans d’autres buts que celles de son auto-formation. 

Aujourd’hui, nous retrouvons sur le net un grand nombre de sites dans toutes les langues de formation, d’enseignement et d’acquisition de connaissance que malheureusement rares sont les élèves qui les utilisent quotidiennement. 

La vue du livre ou de l’écriture sur papier le démotive complètement, mais l’apprentissage à travers l’outil informatique, encore plus. Cependant, celui-ci a plus de succès qu’un enseignement classique à travers l’écriture à la craie ou au stylo sur un tableau. La création des tableaux magiques numériques et de la tablette pour chaque apprenant trouve beaucoup plus d’intérêt chez l’apprenant quoique cet outil ait d’innombrables défauts qui demandent d’abord une formation de la majorité des enseignants, qui ont été, de leur entrée à l’école, formée par des tableaux classiques et la craie. 

Donc, cette technologie, leur demandera de grands sacrifices pédagogiques et son utilisation ne doit pas être précipitée, mais devra se faire par étapes : à court terme, à moyen terme, à long terme. Pour avoir une vision globale de ce que pourrait être l’éducation dans un futur proche, le moment est venu de s’adonner à un exercice de prospective sur l’université de demain.

Le moment est propice pour se questionner sur le chemin parcouru par cette institution de l’Algérie moderne, sur son devenir et sur celui de l’enseignement supérieur dans la société algérienne.

Depuis 1962, l’université algérienne a permis à des milliers d’hommes et de femmes de bénéficier d’une formation de qualité offerte gratuitement dans plusieurs régions du pays. Les connaissances et les compétences qu’ils ont acquises dans ses différents établissements ont permis à plusieurs d’entre eux d’occuper des emplois à la hauteur de leurs aspirations, de partager à leur tour leurs savoirs, de contribuer à des projets ambitieux et de faire progresser notre société.

Au fils des ans, nous pouvons dire jusqu’à la fin des années 80, en plus de devenir des références en ce qui concerne l’enseignement supérieur, les établissements universitaires algériens étaient devenus de véritables carrefours scientifiques, culturels et sportifs appréciés de tous et de toutes. Voilà une réussite collective dont nous pouvions être fiers. Mais depuis le début des années 90, d’année en année nous assistâmes à un départ collectif de milliers de cadres algériens, certains pour des causes linguistiques, d’autres pour des causes financières et une grande partie pour des raisons politiques. 

Aujourd’hui, le bilan de l’université est noir et son classement universel le montre. Pour recouvrir sa force, compétitive et attractive, ici comme à l’étranger, l’université algérienne doit relever des défis de taille, que posent notamment le virage numérique et les besoins diversifiés de ses étudiants. Il doit continuer de se démarquer en misant sur les forces qui lui sont propres.

À l’heure actuelle, divers phénomènes pressent les universités, comme institution et comme organisation, à actualiser leur rôle, ou du moins leurs façons de faire : la mondialisation des économies, les mobilités croissantes, l’avènement des technologies dans le quotidien, les aspirations ainsi que le rapport au temps et au savoir des jeunes générations, les besoins accrus de formation de professionnels qualifiés et de citoyens engagés, les contraintes budgétaires plus lourdes affectant le financement des établissements, etc. 

Ces phénomènes ont des incidences dans tous les aspects de la mission universitaire, l’éducation comme la recherche et les services à la collectivité. En outre, on peut appréhender une érosion de piliers fondamentaux de l’institution universitaire telle la liberté académique, l’autonomie de gestion, la collégialité. Donc la réforme universitaire et de l’éducation sont imminentes et doivent se faire par les hommes du terrain suivant les données de notre société, tout en s’appuyant sur l’universalité des connaissances. Aujourd’hui, je me pencherai sur l’école dont je me considère expert puisque j’ai passé 32 ans en tant que professeur de mathématiques. 

Tout d’abord, nous ne pouvons faire une nouvelle réforme de l’éducation sans faire un bilan des réformes précédentes, et un état des lieux. Nous ne devons plus nous mentir en se réjouissant des statistiques et des résultats qui ne reflètent nullement la réalité. Et oui, l’école est en faillite et ne forme plus. J’ai déjà écrit sur ce sujet depuis longtemps, sans que personne n’ait pris en considération cela. Mais d’année en année, cela empire. Aujourd’hui tout le monde parle de réforme ou de refondation, ce discours est devenu beaucoup plus politique que pédagogique. 

