Dimanche 2 juin 2019
Le dialogue Mouvement de dissidence populaire-pouvoir peut passer par des médiateurs
Pour répondre aux besoins d’ouverture d’un dialogue national avec le pouvoir, il ne sert à rien de rechercher des « représentants » du mouvement de dissidence populaire, par ailleurs introuvables à moins de les préfabriquer.
La vraie solution c’est de passer par des « médiateurs » crédibles et acceptables aux yeux du Hirak et du pouvoir. Ces médiateurs pourront être trouvés parmi les leaders de la société civile et les figures nationales reconnues pour leur intégrité irréprochable et leur désintéressement.
Les médiateurs dialogueront directement avec les représentants du pouvoir et rendront compte en permanence de l’état d’avancement du dialogue à toute l’opinion publique . Le mouvement de dissidence populaire fera connaître ses positions à sa manière à travers les marches populaires par l’acceptation ou le rejet.
Le dialogue aura pour mission de lever les malentendus qui entourent les revendications du Hirak et les solutions avancées par le pouvoir. De faire reculer les appréhensions vis-à-vis des différentes solutions sur la table et de trouver les garanties qui peuvent satisfaire les deux parties.
Le dialogue devra se guider sur les deux principes suivants :
1. La Constitution actuelle avec ce qu’elle a subi de perversion de la part du pouvoir de Bouteflika n’est pas au-dessus du Peuple . 2. La « transition» réclamée n’est pas une fin en soi , mais un moyen pour acter et consacrer la rupture avec le « système » de confiscation de la volonté populaire et de hogra.
Le premier objectif que devra se fixer le dialogue c’est d’établir un climat de confiance entre le mouvement de dissidence populaire et le pouvoir :
Arrêt de toutes les mesures de répression ou d’intimidation et des campagnes médiatiques de dénigrement contre le Hirak.
Libération immédiate de tous les détenus pour faits du mouvement de dissidence populaire.
Arrêt des restrictions sur les espaces publiques et les accès à la capitale.
Si le dialogue met la sécurité et la stabilité de l’Algérie au-dessus de tout et met le respect de la volonté populaire au centre de toute solution politique, rien ne sera insurmontable pour arriver à des compromis acceptables .
Azouz Dekali, cadre supérieur et militant démocrate