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Le français, « hallal » pour eux, « haram » pour vous !

Lycée international d'Alger
Lycée international d’Alger

Pendant que des centaines de places sont mises à la disposition des enfants de dirigeants algériens au lycée Alexandre Dumas de Ben-Aknoun ; en haut lieu, on continue à verser dans la démagogie la plus funeste pour nous convaincre de l’opportunité d’éliminer la langue de Molière dans les circuits de l’éducation et de favoriser en premier lieu la langue arabe !

« L’arabisation pour le peuple, mais certainement pas pour les enfants du gratin du régime algérien ».

C’est ce que révélait Le Monde dans un article publié le 22 octobre-2021 (*). Ainsi, selon le quotidien français « les dirigeants algériens se livrent chaque année une véritable guerre pour inscrire leurs enfants dans le Lycée international français, Alexandre Dumas, d’Alger ».

Petite anecdote en passant. Dans les années 1980, il y avait une crèche francophone à Dar El-Beida. J’avais réussi à inscrire le fiston. Mais voilà que pour le suivant, en 1988-89, ce n’était plus possible. « Les autorités algériennes ne nous autorisent plus à inscrire les enfants de résidents non-Français », se justifiait la directrice. C’est à la suite de ce refus que l’idée de partir commençait à sérieusement germer dans la caboche.

Le Monde nous apprend ainsi que pour chaque place au Lycée Alexandre Dumas, il y a plus de 20 demandes de la part de hauts dirigeants algériens (ministres, diplomates, hauts cadres de la présidence, militaires…etc.).

Selon la même source, sur 2005 places pour la rentrée scolaire 2021/2022, seules 906 étaient occupées par des enfants de diplomates français. Les 1 099 autres sont réservées par les enfants de ces hauts responsables algériens qui viennent de décider de couper court à la langue française en Algérie pour ne donner la priorité qu’à la langue arabe.

En juillet 2019, Kamel Daoud écrivait : « Ainsi, le seul moyen de ne pas être Français, c’est d’être son contraire supposé, moyenâgeux : un Arabe » (**).

Mais qu’est-ce qu’être un Arabe ? s’interroge Kamel.

C’est ne pas être Algérien, Amazigh, Touareg, Chaoui. Être Arabe c’est être plus Arabe que les Arabes, et surtout pas algérien.

Je suis « l’arabe », je suis « Allah », enfonce l’auteur de Meursault contre-enquête.

Qui a dit que le butin de guerre devait nécessairement se partager avec la plèbe conquise par les chars et la mitraille ?

Le français est un butin arraché par nos parents à la France. Ce même butin nous a été confisqué par les envahisseurs des frontières. Quoi de plus logique que d’en limiter le partage entre ces mêmes envahisseurs tout en le déclarant « haram » pour la populace ?

Comme du temps des conquêtes islamiques, le butin appartient à Dieu et son prophète. Gare à celui qui ose réclamer sa part ! Un châtiment exemplaire lui sera réservé !

Nous sommes en plein délire ! Ça ne s’arrêtera donc jamais ?

Kacem Madani

(*)https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/22/crise-franco-algerienne-la-fin-d-un-cycle_6099449_3212.html

(**) https://marevuedepressedz.com/2019/07/05/arabe-francais-anglais-et-strategies-de-la-paresse-par-kamel-doud/

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