Le niveau ne cesse de baisser, la violence a augmenté, la circulation de la drogue s’est répandu la politique de deux poids et deux mesures se sont généralisées aussi bien entre les enseignants que vis-à-vis des élèves, la corruption a fait son apparition à l’un des plus noble métier, les programmes sont chargés et sont bâclés ou non terminés… Donc si un bilan est fait, il sera catastrophique et beaucoup de personnes en sont responsables de ce résultat. Même ceux qui se sont toujours tus sans tirer la sonnette d’alarme au bon moment. Nous n’avons pas assisté à une démission de ministre ou de responsables pour dire non à ce massacre de l’éducation, et cela, depuis des années. Est-ce trop tard aujourd’hui, pour rattraper toutes ces lacunes, surtout en temps de développement à grande vitesse, des méthodes et moyens d’enseignement. Nous ne pouvons échapper à la numérisation pédagogique actuelle et tout le monde en Algérie doit se préparer à cela. Même si on est en retard par rapport aux pays qui après avoir testé ces méthodes sur des échantillons dans diverses régions de leur pays, les ont aujourd’hui généralisé. Mais chez nous, ce retard n’est pas un problème, car on commence par la généralisation.

Le livre est appelé à disparaître, les lourds cartables aussi, aujourd’hui la tablette a révolutionné le monde et particulièrement l’éducation. L’Algérie doit se préparer à l’école de demain, et cela, avant 2030. Les lourds cartables, portés par les élèves ne seront plus d’actualité.

Aujourd’hui, des visions différentes de l’école doivent s’affronter pour éclairer les décideurs sur l’école de demain pour ne pas subir l’effet de la mondialisation.

Deux discours traditionnels, difficilement conciliables peuvent apparaître aussi bien pour l’école que pour l’université :

  • d’une part, celui définissant l’école ou l’université comme institution au service de la société et de l’économie du savoir, ayant pour fonction essentielle de former et de développer les connaissances nécessaires à la productivité et à la compétitivité des entreprises et de l’économie nationale pour l’efficacité des organisations de santé, d’éducation, de culture.

  • d’autre part, celui définissant l’école ou l’université comme lieu de la libre-pensée de l’esprit humain, de la recherche libre, de la création autonome, de la critique des injustices du monde, comme lieu d’une expérience libre de formation individuelle sans priorité utilitaire, comme lieu institutionnel indépendant par rapport aux pouvoirs économiques, politiques, culturels en place, comme partenaire émancipateur des groupes moins nantis (en richesse, pouvoir, culture) de la société pour qu’elle apporte toujours des contributions originales à la société du 21e siècle ?

L’avenir de notre pays se joue à l’école, telle est ma conviction. Toute ignorance des réalités locales, aggravera l’échec scolaire. Aujourd’hui, il est temps de parler de la numérisation de l’école, de ses bienfaits ou de ses dangers, car elle est à nos portes.

Depuis quelques décennies, les innovations technologiques nous ont offert de nouvelles possibilités.

La numérisation est répartie en 3 domaines distincts : l’interconnexion, l’automatisation, la virtualisation.

  1. L’interconnexion: 

Il est maintenant possible d’avoir à un nombre quasi illimité d’informations sans quitter son ordinateur. Les possibilités de communications sont maintenant nombreuses et leur nombre va encore croître. Il était possible de relier des ordinateurs entre eux à l’aide d’un réseau, il est maintenant aussi possible de relier des humains entre eux. Cette méthode a atteint aujourd’hui son apogée et le confinement vient de le démontrer. Des réunions politiques ou syndicales ou tout simplement familiales se déroulent quotidiennement en traversant parfois des milliers de kilomètres et à moindre coût. Nous assistons même à des conférences syndicales intercontinentales sans aucun déplacement. Cette méthode vient d’être tentée à l’école en tant de confinement, mais malheureusement, ce fut un échec pour diverses raisons :

  •  Les élèves n’ont jamais utilisé ces moyens et n’y sont pas habitués.

  • Tous les élèves n’ont pas l’internet chez eux.

  • Les coupures d’Internet sont fréquentes.

  • Tous les élèves n’ont pas les mêmes moyens.

