Le détenu d’opinion et lanceur d’alerte Noureddine Tounsi, entame ce lundi 8 janvier une grève de la faim à partir de sa cellule à la prison d’El Harrach pour protester contre la manipulation dont fait l’objet son dossier.
Le supplice jusqu’au bout. Noureddine Tounsi est obligé pour la énième fois de mener une grève de la faim au péril de sa santé pour protester contre la manipulation de son dossier et protester contre son incarcération.
Son procès a été reporté pour le 17 janvier 2024. Et à la surprise générale et de l’incompréhension du cafouillage juridique, son jugement en première instance a été annulé et remplacé par un autre en raison, dit-on, « d’erreur matériel », rapporte le comité national pour la libération des détenus. Un nouveau jugement a été prononcé sans extraire le détenu et en son absence. Une réalisation dont seule la justice algérienne est capable.
Arrêté le 09 février 2023 à Oran et transféré à Alger pour vider un mandat d’arrêt, il a été mis en détention le 14 février 2023 puis condamné le 08 novembre de la même année par le tribunal de Bir Mourad Raïs à 02 ans de prison ferme pour des accusations sur lesquelles il avait été jugé auparavant et condamné à la prison. Comme si on pouvait condamné un prévenu pour les mêmes faits deux fois. En clair, une parodie de justice, ont tenu à dénoncer ses avocats de défense.
Il est à noter que Noureddine Tounsi a reçu visite le 02 décembre 2023 à la prison d’El Harrach, la rapporteuse de l’ONU ayant trait aux défenseurs des droits, Mme Mary Lawlor, qui est en inspection en Algérie, depuis le 26 novembre jusqu’au 05 décembre, pour s’enquérir de l’état des défenseurs des droits.
Près de 200 prisonniers d’opinion croupissent dans les différentes prisons algériennes. Certains sont condamnés à de lourdes peines de prison comme le journaliste El Kadi Ihsane.
L. M. avec le Cnld