Hunter Biden, le fils du président américain, doit faire sa première apparition devant un tribunal de Los Angeles jeudi pour fraude fiscale, une affaire embarrassante pour son père Joe, qui se prépare à un nouveau duel contre Donald Trump pour la Maison Blanche.
Ce n’est pas en Algérie qu’on verra le fils du président en exercice poursuivi en justice pour des affaires de corruption ! Aux Etats-Unis oui. Le fils de la première puissance mondiale repondra devant des juges comme n’importe quel justiciable.
Homme d’affaires et ancien toxicomane, aujourd’hui reconverti dans la peinture, Hunter Biden est devenu un punching-ball pour l’opposition républicaine, qui invoque ses déboires judiciaires pour accuser – jusqu’ici sans preuve – l’ensemble de la famille de corruption.
Les conservateurs ont ainsi lancé une procédure en destitution de Joe Biden, pour son rôle supposé dans les affaires controversées de son fils en Ukraine et en Chine.
L’audience préliminaire à Los Angeles se déroule au lendemain d’une audition parlementaire qui a viré à la foire d’empoigne à Washington, lorsque le fils du président s’y est invité à l’improviste pour protester contre l’attitude des républicains.
Ceux-ci cherchent à le sanctionner car il a refusé de témoigner le mois dernier sur son passé d’homme d’affaires, lors d’une commission prévue à huis clos, et a assuré qu’il parlerait uniquement si son audition était publique. Sa comparution devant la justice jeudi va alimenter le feuilleton.
A 53 ans, le fils du président est poursuivi pour neuf chefs d’accusation, allant de la fraude fiscale aux fausses déclarations.
La justice le soupçonne d’avoir « dépensé des millions de dollars dans un style de vie extravagant au lieu de payer ses impôts », selon l’acte d’accusation, qui mentionne sa consommation de drogues, ainsi que des paiements pour s’offrir la compagnie « d’escorts », des voitures et vêtements de luxe.
Grâce à « un stratagème », Hunter Biden n’a pas payé 1,4 million de dollars en impôts dus pour la période fiscale allant de 2016 à 2019, selon l’accusation.
L. M/AFP