Donc, avant de généraliser ces méthodes, il faut d’abord :

  • Former les enseignants à l’utilisation de la numérisation comme moyen de communication, avec l’apprenant.

  • Habituer l’apprenant à ces méthodes dès le début.

  • Mettre à la portée de l’enseignant et l’apprenant tous les moyens utiles à l’utilisation de la numérisation de l’école.

  • Assurer l’égalité des chances pour l’accès à la numérisation chez l’apprenant.

  • Avoir un réseau internet sans faille partout dans le pays du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest

Donc la numérisation de l’école chez nous demandera d’énormes moyens pour l’état.

  1. L’automatisation: 

Ce moyen permet d’accroître les cadences de travail. Les machines utilisées demanderont un investissement important, mais permettent de travailler plus rapidement que les êtres humains. Les entreprises sont sans cesse engagées dans une compétitivité grandissante et nécessitent de moins en moins de main d’œuvre humaine pour les tâches répétitives et cela commence à s’étendre à de nombreux corps de métier.  A l’heure actuelle, il est possible de se faire opérer à distance depuis un autre continent à l’aide d’une machine. L’effet de la mondialisation et les adeptes de cette méthode  envisagent même des machines à des postes décisionnels importants qui pourraient nous amener à la fin de la civilisation.

  1. la virtualisation :

L’inquiétude de la menace que l’automatisation fait planer sur les emplois est sans cesse grandissante. Mais même si les métiers manuels à caractère répétitif seront les premiers à disparaître dans les prochaines années si ce n’est pas déjà fait, cela ne veut pas forcément dire que la société n’aura plus assez de place pour le travail des humains. Le plus dangereux, c’est que le métier d’enseignant sera parmi les premiers à être touché, car le contact entre l’enseignant et l’apprenant se fera à distance. Je donnerai un exemple, si dans un lycée, on avait besoin de 10 professeurs de mathématiques, par la numérisation de l’école, cet établissement n’aura besoin que d’un seul.

Certains corps de métiers où les interactions sociales sont une base primordiale, sont voués à survivre à ce processus. Cependant, plusieurs études montrent que les compétences en technologies de l’information seront de plus en plus indispensables dans la plupart des professions à l’avenir (le recours aux technologies, comme la vidéo, les images, les projections sera utilisé de manière de plus en plus systématique.) et l’enseignement en fait partie.

La formation est imminente en Algérie dans le domaine de la numérisation de l’école ou de l’université ou mêmes dans toutes les sociétés, car dans une vingtaine d’années, nous aurons des futurs métiers qui n’existent pas encore. Il va donc être inutile de se former des personnes dans un domaine trop précis, mais plutôt de leur faire acquérir un ensemble de compétences de base qui va leur permettre de se former plusieurs fois dans une carrière professionnelle.

De nos jours, un travailleur change entre deux et trois fois de profession sur une carrière, il est donc impératif qu’il puisse compter sur un plus grand éventail de compétences afin que sa flexibilité soit maximale.

Mais quel est donc l’impact de la numérisation sur l’école ?

Là aussi, il faut distinguer 3 axes :

  • les effets de la numérisation sur la didactique, ainsi que la mise en ligne de cours.

  • La modification des contenus didactiques pour faire face aux demandes de demain.

  • Les répercussions éventuelles sur la pédagogie en classe.

L’apparition des premiers cours en ligne qui permettait de suivre certains modules en ligne dans les écoles ou universités, surtout en cette période de pandémie, tout le monde et particulièrement nos responsables se sont alors empressés de surfer sur ce succès expérimental et prédisent la fin des salles de classe et des cours particuliers. Mais, chez nous en Algérie la réalité est tout autre.

Cet empressement fut de courte durée, car cet enseignement baptisé a été rapidement confronté à un certain nombre de problèmes chez les adultes comme chez les enfants.

1. Le besoin d’une relation sociale entre un enseignant, un élève et un étudiant a été grandement sous-estimé. Le simple fait de ne pas pouvoir poser des questions pour se rassurer a fini par générer des angoisses et des inquiétudes. De plus, la réussite des élèves et étudiants dans les cours en ligne était plutôt moyenne, sinon faible.

2. Le taux d’abandon était phénoménal, car près de la moitié des élèves et étudiants n’allaient pas au bout de ces cours. Un compromis entre l’école « à l’ancienne » et l’école « numérique », s’impose alors comme une évidence.

Les outils numériques seront alors utilisés comme supports de cours de manière ciblée et ne saurait se substituer à l’enseignement habituel. Le travail de l’enseignant est primordial, car il va devoir lui-même effectué un tri parmi tout le contenu disponible sur internet ?

Comment utiliser une vidéo de démonstration sur YouTube ?

  • Doit-on regarder la vidéo en classe et la commenter ?

  •  Doit-on la garder à la maison ?

  • Doit-on regarder un film en entier ou seulement une partie ?

  • Quels sont les sites dédiés aux branches qui sont fiables ?

  • Comment les différencier ?

Il faut reconnaître qu’à l’heure actuelle le contenu didactique, permettant de faire de cette numérisation de l’école avec du contenu en classe est relativement pauvre. Avant de vouloir mettre une tablette dans les mains de chaque enfant, il faudrait d’abord s’assurer que leur potentiel soit pleinement exploité.

De plus en plus d’école, dispose de moyens informatiques, mais trop peu d’enseignant ont reçu une formation spécifique pour pouvoir en faire profiter les élèves de manière optimale.

La numérisation de l’école est imminente et toute réforme ne peut ignorer ce fait mondial. Mais en Algérie, beaucoup de responsable reste coincé, car ils n’ont aucune formation dans ce domaine et le pays ne peut avancer avec eux. Aujourd’hui, il est urgent d’investir dans l’école. Pour l’état, l’urgence pour l’application de la numérisation est :

1) Développer le réseau internet et le mettre gratuitement à la disposition des élèves et des enseignants.

2) Mettre à la disposition de tous les enseignants et élèves des tablettes et des ordinateurs (pour commencer plus de 9 millions de tablettes pour les élèves et près de 800 000 ordinateurs pour les enseignants).

3) Développer des sites de téléchargement de cours et des programmes pour les élèves qui leur permettront de dire adieu aux livres.

4) Doter tous les établissements de nouveaux tableaux numérisés connectés aux réseaux aussi bien intranet qu’Internet.

5) Former aussi bien les enseignants que l’administration à la numérisation.

D’ici 2030, la numérisation envahira le monde et l’école en particulier, nous devons investir dans ce domaine le plus rapidement possible avec la réalité algérienne. Aujourd’hui, nous pouvons dire que seuls 20 % maîtrise plus au moins l’outil informatique correctement et 90 % sont connectés au réseau internet sans pouvoir l’utiliser dans le domaine didactique (Word, Excel, logiciel, …). La formation des enseignants doit commencer le plus tôt possible et celle des élèves aussi, et cela, dès la première année du collège. Dans le programme des quatre années de l’enseignement moyen, l’élève devra suivre des cours d’informatique telle la manipulation de la tablette ou micro, Word, Excel, ..), arrivé au lycée, il aura tous les secrets de sa tablette et des logiciels utile à son apprentissage. 

L’enseignant, lui à son tour devra être aussi être formé dans ce domaine et aucun ne doit ignorer les nouvelles méthodes d’enseignement s’il ne veut pas perdre son poste. Les futurs enseignants issus des écoles d’enseignement ou de l’université ne peuvent accéder au métier s’ils n’ont pas été formés dans ce domaine. Une nouvelle école se dessine à l’horizon 2030. L’Algérie, est-elle capable de relever le défi. Je reste pessimiste, car on ne peut faire une révolution pédagogique par la numérisation avec certains responsables qui ont été à la base de l’échec des réformes. Dans ma dernière phrase, je parle de révolution pédagogique et non pas réforme. La langue de bois et les personnes encore coincées, ne peuvent réussir une telle entreprise d’ici 2030. 

Le développement commence par l’école et la santé. Les politiciens utilisent aujourd’hui la numérisation comme moyen, mais pour l’école avant de devenir moyen, il faut la dominer et pour cela être formé dans ce domaine pour se spécialiser sur les moyens actuels et à venir, car toute heure, toute minute ou toute seconde qui passent, de nouvelles méthodes sont découvertes. L’école d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, car les moyens et méthode d’enseignement ont énormément évolué. Positivement ou négativement, nous ne pouvons juger, mais nous sommes obligés de suivre le temps. Le défi est lancé et la sonnette d’alarme est tirée, la balle est dans le camp des décideurs.

 

 

Auteur
Bachir Hakem

 




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